En vérité, en vérité je vous le dis....

Beaucoup s'en doutent depuis un bon moment.
D'autres se le cachaient pour y croire encore.

On a tenté plusieurs manoeuvre de réanimation?
Massage cardiaque, insufflation, et autre tripotage peu courtois.

Rien n'y a fait.

On s'est fait beaucoup de mal ces derniers temps.
Beaucoup de mal a s'acharner.

Le concept de Munuroe avait un potentiel, mais nous, avions nous vraiment la compétence …

Je repensais à ce que quelqu'un nous a dit en claquant la porte. D'ailleurs, un écho s'est glissé par la fenêtre après son départ en haussant les épaules et en dandinant du cul : Nous sommes fragiles et vacillants comme la flamme d'une bougie, trop instables pour qu'on y consacre son énergie créatrice.
C'est difficile de répondre à un écho. ça vient de loin, c'est aussi franc qu'un …

C'est le ras le bol.

Pas un trajet hors de la jonque sans qu'un clampin vienne nous prêcher le vice ou la vertu.

Pas un moment à siroter un verre sans qu'un baltringue se juche sur une caisse pourrie pour haranguer les buveurs de rejoindre tel ou tel camp.

Pas une promenade dans la rue sans que tonne une voix divine nous enjoignant de rejoindre le camp de lla Haine, de L'Erreur, de la Compassion ou autre aneries...

Des Dieux qui se conduisent en commerciaux en quête de bonus.

Des élus qui nous massacrent allègrement sans même y penser.

Et chaque Munuroéen qui prend position.
L'heure du choix, parait-il....

Mais choisir quoi ?
A part des discours abscons ?
De vagues promesses ?
Des idées, des concepts, du charabia de dieu ?
"Nos vies deviendront plus riches et bla et bla et bla..."

Ras le bol.
Du concret !!!
Voilà ce que réclament les Danseurs. Voilà une de leur maxime.
Et en voilà une autre : Ce que tu veux, prends le.

Dieux, Vous avez créé Munuroë. Certes.
Vous vivez parmi nous. Pas de problème.
Et vous voudriez nous embrigader dans vos querelles de famille ? Pour
quel gain ? Votre reconnaissance éternelle ? Un colifichet ?

Ras le bol des Dieux.
Munuroë aux mortels.
Gods go Home.
Lâchez nous, laissez nous être maitres de nos vies. Retournez dans l'oubli des limbes , cuvez au Paradis, brûlez en Enfers. Mais laissez nous Munuroe.
Notre Monde.

Oyez Oyez !!
En vérité je vous le dis
En ce jour béni, les Danseurs prennent parti.
Pour Eux.
Que s'installent la géhène laïc.
Que déferle le djihad contre les Dieux.
Les Danseurs partent en croisade.
Ils attaqueront tous les curetons, pro dieu, anti odieu, les Ysalenites et les Bandeurs, les Lymbiaux et tous ceux qui acceptent avec complaisance et lâcheté que les Dieux régissent leur vie.
Vous laissez les Dieux décider de votre destinée ?
Nous les chasserons donc, et prendrons leur place, alors, puisqu'il vous faut des bergers.....

Vous voilà prévenus.

Quel gâchis.

J'ai essayé. J'ai essayé d'y voir clair dans ces conflits divins.
Une colère lymbiesque qui explose pour des raisons plus qu'obscures, une contre-attaque lancée par un père et son fils avec autant de violence que leur ennemie, un recrutement inter-dieux tellement plein de conditions et de sous-entendus... Et lorsque la terre sera recouverte du sang et des cendres de ceux qui auront essuyé les colères divines, il ne leur subsistera plus, à ces dieux belliqueux, que la fierté de pouvoir dénoncer l'opposant dans un puéril " c'est eux qui ont commencé ". Je vous le dis, c'est ainsi que cela se passera dans les Hauts-Rangs.

Mais que se passera-t-il du côté de ceux qui trinqueront face à leur divergences ? Nous nous feront tuer si nous ne sommes pas avec Dieu, nous nous feront massacrer si nous nous opposons à Lymbia, Banda nous aveuglera, tentera peut-être de nous corrompre pour au final nous réduire à néant, et Ysalena nous fera payer pour avoir osé bousculer son idéal de paix et de pardon !

Et les Elus, et les Chiens de Dieu.
Ils pourraient être frères.
Conçus pour tuer, saccager, parce que leurs maîtres le désirent, ou à d'autres fins si ceux-ci changent d'avis. Enveloppes bardées de fer et de feu, exécutant la volonté de leur créateur, leur unique différence réside dans leur esprit. Changez ce qui s'y consume, et cette meute de serviteurs dressés les uns contre les autres, se changera en armée de frères jumeaux.

Pris entre des feux croisés, la survie ne se trouvera pas dans le choix d'un camp.

Les Dieux nous infligent leurs blessures refoulées et leurs rancœurs ressassées. C'est à nous de modifier ceci. C'est à nous de se rebeller réellement, sans avoir le culot de se dire changer les choses en basculant simplement d'un camp à l'autre.

Que les munuréens continuent à prendre les armes pour le compte de saints patrons aux utopies floues.
Nous, Danseurs d'Horizons, nous les prendront pour vivre libre face à un monde bridé. Nous virevolterons sous le vent, portés par les embruns avec les lames de fond comme boucliers, et le chant des goélands comme cor de chasse. Notre unique maître sera l'Océan. Tentez de vous opposer à nous, et ce sera votre perte. Naïfs aux yeux emplis de convictions trop sûres d'elles pour être véridiques, nous vous feront ravaler vos bonnes paroles si vous venez disséminer votre vent mensonger à notre bord. Apprêtez-vous à pleurer sur votre culte brisé.

Des cinglés qui tapent sur d'autres cinglés en employant les gens qui sont assez fous pour les suivre, ça oui et leur donner raison.
On leur fait deux tour de passe passe et c'est bon ça oui, on est un dieu. C'est pitoyable.
Et puis il y a ceux qui ont les j'tons, ah ça oui. Parce qu'en plus, ils nous menacent du haut de leur soit disant toute puissance.
Là, ça dépasse les bornes, ah ça oui. C'est peut-être pas conseillé de contrarié un malade mental, surtout quand il est dangereux, ça oui, mais là, de toute façon, avec leurs conneries, on va tous au casse pipe, ça oui.

Il faut arrêter de se laisser faire, ah ça oui ! Ce ne n'est plus vivable, ça non.
Alors ça oui, ils ont de l'influence, ça oui, ils ont les armes et toute une armée qui se forme. Ah ça oui, il sont très forts.
Mais si j'avais du toujours m'écraser face à plus fort que moi, ça oui, je serais relégué au rang de la dernière des lavettes !

Ça oui, on m'appelle vermisseau, petit rat, gremlin, petite chose verte...
Mais méfiez vous de la vermine, ça oui. C'est fourbe et ça a la peau dur malgré les apparences.
Ça oui, il y en a qui risque d'être surpris.
Depuis le temps que je le dis, ça oui, "un jours, vous verrez, ça oui". Ce jour est peut-être venu.

Mais leur magie est puissante, ça oui. J'ai déjà vu ce qu'on appelle "des miracles". Foutaise ! Les gens sont ignorant, ça oui, on peut leur faire gober n'importe quoi. C'est facile ça oui d'évoquer le divin quand on ne comprend pas un phénomène.

Mais si je veux pouvoir m'en sortir, j'ai intérêt à avoir du répondant pour ce qui est des sortilèges, ça oui.
Ça ne m'enchante pas vraiment, ça non (c'est le cas de le dire). Jamais été très à l'aise avec la magie. Enfin je sais déjà tout faire sauter... plus ou moins volontairement... Il est temps, ça oui, que je me replonge dans les grimoires. Ça va être fastidieux, mais j'ai une volonté de fer ça oui et assez d'acharnement pour y arriver. MOTIVÉE, ah ça oui !! Ça va chier !!

Choisir, et puis quoi encore ?
Leurs grands desseins ne nous atteignent pas.
Entre ceux qui se foutent de nous, ceux qui se foutent d'eux-même et ceux qui s'en foutent tout court, que sommes-nous ?
Des brindilles, fétus de paille.
La preuve à été faite que nous ne sommes rien.
La preuve a été faite qu'ils n'ont pas besoin de nous.
Alors que nous veulent-ils ?
C'est louche.

De toute manière le choix est maigre.
Le Dieu absent et hérmétique ? On lui doit la vie, 'paraît. Merci papa. Et après ? Rien.
La déesse furieuse qui dit qu'on lui saccage son monde ? Ben arrange-toi avec ton père, non ? C'est lui qui nous a mis là.
L'autre qui dit que le monde va dans le caniveau et qu'on est tous devenus sales et pervertis ? Non mais ça va bien, oui ? Y'a des ordures et y'a des ascètes. Y'a même des gens bien, mais faut les chercher un peu mieux que ça avant de jeter les bras au plafond et de généraliser.
Et puis celui-là, le jouisseur, le profiteur, le ricaneur, pochtron et obsédé, c'est pas sa faute, c'est sa maman, 'paraît. Re-foutaises. Celui-là, même pas la peine de l'envisager, et surtout, qu'il reste bien loin de moi, il m'écoeure.
On parlerait de la dernière ? C'est utile ? Pas vraiment.

Tous autant qu'ils sont, il m'énervent, m'agacent, m'horripilent.
Ils me décoivent.
C'est pas ça, les dieux.
C'est pas ça que ma mère m'avait raconté. Elle m'avait dit qu'ils étaient grands et sages et qu'il fallait les respecter. Respecter ? La démission de Dieu ? L'hystérie de Lymbia ? Les lamentations de Banda ? Les hormones d'Odieu ? La naïveté d'Ysalena ? Respectez ça, vous y arrivez, vous ?
Moi pas.

Alors qu'ils aillent tous se faire pendre.
Moi je choisis moi, et les miens autour de moi.
Les Dieux, d'un revers de main ils m'écrasent, d'accord, mais ils seront bien emmerdés quand même si leurs insectes favoris se mettent à les harceler tous ensembles. Si leurs mortels, enfants chéris, ou joujoux préférés ou pollueurs infâmes, se mettent à les prendre pour cibles... Un moustique ne triomphe pas d'un géant, c'est pas pour autant qu'il ne peut pas arriver à bien lui pourrir l'existence...

Qu'ils aillent s'empoigner ailleurs, eux et leurs gardes du corps sur-vitaminés, et qu'ils nous foutent la paix.
Pas question de faire un choix entre toutes ces mauvaises solutions, Démerdez-vous, les dieux, vous nous l'avez donné, ce monde, vous nous l'avez donnée, cette vie.
Et reprendre, c'est voler.

Sujet: Re: En vérité, en vérité je vous le dis....