Sujet: Une épreuve particulière. [Public averti] Jeu 2 Juil - 9:00 |
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Onze heures... je suis devant le bâtiment, remonté à bloc. Et l'expression trouve tout son sens après une semaine d'abstinence. La raison médicale prévaut dans ces cas là, on fait comme on nous dit de faire. Je dois bien avouer que je suis un peu anxieux. L'homme en blouse blanche m'avait mis en confiance quelques jours plus tôt... "c'est juste un moment pas très agréable", "prenez votre lecture personnelle, quelque chose que vous aimez", "allez-y en fin de matinée, y aura personne derrière". Soit... fin de matinée, mon magazine sous le bras, je prends mon courage à deux mains et je pousse la porte. Pas n'importe laquelle, celle du CECOS.
Le Centre d'Etude et de Conservation des Oeufs et du Sperme. Joli nom, faut bien l'admettre, on sait pourquoi on vient. Bref... à peine entré, les affichettes me sautent aux yeux. "Donner, c'est préserver"... je t'en foutrais, c'est l'apologie de la pignole dans cette barraque. Et le nombre de flagelles au mètre carré est impressionnant... à se demander quel dieu a fait sa p'tite affaire dans la salle pour en laisser trainer autant sur les murs. Voila pour l'état des lieux, tout de suite mis dans le bain, si j'ose dire.
Tout de même anxieux à l'idée d'ajouter mes p'tits camarades à ce bouillon de culture, je me présente au guichet. "Bonjour, j'viens faire un dépôt"... la p'tite bonne femme a entendu ça tellement de fois que le sens comique de la phrase a complètement disparu. Elle sourit quand même, le sourire moqueur qui met mal à l'aise, celui elle le maitrise à la perfection. L'habitude, sûrement. Elle m'indique le chemin, je le suis... toujours autant de flagelles dans les couloirs, à tel point que j'ai le sentiment d'être un des leurs, parti à la recherche de l'ovule sacré. Suis-je l'élu? Mais restons sérieux, le plus dur reste à faire.
Je trouve l'endroit, où je suis reçu par une autre... plutôt bien faite, ça donne presque envie de demander une accompagnatrice. Au lieu de ça, elle me tend un aquarium... ah non, c'est bocal. Je me demande à quoi ça va bien me servir, quand elle m'annonce que c'est bel et bien là dedans qu'il va falloir envoyer. C'est à ce moment là que tout homme normalement constitué complexe à mort. Ca fait bien un litre ça mémère, d'ici que ça déborde j'en ai pour un mois d'acharnement. Pas le temps de se remttre de ses émotions, elle me donne encore autre chose... à mettre par dessus le bocal pour cacher, à la sortie... enfin un peu de pudeur, diantre. C'est pas tout pour l'équipement, j'ai quand même le droit à la proposition de matériel stimulant. Non merci, j'ai tout ce qu'il faut. Impossible de ne pas rougir... ça parait assez iréel.
Et direction les "cabines". Rangez les gosses, on entre dans la partie technique. Elles sont au nombre de trois, murs super épais, étanche... pour le bruit, il semblerait que certains se lâchent oralement en plus du reste. On me dit d'attendre, tout est occupé. Content de le savoir... ça dure pas vraiment longtemps, un coup d'oeil à l'heure... onze heures vingt-cinq, quand même. Ca se libère... paquet sous le bras, je regarde l'autre partir en voulant être à sa place. On respire, on se détend, et c'est parti. Première pensée... ça marchera pas. Et pourtant faudra bien. Remarque, vu que c'est caché, je peux toujours leur laisser le pot vide et partir en courant. Mais non, et l'amour propre dans tout ça. En parlant de propreté, chapeau, c'est comme un d'ssous de bras là dedans.
Petite ellipse bande de coquins, un p'tit peu plus tard l'affaire est dans le sac, dans tous les sens du terme. Pas si dur que ça finalement, mais c'est pas terminé. Retour vers la blouse blanche numéro deux, qui arbore un grand sourire: "vous avez eu une perte de recueil?". Je vous le traduis, c'est en mettre à côté. Non sans une pointe de fierté, je réponds par la négative et lui tend mon offrande. Elle s'en empare, et on aurait presque envie de lui demander de faire attention... y a quand même pas n'importe quoi là dedans, un peu de délicatesse. Et là, la bourde... j'ai oublié l'outillage dans le bastringue. Boarf, ça servira à d'autres... tout de même, mon préféré... pourtant, j'ai tellement envie de sortir de là que je laisse mon fidèle compagnon entre d'autres mains, ahem. Mission accomplie... mais franchement, ils pourraient faire ça autrement.
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Mistou
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