Sujet: Balade au clair de lune Dim 24 Aoû - 10:53 |
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Musique
C'était la nuit... Il faisait toujours nuit dans mon esprit, embrumé des vapeurs toxiques, rejets volcaniques de ses flammes dévastatrices... La lune était caché par intermittence, des nuages épais glissant je ne sais où... Des véhicules rares déboulaient dans les rues, transportant de vulgaires criminels, des petutes frappes sans grande envergure. Qu'y-avait-il de plus exaltant que de tuer au hasard des rencontres ? Sans but, sans logique, advienne que pourra et bon courage pour les gardes en patrouille cette nuit là... Un chemin de cadavres parsemait mon parcours.
Un bruit de frein,s une porte qui claque, et je me reculai dans l'ombre. On aurait pu croire que j'allumais quelques cigarettes, tirant dessus bien trop souvent... Naïfs que vous êtes ! Point de drogues, juste mes yeux, les fenêtres ouvertes sur mon âme damnée, brûlant sans cesse... L'ombre, c'était bien, à condition d'y nager avec aisance. Et cette ville m'appartenait, tandis que j'arpentais les trottoirs, en quêt d'un ailleurs... Un ailleurs utopique.
Je réfléchissais trop, ça ne m'allait pas. La dernière fois, ça s'était soldé par une catastrophe... On rumine et ça finit toujours par exploser. Avais-je envie de faire un massacre ? Oui. Mais pas ce soir, pas ici, pas de cette façon. Pour l'instant je jouais avec ma dague. Si je la laissais courir le long de mon avant-bras, serait-ce du sang ou de la lave qui coulerait ? J'avais bien envie d'essayer... Ne serait-ce que par curiosité, bien que cette dernière "tua le chat" comme on dit.
Ruelles défoncées, faune sauvage, prostituées sur le retour... Tout cela n'était guère reluisant.
Je m'ennuyai et envisageai d'alumer un beau brasier, finalement, peut-être pourrait-il réchauffer mon coeur, mon corps ? Mes pas m'avaient conduit devant le temps, sorte de cathédrale. Debout à quelques mètres des lourdes portes, je m'interrogeai : quels étaient nos dieux ? A quoi pouvaient-ils bien servir sinon à nous tourmenter pour satisfaire leurs esprits tordus ?
Un revers de main et une mado de plus sur le carreau. Je lui fis les poches, pas de quoi fouetter un chat. Seul son string était à peu près propre. Elle n'en tirerait pas grand chose chez le marchand, merci Odieu, mais cela serait toujours ça de pris. La surplombant de toute ma hauteur je goutai ce délicieux spectacle, une flaque de sang s'étalant comme une auréole autour de la tête de cette pauvre victime des circonstances. Ah ah. Rouge sombre, étrange sous la lumière des étoiles... Oui, il fallait vraiment que je sache.
Des bottes lacées, un pantalon de velours moulant, un bustier lacé dans le dos et une veste que je laissai tomber. Je saisis l'une de mes dagues de la main droite et m'apprêtai à répondre à une question scientifique là maintenant, tout de suite, à l'aide d'une lame et d'un poignet proche de mon visage...
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Sylvhana
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