Munuroë
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Histoire d'une fin annoncée
Petit détail insignifiant dans les rues de Londres. Icon_minitimeMar 16 Mar - 17:56 par JustMax
Beaucoup s'en doutent depuis un bon moment.
D'autres se le cachaient pour y croire encore.

On a tenté plusieurs manoeuvre de réanimation?
Massage cardiaque, insufflation, et autre tripotage peu courtois.

Rien n'y a fait.

On s'est fait beaucoup de mal ces derniers temps.
Beaucoup de mal a s'acharner.

Le concept de Munuroe avait un potentiel, mais nous, avions nous vraiment la compétence …

Commentaires: 0
La chronique du Dr CPJ - C'estPasJust, chronique informative et politiquement incorrect.
Petit détail insignifiant dans les rues de Londres. Icon_minitimeMar 8 Déc - 21:18 par Dr CPJ
Je repensais à ce que quelqu'un nous a dit en claquant la porte. D'ailleurs, un écho s'est glissé par la fenêtre après son départ en haussant les épaules et en dandinant du cul : Nous sommes fragiles et vacillants comme la flamme d'une bougie, trop instables pour qu'on y consacre son énergie créatrice.
C'est difficile de répondre à un écho. ça vient de loin, c'est aussi franc qu'un …

Commentaires: 3
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 Petit détail insignifiant dans les rues de Londres.

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MessageSujet: Petit détail insignifiant dans les rues de Londres.   Petit détail insignifiant dans les rues de Londres. Icon_minitimeSam 27 Sep - 22:58

Le jour.

J'ai toujours été là, depuis la construction de l'immeuble, spectatrice silencieuse mais attentive. Le jour, les passants ne me voient pas, ne me regardent pas. Ils vont et viennent, vaquent à leurs occupations, le nez dans leurs papiers, certains marchent d'un pas trop rapide pour être serein et je me moque d'eux sans qu'ils me voient. D'autres se contentent de flâner les yeux baissés sur leurs pieds, certains pas timidité, d'autre par insouciance, d'autres enfin pour ne pas poser le pied dans une des nombreuses merdes de chien qui jonchent le trottoir. Je connais par coeur les habitudes de certains passants. Le visage de beaucoup d'entre eux m'est familier sans qu'ils le sachent. Je sais très exactement à quelle heure la concierge de l'immeuble, cette sexagénaire dans son éternelle robe de chambre bleue, va sortir les poubelles et paraître juste sous mon nez. Je sais aussi qu'alors, on entendra le vrombissement d'une mobylette au bout de la rue et que le facteur déboulera sur le pavé, des colis et des lettres plein sa hotte, ou presque. Il s'arrêtera alors, la concierge le saluera, ils échangeront quelques nouvelles, des banalités, des politesses. La concierge l'invitera à rentrer, boire un verre avant de reprendre sa tournée. Il refusera. Elle est bien aimable, mais il a encore une longue journée de travail. Alors il lui souhaitera une bonne journée, et fera redémarrer sa mobylette. Elle rentrera dans le hall d'entrée à pas pesanrts en claquant la porte avec rudesse, et j'en serai ébranlée par l'onde de choc qui fusera dans la façade de l'immeuble.

Les gens sont incapables de regarder plus haut que ce à quoi ils sont occupés. Ils restent dans leurs paperasses quotidiennes, l'esprit déjà attelé à un travail à venir ou à une tâche ménagère. Et s'ils lèvent les yeux, c'est pour les diriger vers la grosse horloge qui coiffe le clocher de l'église qui pointe derrière le quartier piéton. Ils croient dominer le monde de leurs horaires et de leurs discours, mais ils sont incapables de voir que, d'un bout à l'autre de la rue, ils sont observés. Par moi. Il leur suffirait juste de s'arrêter un instant, de lever les yeux vers la façade de béton. Ils s'émerveilleront en premier sur les balcons de fer forgé qui offrent à leurs riches propriétaires une bulle d'air donnant sur la rue anglaise. Puis, ils se diront que la porte a l'air ancienne mais bien conservée. Enfin, leur regard voguera un peu plus haut et ils me verront, bien ancrée dans le mur, rivée pour l'éternité par la fantaisie d'un architecte ou l'esprit pratique d'un conseiller de la ville. Puis ils repartiront, parce que je ne suis qu'une lanterne.

Le jour donc, je n'existe pas. Personne ne fait attention à moi. Ainsi soit le triste sort de nous autres lumignons. Mais au moins, mes cousins lampadaires, on les remarque. C'est souvent qu'un passant trop absorbé dans le Daily Mail s'en prend un dans la figure.
n'empêche que je ne m'ennuie pas pour autant. J'observe toute la journée les passants, je m'amuse bien. Et aux heures de calme plat, quand il n'y a personne à dévisager, et bien je regarde en face de la rue, sur le trottoir d'en face. Il n'y a pourtant rien de bien spécial. La maison est la même réplique identique que celle où je suis accrochée. Une lanterne y est aussi accrochée mais elle est défectueuse : son éclat est tout terne. La pauvre. Mais je l'envie quand même, car, un peu à sa gauche, sur un rebord de fenêtre, il y a la fleur...
Je ne connais pas son nom. Tout ce que je sais, c'est qu'elle est le contraire de moi. Alors que je brille de tous feux la nuit, elle,
elle est la vedette la journée. La soleil l'illumine et la pare d'une robe lumineuse, tandis que moi, il me rejette au rang d'objet inutile. Elle est le jour et moi la nuit. Tandis qu'après une hibernation de douze heures, je me réveille et enchante la rue, elle, se fane et fait la moue en attendant le retour du jour. Mais je ne me plains pas, car la vie est bien faite. C'est vrai : vous en connaissez beaucoup, des gens qui peuvent garder les yeux fixés sur une créature de rêve toute la journée et la nuit devenir une vedette ?
Moi pas.
Youtcha
Rédaction de Munuroë
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Youtcha

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Petit détail insignifiant dans les rues de Londres. Vide
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MessageSujet: Re: Petit détail insignifiant dans les rues de Londres.   Petit détail insignifiant dans les rues de Londres. Icon_minitimeSam 27 Sep - 23:21

La nuit.

19 heures pétantes. Pas une seconde de retard. Depuis trente ans que je suis là, celui qui m'envoie dans les veines la vie qui me permet d'illuminer est toujours assidu. Je n'ai jamais eu à attendre, après avoir été oubliée de 7 à 19 heures. Je trépigne à l'approche du crépuscule : l'ambiance n'est plus la même, elle est plus légère, plus pétillante, plus fruitée. Plus fraîche, aussi. Les couleurs sont plus pastels mais plus étonnantes aussi. Je préfère cela. La fleur, en face, se renferme sur elle-même, d'un air grognon. Tant pis. Je la regarderai à nouveau quand j'aurais terminé mon show. Mais la nuit tombe, comme chaque soir depuis la naissance du monde, voilà une vérité indéniable.
Et je m'allume.

Je crie victoire ! Et la première minute où je luis est la plus belle. Je suis heureuse, alors je brille de toutes mes forces. Plus tard, je m'épaiserai, et veillerai de mon éclat tranquille et serein sur les passants nocturnes, les mêmes que dans la journée, et pourtant si différents. Comme la nuit change les personnes. Elles sont plus belles quand l'obscurité les enveloppe. Elles me regardent, me sourient parfois. Certaines rentrent directement dans l'immeuble, d'autres restent sur le pas de la porte. Et je souris, tout le temps. Car une personne qui reste en pleine nuit debout sur le seuil de sa demeure n'est jamais seule. Il y a toujours quelqu'un pour lui tenir la main, lui dire qu'il ou elle a passé une excellente soirée. Formules de politesses échangées commes si ils allaient à présent se quitter. Souvent, ce n'est pas le cas. Enfin, ce qu'il se passe une fois le pas de la porte franchi, ne me regarde pas.
La pluie nocturne ne me dérange pas non plus. Elle me permet de m'admirer dans la flaque qui se forme sous moi. Je suis si belle que cela me donnne envie de rbiller d'avantage. C'est enc et instant que je me dis qu'en vérrité, ce ne devait être ni un architecte ni un conseiller de la ville qui m'a installée ici, mais un artiste ou un poète qui estimait que les Londoniens, faute de pouvoir toucher les étoiles, devaient avoir à proximité d'eux une copie enfermée dans un carcan de verre. Je suis une étoile descendue sur terre qui a élu domicile entre les parois à facettes d'une boîte quelconque que je sublime de mon éclat. Enfin, on me remarque. Enfin, on me voit. Et on me trouve belle...

Je suis, la nuit, la rassurante lueur vers qui on se tourne. je fais mon spectacle, je me donne au public. Je me livre à lui, l'inonde de ma lumire, l'imbibe de mes rayons. Je le réchauffe et lui indique le chemin de la maison. J'aime quand il s'arrête un instant sous moi, dans la flaque de lumière qui se forme sur le trottoir, et qu'il lève les yeux sur moi. Yeux qu'il baisse bien vite, car ma lueur d'or est trop forte. Or liquide que la pluie sublime et que la nuit attend. Je me demande si les étoiles sont les lanternes qui éclairent les façades de maisons géantes, dans les cieux, et si elles me voient. C'est pour ça que je brille si fort, si intensément. Pour que les étoiles me voient.
Belle comme le jour...Qu'est-ce que ça veut dire ? Je n'aimerai pas être comme le jour, le jour gris et triste. Je suis de la nuit, une belle de nuit.
D'ailleurs, de celles-ci qui sortent la nuit, j'en vois aussi.
Elles ne viennent pas souvent sur mon trottoir. Mais quand elles sont là, elles ne restent jamais bien longtemps. Il y aura toujours un homme fortuné pour venir en enlever une dans sa somptueuse voiture, inutilement trop grosse. Je n'aime pas quand leurs clients sont là. Leurs phares masquent ma lumière. Ils sont brutaux et agressifs. Sans aucune subtilité. Elles, ça va, je les apprécie. Elles m'aiment bien, parce que je les rend encore plus belles, à demi masquées par la nuit, brièvement exposées à ma lueur, l'obscurité satinée luisant sur leur décolleté et glissant le long de leurs reins. Elles partent souvent trop vite dans la voiture des clients aux gros phares. C'est dommage.

La nuit s'écoule finalement, remplacée par la grisaille de l'aube. je ne m'éteindrai pas tout de suite, alors autant en profiter. Je luis de toutes mes forces, dans l'espoir de faire retourner la grisaille d'où elle vient. Ca ne marche jamais. Pendant deux heures je lutte. Au bout de ses deux heures, Londres est redevenu Londres.
Youtcha
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Petit détail insignifiant dans les rues de Londres.

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