Munuroë
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Histoire d'une fin annoncée
La famille Arlequino Icon_minitimeMar 16 Mar - 17:56 par JustMax
Beaucoup s'en doutent depuis un bon moment.
D'autres se le cachaient pour y croire encore.

On a tenté plusieurs manoeuvre de réanimation?
Massage cardiaque, insufflation, et autre tripotage peu courtois.

Rien n'y a fait.

On s'est fait beaucoup de mal ces derniers temps.
Beaucoup de mal a s'acharner.

Le concept de Munuroe avait un potentiel, mais nous, avions nous vraiment la compétence …

Commentaires: 0
La chronique du Dr CPJ - C'estPasJust, chronique informative et politiquement incorrect.
La famille Arlequino Icon_minitimeMar 8 Déc - 21:18 par Dr CPJ
Je repensais à ce que quelqu'un nous a dit en claquant la porte. D'ailleurs, un écho s'est glissé par la fenêtre après son départ en haussant les épaules et en dandinant du cul : Nous sommes fragiles et vacillants comme la flamme d'une bougie, trop instables pour qu'on y consacre son énergie créatrice.
C'est difficile de répondre à un écho. ça vient de loin, c'est aussi franc qu'un …

Commentaires: 3
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La famille Arlequino Icon_minitimeVen 26 Mar - 15:10 par Charlie Vicker

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 La famille Arlequino

Message Auteur
MessageSujet: La famille Arlequino   La famille Arlequino Icon_minitimeMar 22 Juil - 14:25

Dans la famille Arlequino, tous les fils se ressemblaient, même allure, même tête, même obsession des tétés, difficile de les distinguer les uns des autres.
Comment faire alors, pour que chacun puisse être nommé et rapatrié au domicile familiale à la tombée de la nuit, par ces fins de jour tiède et chaleureux, lorsque vols à l'arrachées et crapuleries ordinaires finis, ce joli petit monde prendrait enfin le chemin du cocon familial...

Toute façon, y en avait pas un pour rattraper l’autre, tous des bons à rien et prêt à faire toutes les conneries imaginables et pire encore, bien au-delà de l’imagination, les rejetons Arlequino étaient des As du n’importe quoi et les parents Arlequino étaient à bout.

Maman Arlequino devait prendre une décision, surtout que ces rejetons bouffaient comme quatre et parfois six selon la bouffe et l’humeur de cette très bruyante mais néanmoins joyeuse, ribambelle.
Oui mais voilà, maman Arlequino aimait ses rejetons aussi fourbes que mal élevés soient-ils.
Et même si les fins de mois étaient dures, elle restait sur sa position envers et contre son tendre époux : pas question d’effectuer un tri radical de la fratrie, qui, on peut l’anticiper, n’était pas loin du fratricide. Tôt ou tard, les frangins Arlequino allaient finir par s'entretuer à force de vouloir être le premier à sauter sur les genoux de maman, et téter allégrement son sein en reluquant ses cuisses.

A sa décharge, voir courir et grimper au mur toute une bande de petits Arlequins en culotte courte et le doigt dans le nez, parfois dans le trou arrière, ça valait le coup d’œil.
C’est sur, dans la famille Arlequino, on s’ennuyait pas souvent.

Sauf que papa Arlequino, commençait à perdre espoir et n’entendait pas de la même oreille que son épouse aux seins usés et dégoulinant à force d’être dégorgés et tripotés par les délectations de mômes affamés, qui pendouillaient inlassablement accrochés à sa poitrine.
Lui, papa Arlequino, avait envi de tâter du sein, pas de la pelote flasque d’une consistance finalement assez proche des gélatines anglaises.
Et oui, chez les Arlequino, c’est comme ça, on s’envoie en l’air sans retenu et s’il n’y a plus matière à l’ouvrage, c'est là que ça se gate.

Papa Arlequino pris une décision pleinement réfléchie et mûrie de toute la sagesse des bons pères de famille.

C’est ainsi qu’un beau matin, au premier lapin buté, notre petite famille Arlequino s’en alla à travers les bois, le père en tête et décidé à faire œuvre charitable.
Autrement dit, papa Arlequino, lasse de ne pouvoir asseoir sa proéminence bas ventrale autre part que dans une épouse transformée en vache à lait par une flopée de gamins assoiffées, avait pris la décision de lourder ses rejetons en pleine forêt et au diable les scrupules, quand il s’agit de virilité à secouer.

Et voici donc notre petite famille tapageuse s’enfonçant dans les bois, braillant et chantonnant à s’arracher une corde vocale, papa en tête, maman et trois petits arlequins collés aux seins, le reste du troupeau à la traîne..

L’un d’eux traînait encore plus que les autres…
Ah oui, mais lui c’est un cas.
Par contre celui là… mais qu’est-ce qui fout ?!?
Il jette des petits morceaux de pain derrière lui…
Il est con ou quoi !

« Papa Arlequino t’a dit que ça coûte les fins de mois et toi tu gaspilles le pain !
Rien que pour ça, c’est les piafs qui vont bouffer ton pain !!»

Petit arlequin tira la langue à la grosse voix venue de nulle part qui venait de le vexer si profondément que son avenir névrotique s’en traçait déjà, quant au majeur qui se dressait raide et tendu d’entre ses doigts, nous diront qu’il s’agissait d’une crampe malencontreuse.

Il s’assit sur un rondin plus gros que sa couche culotte, s’accouda sur ses genoux, et le menton écrasé sur ses petits poings, il se mit à faire la gueule, à bouder si fort que les oiseaux arrêtèrent de grignoter les morceaux de pains. Petit Arlequin avait le visage fermé comme un cul de nonne et si l’on avait pu traduire ses pensées, pour sur ça n’aurait pas fait bonne figure aux tables des vierges et des bigotes.

Quant au reste du troupeau, il piaillait, il couinait, il braillait, et au fond c’était très drôle de voir ces gamins mal élevés faire n’importe quoi, se vautrer dans la moindre flaque de boue, soulever les jupes de leur mère et se marrer devant son string à coulisse, et ainsi de suite de mal en pis, ils vaquaient bruyamment d’une connerie à l’autre, le petit dernier pendu à la ficèle du string et imitant le cri de tarzan et cetera.

C’est sur, dans la famille Arlequino, c’était un peu tous les jours la fête, et les lendemains promettaient pire encore, et chaque jour suffisait à sa peine, comme disait l’autre.
Arlequin

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MessageSujet: Re: La famille Arlequino   La famille Arlequino Icon_minitimeSam 16 Aoû - 17:26

Au fin fond de la forêt…

La nuit n’étais pourtant pas à son heure, malgré ça les ombres de ces arbres immenses recouvraient le sol d’une terrible noirceur nocturne. Chaque bruit, chaque vague d’un souffle si léger en plein jour, devenait calvaire et angoisse sous la silhouette des arbres aux chimères… le cri du hibou ! Même celui là avait perdu les aiguilles de la pendule.

Un craquement !
Vite fuyez !!
Viiiite, l’ogre !
...
Mais… mais pourquoi y s’marrent ?!?

Incultes que vous êtes ! N’avez-vous point eu vent de cette légende de l’ogre affublé d’un appétit sans pareil, qui dévore petits et grands ! Cet ogre vorace et bedonnant, et qui bave comme un porc !
Oyez oyez petites vermines d’Arlequino ! Entendez ma voix et fuyez !
Oubliez vos jeux et vices, mettez-vous-là sous l’bras et fuyez tant qu’il en est encore temps !

Euh…
Mais pourquoi y s’marrent bordel !!!

En regardant de plus près…

Tous les petits Arlequin étaient là, derrière un fourré alignés en rondelles de saucisson. Tous, pas un seul ne manquait à l’appel et tous étaient accroupis sur leur p’tit cul blanc de couche culotte, plus très propre à l’intérieur, et tous en train de se taper sur la cuisse avec leur petit poing de mouflet, et ils se marraient, et ils se roulaient par terre en se bidonnant si bruyamment que leur rire avaient fini par faire décamper le hibou qui ne s’entendait plus crier.

Oh oui ! Ils étaient là, les petits Arlequin et tous se fendaient la poire, sans exception.
Mais pour quelle raison ?
Quelle raison pouvait faire marrer cette bande de fripouilles, au lieu de craindre la terrible légende de l’ogre dévoreur d’enfant, et de trembler au point de faire la petite commission dans la couche.

En s’approchant au plus prés…

L’on pouvait voir le petite derrière d’un rejeton Arlequino se déhancher furieusement, la couche descendue sur les pieds et s’acharnant flancs en main, sur l’arrière train d’une biquette.

Nom deeeeeee dieu !
Mais y s’tape la chèvre !

Et tous les petits Arlequins qui se fendaient la gueule et qui riaient, et qui hurlaient de rire et… et l’autre, couche sur le mollet qui se prenait pour un étalon !

Soudain, son déhanchement s’arrêta.
Le petit Arlequin récupéra sa couche et la remonta jusqu’au nombril.
Il se retourna, le visage enfoncé dans les épaules et les mains fourrées dans la couche.
Violemment, il donna un grand coup de pied dans un caillou.
Et tous se marraient en se tapant sur le bidon.
Mais lui… lui, il riait pas, mais alors pas du tout !
Les sourcils froncés, il pestait silencieusement en regardant sa couche désespérément molle. Pas le moindre début de relief…
Et oui, va falloir attendre la puberté pour espérer une lueur d'érection !

Pendant ce temps là…

Ben les parents se sont barrés, abandonnant leurs propres enfants, les nombreux fruits de leurs entrailles qui pompaient et qui pompaient, mais alors qu’est-ce qu’ils pouvaient pomper sur les tétés de leur mère ! Nooooom de dieu !

Les bons parents venaient d’abandonner la marmaille Arlequino en plein cœur de la forêt et à la merci de l’ogre…

Méchants parents qui abandonnèrent leurs adoooorables petits choux dans la forêt, aux us et coutumes locals, c'est sur l’ogre va les faire rôtir en brochette ou à l’étouffé, au jus et aux épices, le tout agrémenté de frites. L’ogre est Belge une fois, peut-être deux.

Au loin, très très loin, par delà les cieux, les monts, les vaux, les vaches et les poulettes, l’on entendit les cris déchirer la nuit, les hurlements des petites crapules dévorés sous les crocs de l’ogre, fendirent la sérénité de tout Munuroë. Un gamin qui se marre ? On dirait bien...

Ollaaaaa !
Pas si vite !
On parle de la famille Arlequino, la !
Pas des trois petits cochons !

Cochons, ils le sont aussi, c’est certain, mais de là à se faire embrocher par le trou de service sans bouffer la guibole de l’ogre, faut pas pousser mémère hein.
Non, non, ça se passe pas comme ça dans la famille Arlequino, d’ailleurs rien, jamais rien ne se passe comme la logique le voudrait.

Je reprends le fil de mon histoire à un meilleur endroit.

Les rejetons Arlequino, toujours se tapant sur le bidon et écroulés de rire devant le petit prétentieux qui voulait déjà user de son membre comme d’un perforateur, n’avaient rien vu.
Mais alors rien de rien, que dalle !
Trop occupés à se fendre la poire, il aurait pu neiger en décembre que ça les aurait pas étonné.

Trêve de badinage, la petite troupe s’en trouva fort dépourvu…
Merde, pas le bon conte.
La racaille Arequino, au bout de deux heures de fou-rires et petits jets d’urine dans la couche, finirent par piger qu’un truc clochait.
Et c’est à cet instant précisément qu’un des petits avortons entendit le clocher faire DING DONG et peut-être aussi DANG, mais c’est pas sur.

Tous se sont tus, enfin…
Le calme blanc fit son apparition au sein de la troupe de joyeux crétins, chose nouvelle…
Le silence…
On aurait pu entendre le chant tibétain, tant la zen attitude avait saisi les crapules…

Mais…
Mais non !!!!
Mais…
Qu’est-ce qui foutent !!!

En s’approchant au plus prés, on pouvait la voir, la marmaille Arlequino, tous en cercle autour de…

Mais ils pissent sur les fourmis !!!!

Ces cons là étaient en train d’uriner généreusement sur une fourmilière, essayant de remplir le trou et inondant les galeries jusqu’au cul de la reine qui glandait habituellement, noyant de leur soulagement jaunâtre les pauvres petites ouvrières ivres d’urine.

Désespérant.

Qu’est-ce qui fout ce putain d’ogre !

Arlequin

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MessageSujet: Re: La famille Arlequino   La famille Arlequino Icon_minitimeSam 16 Aoû - 17:34

Petite parenthèse sur la genèse de nos petites frappes.


*
* * *
*

Dans la famille Arlequino, on ne fait rien comme tout le monde, on ne fait rien comme ailleurs, rien comme il faut, rien comme la normale, rien à foutre, rien du tout, et cetera.
Quand l’aîné est né, il avait un gros nez. Le père tomba nez à nez sur ce pif un peu trop à son aise, et décida de le nommer Pampers.

Donc, Pampers, avait un gros nez.
Il braillait aussi beaucoup, et déjà.
Il bouffait comme quatre ce qui laissait augurer des lendemains coûteux, et c’est là que le père Arlequino commença à sentir le vent tourner. Lui qui espérait un petit costaud qui braille pas, qui bouffe pas, et qui ramène des biftons à la maison, pour le coup c’est loupé.
Il décida donc, tout naturellement, de remettre le couvert, en un mot de tirer un coup, toujours espérant avoir une meilleure progéniture que la précédente, le sus nommé Pampers.

Et c’est ainsi que naquit le suivant.
Son petit nom ? Vous voyez pas ? Plus haut… Bougez-plus, vous y êtes !
Suivant est donc né, un doigt enfoncé dans l’orifice nasal et les yeux qui voulaient se regarder. Ça surprend au début, mais on s’y fait, faut seulement croiser les yeux pour le regarder dans les siens. Exercice orthoptique diront les Médecins.
Papa Arlequino, lui ça l’a très vite gonflé et à force de se fouler l’œil, il décida qu’il était temps de remettre ça, tirer un petit coup histoire de voir ce que ses curieux petits spermatozoïdes lui réservaient encore, comme surprise.

SPOC

C’est le bruit que fit la tête du troisième, lorsque l’aimable toubib accoucheur le fit tomber habilement sur le crane.
Du coup, papa Arlequino toujours aussi imaginatif, le nomma… Spoc.
Plus tard, il fera du cinéma, qu’elle disait Maman Arlequino.
Mais c’est une autre histoire.
Revenons à notre petit morveux.
Alors celui là, ben la chute sur le crane, ça arrange pas vraiment les dégâts déjà bien entamés dans la petite cervelle du nouveau né.
Faut dire et à sa décharge, que chez les Arlequino on est pas tout à fait, tout à fait, génétiquement bien foutu. On pourrait ajouter aisément, que c’est carrément le foutoir génétique, à croire que le bon dieu s’est payé une tranche de rire quand il a mis en place les petites cellules chez le premier Arlequino. Le Mengele du paradis, c’est comme ça que les Saints grivois et bourrés l’appelaient.
Toujours est-il, que le petit Spoc est né presque aussi con qu’une valise.

Et voici donc papa Arlequino à nouveau au labeur, culbutant mémère sur un coin de table, et toujours espérant obtenir le résultat de ses efforts, mais cette fois-ci, il se marrait le père Arlequino, parce qu’après avoir vu son aîné affublé d’un pif qui tentait dangereusement la gravité vers l’avant, un autre qui voulait se regarder dans l’œil, et encore un mais plus crétin que les deux précédents réunis, ben y avait de quoi, se marrer.

Au quatrième coup, pas de l’horloge, ce fut la surprise générale.
Le rejeton numéro 4 était normal !
Même le toubib accoucheur attitré des Arlequino qui connaissait mieux le vagin de maman Arlequino qu’elle-même, en fut si surpris qu’il attrapa le nain nouveau-né par le pied et le secoua, le retourna, le fit jongler jusqu’au plafond, et lui examina l’ustensile au zigoumètre …
Mais oui ! Il est bien foutu ce gosse ! Il a même sa petite nouille parfaitement droite… Déjà ????
Je me disais bien, qu’y avait forcément un truc qui pouvait pas coller.
Le bambin numéro quatre fut nommé George, en référence à rien du tout, puisque chez les Arlequino, la culture on connaît pas.

Fausse joie, donc.
Et papa Arlequino remit le couvert.

Celui là ne marquera pas son siècle, quant à sa naissance, nul besoin de s’y attarder.
Ce fut ordinaire, tellement ordinaire qu’on oublia de lui donner un petit nom.
Au fil de ses gémissements, on finit par lui octroyer le sobriquet de « chieur ».
Chieur était chiant, bruyant et il bavait comme un escargot.

Et que fit papa Arlequino ?
Un petit coup vite fait contre le mur de la cuisine !

Et naquit… Naquit…
Etrange, personne ne se souvient de celui-ci…
En interrogeant le toubib qui connaissait mieux le vag.. Bref, il ne fit aucune allusion à un sixième rejeton Alrequino. Etrangement, il raconta la naissance du septième, un chieur lui aussi mais l’évocation d’un sixième ne le fit même pas avaler son verre de travers.
Pourtant, entre cinq et sept… Ben oui, forcément ! Entre cinq et sept, il manque quelque chose…
On aurait oublié de l’accoucher celui là, que ça ne m’étonnerait guère…

Un petit coup de rein, et c’est le septième qui pointa le bout de son nez, fermement accroché aux parois utérines, pas moyen de lui faire lâcher prise ! Ses petites menottes restaient désespérément rivées au col, indécrochables, et le toubib avait beau tirer sur les pieds, le rejeton ne lâchait pas prise, il fit même des mouvements de tête vers l’avant pour regagner le ventre de maman Arlequino.
Le toubib se souvient de cette réflexion qui lui passa par la tête devant ce spectacle cocasse « vaut mieux rester dedans….»

On fini par le décrocher.
Furieux, le rejeton Arlequino septième du nom, gueula si fort qu’il prit sa première baffe signé papa Arlequino. Une sorte de bienvenue dans la vie, façon Arlequino.
Le braillard n’était pas farouche et déjà bien vif. Il s’assit sur le coin de la table, les bras croisés sur le torse, et il bouda.
On aurait pu l’appeler Boudeur, oui on aurait pu. Mais, chez les Arlequino ça se passe pas comme ça.
Septième du nom s’appelle Achrine de Pine.
Va savoir pourquoi !

Arlequin

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MessageSujet: Re: La famille Arlequino   La famille Arlequino Icon_minitimeSam 16 Aoû - 17:35

Ouvrez la parenthèse, fermez les guillemets.

Dans la famille Arlequino, il y a le père.
Aussi futé qu’une mouche sur le carreau, et sale comme un cochon.

Le rot et le bâillement sont ses distractions les plus intéressantes, quant au pet, il reste une échappatoire à toute discussion ennuyeuse. C’est dire s’il est sujet au gaz non-intempestif ni fortuit, mais opportun et à toutes fins utiles.

Opportuniste, il l’est.
Fumier aussi.
Fourbe, crétin notoire et de notoriété.
Conspirateur pour un sous, voleur comme une pie.
Charognard, poissard, crevure, enflure, raclure et j’en passe et des pires.

Il rit quand les autres pleurent au cimetière, et il pleure si la soupe est froide. Mais c’est pour affirmer qu’il est le chef de famille, parce que la soupe, froide ou brûlante, il s’en cogne tant qu’elle est comestible. D’ailleurs, on ne lui connaît aucune réticence envers la chair fraîche ou avariée, et si l’asticot a creusé ses galeries dans son bout de fromage, il s’en fout et se dit que c’est toujours ça de pris.

Papa Arlequino est aussi du genre à contempler la moustache du père qu’il a pris soin d’afficher dans un cadre en bois.
Sauf qu’il fut un temps pas si loin, où le taudis des Arlequino servait aussi d’auberge rouge et que le père y perdit sa moustache lorsque son braillard de fils affamé le poussa dans la fausse à purin.

Parenthèse apostolique.
La crapulerie ordinaire de la famille Arlequino mérite un chapitre pour chacune de leur mauvaise œuvre. Je passerai donc, pour l’instant, sur cette parenthèse de la vie des Arlequino et qui constituera de toute évidence, un chapitre entier réservé à l’auberge rouge des Arlequino.
Fin de parenthèse.

En temps ordinaire, on en sort vivant, puant, mais vivant.
Sauf si l’on se balade du soir au matin, la gourde accrochée au ceinturon et remplie d’alcool.
Fait dire que du désinfectant, pépé Arlequino en descendait plus que vous en auriez remonté.
Et ce jour là, il ne dérogea pas à sa règle et était aussi rond que le cul d’un moine.

Papa Arlequino enterra pépé Arlequino avec tous les us et coutumes de la famille Arlequino.
La fausse à purin fut rempli de terre et caillasse, et l’on planta du lierre pour décorer la tombe ainsi creusée.
Pourquoi aller s’entasser dans les cimetières, alors que le trou est déjà fait !
Et ça fera de la bonne terre à tomate, ajouta Papa Arlequino.

Avant de se reproduire et faire de sa famille ce qu’elle est, une famille de bons à rien, prêts à rien, des loques et des bouseux, des petits malins selon la couvée ou des crapules selon l’état du foie de papa Arlequino, il affirmait avoir été un grand aventurier colon des pays plus loin que le couché de soleil. En tout cas, c’est ce qu’il disait.
Toujours est-il que l’histoire de la famille Arlequino fait encore rire au comptoir et vomir sous le zinc ou sur les chaussures du malchanceux.

Une famille que tous redoutaient, parce que papa Arlequino usait du fusil sur tout ce qui portait un pantalon. Son gibier favori était le cravateux, le genre de spécimen que l’on trouve après le décès d’un ancêtre et qui vient déranger la cérémonie avec ses papiers à signer. Les grattes-cul des morts, qu’il les appelait.
Quant à celles qui portaient des jupes, et bien il les coursait jusqu’au champ de paille pour les culbuter dans la meule sans le moindre embarra ni scrupule envers les cocus par défaut, et son épouse qui tentait d’épuiser quatre ou cinq fois par jour, la toute généreuse virilité de son mari.

Faut dire que chez les Arlequino, on a le membre plutôt fourni et la saillie fort généreuse.
Ce qui fit de maman Arlequino, l’une des femmes les plus jalousées mais aussi des plus cocues.
On suppose d’ailleurs, que bon nombre des petits garnements qui pullulent dans la région et pissent joyeusement sur les murs, sont issus de la virilité outrageuse de papa Arlequino.
En effet, l’on reconnut le label Arlequino estampillé sur chaque abricot de chaque garnement.
Leur fondement était sans équivoque et désignait papa Arlequino comme le père biologique de toute cette racaille, le coupable par lien de sang, des nombreuses dégradations sur la voie publique, et autres méfaits.

Il faut dire que chez les Arlequino on porte tous une marque de fabrique, une tache de vin (et oui) entre les deux fesses, comme un label de qualité sauf qu’en l’occurrence, c’est pas la qualité, la qualité première des Arlequino.

Arlequin

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MessageSujet: Re: La famille Arlequino   La famille Arlequino Icon_minitimeSam 16 Aoû - 17:41

L'auberge rouge de la famille Arlequino

Tout le monde connaît la fameuse, et néanmoins drôle, histoire de l'auberge rouge. Le drame se jouait au sein d'une auberge tenue par un couple d'aubergistes peu scrupuleux, qui détroussaient leurs clients avant de les envoyer boire l'eau de source, à la racine des pissenlits.
Ce que l'histoire ne dit pas, c'est que pépé Arlequino n'était autre que Violet, le fils adoptif des aubergistes crapuleux.
Ce que l'histoire oublie encore de dire, c'est que Violet, qui était sourd et muet pour tous, l'était autant qu'un moine devant l'angélus ou devant une barrique de vin après en avoir soulagé le contenu. Apres tout, c'est l'occasion qui fait le larron.
Déjà, l'on peut dire que la manipulation médiatique faisait bon genre.

Ça farte ???
Mais faites-le taire !

Toujours est-il, que pépé Arlequino jouait scrupuleusement son rôle de sourd-muet, aussi stupide qu'une porte. Encore un trait de famille, me direz-vous. Soit.
Sauf qu'il était ni sourd ni muet, mais fainéant comme une couleuvre et pas très futé, faut bien se résoudre à admettre la chose.
Il faisait courbette accompagnée de pet et autres bruits divers et variés, le jour.
La nuit, il chevauchait une hache et fracassait le crane du bon peuple, ce qui enrichissait au fil des cadavres les aubergistes.
Suite à un différent salarial et après dénonciation du contrat de travail, Violet s'en alla se faire voir ailleurs, sans oublier de piller la caisse et de culbuter la patronne sur un coin de table.

Les années passant, il finit par apprendre à parler.
Inutile de préciser que l'apprentissage du langage fut délicat, long, périlleux aux dires de certains, mais la tache pour une fois, paya, et les longues séances de babillages finirent par mettre un terme définitif à de longues années de silence.
Il parlait enfin !
Si fort et si mal, qu'on le nomma pépé la moquette.
Oui oui, pépé la moquette. Mais personne ne se souvient pourquoi.
Toujours est-il qu'il parlait, et qu'il feta ses trente ans la langue déliée, et pour la première fois, il put s'adresser au bistrotier sans parler avec ses mains et faire ces petits gestes que tout le monde lui connaissait, parfois ambiguës, souvent équivoques quant une demoiselle au décolleté rebondi se trouver à proximité de pépé Arlequino. Hasard ou coïncidence !
Encore une fois, les témoins de comptoir eurent quelques hésitations concernant les gestes en questions.

Certains firent la description d'un majeur dressé et qui s'enfonçait dans le creux des doigts, que formaient le pouce et l'index de l'autre main...
Mais, aucun ne purent confirmer cette version sans doute trop fallacieuse, à l'explication contestable.

Ce jour là, pépé Arlequino se pointa devant Beber le bistrotier, et fier comme un coq devant le cul de la poulette, les deux mains fermement posées sur le zinc, il déversa son plus beau verbiage. Certains diront que ce fut l'exploit du jour. En effet, entendre pépé Arlequino affublé enfin, du verbe ! De la conjugaison ! De la grammaire !
Quelle déception, lorsqu'il s'adressa à Beber, l'oreille impatiente et qui tendait déjà son plus beau verre estampillé Ricard : « remplis »
Et oui, ça se passe comme ça dans la famille Arlequino, quand on a soif, on a soif !

Donc, les années passant, pépé Arlequino parlant enfin, il pris pour épouse une merveilleuse femme toute en bonne manière et éduquée par les soeurs de la Charité.
Sauf que chez les soeurs, on forme pas que des bonnes soeurs. Bonne, ça elle l'était, mais certainement pas pour prier à genoux devant une croix. Au lit, par-devant et par derrière diront certains.
Pour une fois, personne ne remis en question la véracité de l'accusation, tous l'ont constaté de leur propre fait et si, mémé Arlequino s'agenouillait, c'était sûrement pas pour prier...

Pépé Arlequino, fraîchement marié et déjà sale comme un porc, entama le deuxième apprentissage de la vie d'un homme, plus précisément : de la vie d'un Arlequino.
Il culbuta mémère.
L'apprentissage de cet acte tant désiré et si convoité, dura à peu près trente seconde.
Pépé Arlequino découvrit ce jour là, que moins c'est long, moins c'est fatigant.
Mémé Arlequino quant à elle, découvrit en regardant par la fenêtre le temps des trente secondes, une boutique de toys. Ce qui finalement lui permis d'apprécier les joies du mariage, et particulièrement ces délicieux petits toys.

De leur union, vint au monde papa Arlequino.
Un marmot, ma foi, pas trop mal foutu, si ce n'est cette bosse qui faisait de son nez une sorte de.. d'horrible et grosse patate.
Rien de grave en soi.
Mais qu'est-ce qu'il était moche ce marmot !

Pépé Arlequino, dans sa philosophie de la vie si propre à lui-même, se dit que « ça fera un bon pare-choc ».
Mémé Arlequino, quant à elle, continuait à lorgner sur sa collection de toys pendant que le docteur de famille lui ôtait le marmot du bide.

Et les années passant, pépé et mémé Arlequino s'établirent dans une auberge qu'ils oublièrent de nommer. « Apres tout, c'est pas si important le nom de d'une auberge » disait pépé Arlequino.
C'est sur, dit comme ça.

L'histoire se répétant, c'est ainsi que l'auberge rouge sans nom, reprit du service sous la prestation de la famille Arlequino, pépé en chef de famille, le marmot en guise d'égorgeur et mémé Arlequino qui, année après année, s'était constitué un stock phénoménale de toys.

*
* * *
*

Fermez les guillemets, fin de la parenthèse


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MessageSujet: Re: La famille Arlequino   La famille Arlequino Icon_minitimeSam 16 Aoû - 17:43

Dans la série noire des innombrables mises à bas de maman Arlequino, il n’y eut aucune exception, toutes les petites frappes issues de l’acharnement à vouloir la perfection de papa Arlequino étaient des moins que rien, de la graine de bon à rien, du laid au boiteux, du narquois au crétin, aucun ne transgressa la folie chromosomique des Arlequino et tous seraient des crapules dignes de leur père, et tous iraient pisser sur les murs de l’église, tous sans exception.

Sauf peut-être le petit dernier…

Celui-là est né par hasard, en tout cas, maman Arlequino n’avait pas du s’apercevoir de sa grossesse, parce qu’elle courrait encore à travers les champs et la culotte dans la poche, lorsqu’elle perdit les eaux. Quant à papa Arlequino, lui n’avait qu’une idée en tête : que le morveux sorte vite et même très vite. Son envie de culbuter maman Arlequino dans le tas de foin, dépassait la raison. Encore aurait-il fallu que raison, il y ait. D’autant, que l’idée même qu’il existe une quelconque raison dans la cervelle d’un Arlequino, dépasse déjà l’entendement.
Soit. Après tout, on parle des Arlequino, alors n’en demandons pas trop.

Papa Arlequino installa maman Arlequino dans le foin pour qu’elle puisse libérer la dernière vermine en date et que lui, puisse enfin tirer sa crampe. Peut-être la jeta t-il dans le tas de foin et qu’il alla se rouler une cigarette. Ma mémoire est un peu railleuse ses derniers temps, mais la chose ne serait guère surprenante.

Maman Arlequino écarta les cuisses, poussa très fort et.. rien !
Elle appuya sur son ventre de toutes ses forces pour faire sortir le rejeton et.. rien !
Elle se releva, sauta sur place et.. rien !
Le marmot ne voulait pas sortir !
Au moins, celui-là faisait preuve d’un peu de lumière et si la raison guidait ses premiers pas, elle lui dictait aussi de ne surtout pas mettre le nez dehors, de rester bien au chaud à l’intérieur et de profiter encore un moment de ces instants de villégiature intra-utérins, avant de rejoindre la troupe des enfants Arlequino et de leur toute puissante sottise.

En tout cas, celui-là devait s’y trouver bien, parce que maman Arlequino due suer sang et eau avant qu’il ne se décide à montrer le bout de son nez, soit vingt quatre heures plus tard. Inutile de préciser que papa Arlequino avait du se la mettre sous le bras et faire bonne fortune bon cœur, en trois mots : un cinq contre un. « Et c’est toujours ça, de pas perdu » s’écria t-il en beuglant.
Bien sur, il atterrit par terre ; bien sur, il était desséché et fripé ; bien sur, il aurait pu mourir étouffer ; mais voilà, il semblait être pourvu d’une force toute nouvelle chez un Arlequino : la volonté.

Et il sourit ! Lorsque le regard de maman Arlequino se posa sur lui.
Et il se mit à pleurer, lorsque papa Arlequino s’accrocha aux genoux de maman Arlequino, le visage coincé entre ses cuisses pour dévisager son rejeton « n » avec cet air si stupide que personne n’aurait jamais songé à lui confier un enfant. Même un caniche imbécile, personne n’aurait eu la cruauté de le lui confier.

Le gamin reçu sa première gifle.
Grand bien lui fasse aurait-il pu dire, mais il se contenta d’un : « ça lui donnera un peu de couleur » Et oui, ça se passe comme ça, avec papa Arlequino.

Le dernier-né des Arlequino compris la leçon. Il ne pleura plus jamais et l’on entendit plus jamais sa voix d’enfant. Au point que papa Arlequino pensa longtemps qu’il était muet, et au fond, ça l’arrangeait bien. Encore qu’il aurait sans doute préféré, qu’il soit anorexique, ça aurait fait des économies pour les fins de mois.
Lorsqu’une fois par an, papa Arlequino s’approchait de lui pour voir comment poussait sa progéniture, le gosse se retournait, le visage plongé dans l’oreiller et le derrière relevé. Papa Arlequino n’a jamais eu suffisamment de jujotte pour imaginer que cela pouvait être un bras d’honneur dissimulé, et le gamin semblait en jouer..

Serait-ce un miracle ?
Le dernier-né des Arlequino serait-il doué d’une forme d’intelligence ?

En tout cas, il grandit en silence. Il ne hurla pas lorsque sa première dent lui perfora la gencive et on n’entendit pas ces cris incessants, si caractéristiques des nouveau-nés souffrant de colique. Non, le petit dernier des Arlequino ne faisait pas le moindre bruit et ne se plaignait pas. Pire encore, il babillait ! Il souriait aussi. Fait rare dans cette famille aussi ordinaire qu’un curé marié.

Plus surprenant, il était beau… Quand tous ses frères étaient aussi laids qu’un vers de terre, lui arborait un des plus beaux visages du coin, si beau que papa Arlequino se gratta la tête lorsqu’il s’en rendit compte, et que maman Arlequino eut ce petit sourire si ambigu au coin des lèvres et ce regard rêveur quand on la complimentait sur son enfant..
Si beau, que tous les habitants de la région venaient voir le joyeux bambin et son si joli sourire. Papa Arlequino, lui, en profitait pour les soulager de leur bourse au passage.
Et oui, ça se passe comme ça chez les Arlequino.

Un jour, on se rappela qu’on avait oublié de lui donner un petit nom. Papa Arlequino, toujours très inspiré, lui donna un nom à la hauteur de la famille Arlequino.

Il se nommait Arlequin, Arlequin Arlequino.


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MessageSujet: Re: La famille Arlequino   La famille Arlequino Icon_minitimeSam 16 Aoû - 17:44

Il est temps de refermer la parenthèse sur la genèse des petites frappes Arlequino et de reprendre le récit, là où les hasards de ma cervelle c’étaient arrêtés, au cœur d’un bois comme un autre, où les parents dignes géniteurs de leur progénitures les abandonnèrent sans la moindre honte. Le terme « honte » ne faisant pas partie de leur vocabulaire qui, on peut le dire, ne comptait au bas mot, pas plus de mots que leur cervelle pouvait en amasser, autrement dit, combien de fayots peut-on faire entrer dans une cosse ?

Les vauriens Arlequino étaient paumés. Ils avaient arrosé copieusement la fourmilière, et le jeu n’avait désormais plus d’intérêt, puisque la dernière fourmi, rescapée des eaux des usées, venait de rendre corps et âme sous le talon de Pampers, aîné des Arlequino.

La nuit tombait, ouille, et nos chérubins tournaient en rond les mains enfoncées dans la couche et le regard perdu dans pas grand chose.
Ils finirent par poser leur petit derrière sur un tronc d’arbre et assis en rang d’oignon, ils entamèrent un nouveau jeu tue-le-temps, cracher le plus loin sans les mains et en louchant.
Très vite, le jeu ayant conduit à la réalisation d’une rigole baveuse et parallèle au tronc, ils se lassèrent.
Les Arlequino boudaient, le menton posé sur la paume de la main, le coude rivé sur le genou et la jambe plantée sur le sol. Huit futurs fichés au commissariat du quartier, assis cote à cote sur un tronc d’arbre, perdus au milieu d’une forêt et la nuit qui venait de tomber, ouille.

A cet instant précisément, l’ogre gueula un truc dans le genre « manger ! » Ouais, c’est pas finaud, mais ça a le mérite d’être efficace.
Son cri se propagea dans toute la forêt, faisant trembler arbres et feuilles, et son pas au loin, résonna dans un vacarme effroyable, la terre tremblait elle-aussi, et les Arlequino… s’en foutaient.
Et oui, ça se passe comme ça, chez les Arlequino !

Pauvres petits enfants perdus dans les bois et à la merci du méchant ogre… Que nenni ! Cette bande de crapules n’en avait que-faire de l’ogre bruyant et affamé !
Et pour tout dire, c’était l’occasion pour eux de se distraire.
On pourrait se dire, qu’ils n’avaient pas réalisé la gravité de la situation, le geste abominable, parfaitement inhumain de leurs parents, ce geste ignoble, ce choix abjecte d’abandonner leurs propres enfants. Mais non, les petites frappes avaient compris leur destin et semblaient s’en accommoder ou bien ils avaient rien compris du tout et s’en foutaient comme de leur premier chat égorgé.

L’ogre déboula dans la petite clairière parfumée à l’urine d’Arlequino.
Il avait arraché deux arbres, qu’il tenait dans chacune de ses immenses mains, et les jeta sur le sol dans un nuage de poussière, exactement en face du tronc d’arbre sur lequel trônait la nichée Arlequino.
Il beuglait, parlait fort avec sa voix d’ogre, et faisait des grands gestes et tapait parfois sur sa poitrine pour la faire résonner comme un tam-tam.

Il fut interrompu par une sorte de sifflement… une sorte de… fuuuuuuuuuuuuuut ou assimilé et répétitif comme de petits halètements...

L’ogre ferma sa grande gueule et s’approcha du nuage de poussière…

Devant lui, le nuage commençait à se dissiper et au travers, on pouvait apercevoir les huit petits Arlequino en train de souffler sur le nuage de poussière, mains plaquées sur les genoux, tête en avant et la bouche en cul de poule.
Et puis… tous se levèrent, tous montèrent sur le tronc d’arbre, et tous, tournant le dos à l’ogre, baissèrent leur couche pour montrer leur petit cul en dandinant du trou arrière.
Et tous se fendaient la poire, tous se bidonnaient en se tapant sur la cuisse, et ils riaient les Arlequino, ils riaient à gorge déployée à s’en fendre les lèvres.

L’ogre, lui, n’avait pas l’air fin. Notez que son air ordinaire n’était pas déjà des plus fins, mais alors là ! En même temps, qui aurait eu l’air malin devant ces petites crapules, cul à l’air, en train de se payer la tête du grand méchant.


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MessageSujet: Re: La famille Arlequino   La famille Arlequino Icon_minitimeSam 16 Aoû - 17:46

L’ogre grogna, et s’en suivit une petite discussion entre les frères Arlequino et lui.
Petite discussion ma foi quelque peu houleuse.
Certes, l’ogre est fort et pèse plus lourd que les huit frères entassés.
Certes, l’ogre est grand comme un arbre centenaire et sa main pourrait écraser un seul des frangins entre ses doigts.
Certes, l’ogre est affamé et les enfants sont un mets qu’il adore frit ou rôti, sauté ou embroché, aucune importance, son estomac les digérera cru s’il le faut.
Certes, oui, mais l’auteur lorsqu’il écrivit ce conte célèbre, ne connaissait pas la famille Arlequino.

Je passe les détails sur les évènements qui suivirent, mais on peut aisément les résumer en expliquant que l’ogre essaya d’attraper la marmaille pour en faire son dîner, qu’en bon Arlequino, la marmaille se défendit à corps et à cris. Couches culottes et gros mots fusèrent, accompagnés de crachats divers et variés. Tous les coups bas des Arlequino furent utilisés sans la moindre réserve, des doigts enfoncés jusqu’au tympan, à la chevelure découpée au canif, croche pied, coup dans les mollets, branche enfoncée dans le trou d’obus, et poils savamment arrachés à la pince à épiler sur le torse du bibendum ou dans sa barbe de cent ans.

L’ogre, épuisé de se battre à deux bras contre seize, mêmes sous dimensionnés, jeta l’éponge. Achrine de Pine, couramment houspillé sous le sobriquet de Boudeur, boudait, et il la reçut en pleine poire. Ce fut pour lui, l’humiliation suprême : bouder n’est pas aisé, mais se prendre une éponge dans la tronche, faut pas pousser mémé non plus ! Si bien qu’il tomba la couche sur ses guiboles et se mit à uriner sur le tibia du géant terrassé. Il ajouta « non mais ! »
Quant au petit dernier, Arlequin, si proche de Boudeur par la similitude de sa délivrance du ventre maternelle et son attachement à la villégiature utérine, lui, avait pris soin d’enrouler son lacet autour des mollets pour éviter toute fuite inopportune, et avait plaqué son canif sous le menton de l’ogre.
Petit canif pour un bien grand menton, mais aux petits maux, les petits remèdes et Arlequin lui glissa à l’oreille « tu bouges et Pampers te transforme l’entrejambe en pince à spaghettis » et il lui bouffa l’oreille.
Faut dire, que ces deux-là étaient complices de tous les mauvais coups, des pires au pires encore, et que si l’un plantait son canif quelque part, l’on pouvait se douter sans se tromper, que l’autre plantait le sien autre part et au même moment, et ici, Pampers avait planté son canif sur le léger embonpoint génital de l’ogre.

L’ogre terrassé, caniffé et pieds liés, fut assailli par toute la petite famille et ce fut pour lui, l’un des pires moments de sa carrière de méchant. Pour sur, s’il survit à l’assaut, il évitera de croiser un Arlequino à l’avenir.
Ainsi, l’ogre fut déshabillé, couvert de confiture sortie d’on ne sait où, à moins que ça ne soit un reliquat de fond de couche culotte.. Puis, recouvert de terre. On lui marcha dessus, on le griffa, et enfin, il abdiqua définitivement lorsque les petites frappes décidèrent de jouer à la marelle sur son ventre, pavé jeté avec le malin plaisir d’observer l’atterrissage d’une pierre grosse comme une tête de clébard et lancé avec force, certes juvénile, mais correctement appliquée.

C’est de cette façon que les Arlequino ne furent pas conduit dans l’antre de l’ogre par la peau des fesses, non, ça n’est jamais arrivé. Mais qu’ils conduisirent ce dernier, attaché et sale comme un cochon, un jeu de marelle gravé à la pointe de canif sur l’abdomen et bien entendu, la queue lamentablement replié entre les jambes, ça, c’est arrivé.
Quant aux bijoux de famille menacés par la lame du canif de Pampers, certains racontent que les soirs de pleine lune, en écoutant bien les bruit au loin, l’on pouvait entendre un son de grelot... Mais rien ne prouve la véracité de cette anecdote de comptoir, il est donc inutile d’en dire plus.


*
* * *
*

Maintenant, imaginez la suite de l’histoire.
Imaginez, l’antre de l’ogre, des bottes de sept lieux, une table à la mesure de l’ogre et… Ses filles.
Et oui, ses filles..
Ses adorables petites filles et… les petits Arlequino.
Des petits Arlequino déjà débridés comme des lions pendant leur semaine annuelle de copulation. Pucelage et dépucelage ne sont que souvenir de bouillies et biberons, pour ces rejetons aussi hauts que la hauteur de cinq couches culottes superposées.
Des petits Arlequino armés de couches et de canifs, mais déjà le cinquième bras plus frétillant qu’une armada d’ablettes au printemps.
Des petits Arlequino qui ont pour seule priorité, celle de prendre ce qui est à prendre et tout ça sans qu’un scrupule ne vienne titiller leur cervelle de petit con.
Imaginez des petites filles sans défenses, livrées à la famille Arlequino…

FIN !


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