Pedone di fune [RP reservé]

Beaucoup s'en doutent depuis un bon moment.
D'autres se le cachaient pour y croire encore.

On a tenté plusieurs manoeuvre de réanimation?
Massage cardiaque, insufflation, et autre tripotage peu courtois.

Rien n'y a fait.

On s'est fait beaucoup de mal ces derniers temps.
Beaucoup de mal a s'acharner.

Le concept de Munuroe avait un potentiel, mais nous, avions nous vraiment la compétence …

Je repensais à ce que quelqu'un nous a dit en claquant la porte. D'ailleurs, un écho s'est glissé par la fenêtre après son départ en haussant les épaules et en dandinant du cul : Nous sommes fragiles et vacillants comme la flamme d'une bougie, trop instables pour qu'on y consacre son énergie créatrice.
C'est difficile de répondre à un écho. ça vient de loin, c'est aussi franc qu'un …

Sujet: Pedone di fune [RP reservé] Mar 17 Mar - 0:52

Sternblumennacht (Original Ve - Nenia Calladhan

Par où commencer

J’ai rompu le silence de mon grenier, j’ai enfin réussi à faire sortir ce poison de ma cervelle, j’ai arraché mes tripes de leur bocal à vipères et je les ai jetées en pâture à qui voudra les prendre et s’en servir pour trouver un chagrin. J’ai déposé à ses pieds un jeu de torture, c’est pas ce qu’il y a de mieux pour entamer ce voyage, mais c’est un début, un pas de travers, et puis c’est mieux d’avancer à visage découvert que de se voiler la face.

Alors, j’ai pris sa main sans rien d’autre. J’ai refermé la fenêtre sur les souvenirs, ces étagères où s’empilent les choses, les bricoles, les objets sans valeur, tout ce que les années assomme à grands coups de poussière.
J’ai regardé une dernière fois la ville dans la nuit, ses feux qui dansent aux fenêtres, ses vacarmes sourds pour la nuit en attendant les cris du jour, ces bruits qu’on n’entend plus à force de les avoir croisé.
J’ai fait un clin d’œil à ma sœur la colère et j’ai pris mes cliques, les claques c’est déjà fait, pliées rangées sur les étagères de mon grenier perché sur les toits de la cour des miracles.

J’ai croisé mon regard dans le sien, il souriait.
J’ai pris sa main et nous avons marché jusqu’aux portes de la ville, laissant derrière nous tout ce que je n’ai pas appris à aimer. Ce loisir n’appartient pas à ceux des caniveaux, ceux de la cour, le rebus de vos richesses.

Je ne sais rien d’elle, je connais seulement le goût de sa peau sur la mienne, sa main dans la mienne, mon sourire dans ses yeux.
Le voyage sera long, nous avons tout le temps d’apprendre, apprendre qui elle est.
Je lui raconterai là d’où je viens.
Je lui parlerai des croches pattes de la vie, de ses pièges dans lesquels on tombe même averti.
Je lui montrerai un couché de soleil autrement, de ceux qu’on n’a pas envie de quitter, même qu’on n’arrive pas à s’enfoncer sous la couverture par peur d’en oublier la beauté.
Et si la pluie fouette les sols, on s’en fout, on aura toujours un mot pour rire, une ombre pour s’y cacher, un regard pour s’y voir rire et dans les sourires on s’abritera.

Mais… je ne connais rien à tout ça.
J’ai grandi dans les coins douteux, les recoins pires encore, et les jeux qu’on m’a appris n’ont rien de ceux qu’on voit dans les cours de recréation.
Je n’ai pas vu la flamme se perdre dans le regard de la mère, encore moins dans celui d’un père. Lui, c’était une ordure de la pire des espèces. Si un nom devait le qualifier, on se ferait traiter de blasphémateurs à l’église du dimanche matin.
J’ai vu les couchers de soleil qui font rêver dans les livres des vitrines brillantes des beaux quartiers, et la pluie tiède qui caresse les cheveux, je l’ai inventé pour que celle des rues sales fassent moins minables sur les murs crasseux.

Au fond, on s’en fout.
On est deux, et c’est bien comme ça.

Sujet: Re: Pedone di fune [RP reservé] Mar 17 Mar - 22:17

Enfin.
J'ai l'impression que je reprends vie. A nouveau.
Sa main dans la mienne, chaude, et qui semble propager cette chaleur partout en moi.
Ce sourire, sur ses lèvres.
Sur les miennes.

Un sourire Arlequin. C'est un joli nom pour un sourire, et le mien, c'est ainsi qu'il s'appelle, le sourire Arlequin, car il est pour lui, et seulement pour lui, car c'est lui qui l'a fait grimper à mes lèvres, et qui l'y laisse.
Un sourire Arlequin.

Un soupir aussi. De bonheur !
Je le suis sans hésiter, confiante. Un peu trop peut-être, après tout que connaissons-nous l'un de l'autre, à par ces mots échangés sur un toit ? Ces regards qui en disent longs, ces gestes tout aussi significatifs ?
Mais c'est ainsi.
Et je m'en moque, oh oui ! Je m'en moque !
Je suis bien, ma main dans la sienne, mes yeux qui rencontrent parfois les siens, et ce sourire – Arlequin ! - au visage.

Enfin, sans hésiter...
Un peu, un tout petit peu, au moment de passer les portes de la ville.
Et puis finalement j'ai juste serré un peu plus fort ses doigts, et j'ai continué à marcher, peu importe où il m'emmène, du moment qu'il reste avec moi.

J'ai déjà mille rêves en tête, mille idées qui ne demandent qu'à être réalisées.

Nous voilà sortis, mes pieds nus rencontrent enfin l'herbe tandis qu'un petit vent nous entoure et semble nous murmurer des secrets. Je ne sais pas parler au vent, dommage.
Où allons-nous ?
Qu'allons-nous voir ?
Qu'y ferons-nous ?

Je tourne mon regard vers lui, la bouche un brin ouverte sur ces questions futures.
Questions qui se perdent, que j'oublie, en rencontrant son regard.

J'oublie tout.
Sauf lui.

-Arlequin...

Murmure. A peine franchit-il mes lèvres que le vent me le vole, ce mot que j'aime prononcer. Mais tant pis, je pourrais bien le prononcer encore et encore, ce n'est pas les occasions qui manquent.

Sujet: Re: Pedone di fune [RP reservé] Mer 18 Mar - 1:27

Ou aller, je ne sais pas, quelle importance, la route est là, on la suit, on marche au pas, le nôtre, pas celui qu’on nous impose comme seule destination. Je n’ai jamais aimé les sentiers tracés, les lignes droites marquées en pointillées à suivre, parce que c’est là que vont tous les autres sans se dire que peut-être, oui, peut-être que si on bifurque là, pourquoi pas là, par ce bisais, ce chemin que personne n’avait encore aperçu, noyé dans la végétation, les herbes hautes qui font pas propre, qui donnent pas envie parce que personne ne va par là, et c’est justement là, où il faut aller, parce que… Parce que c’est pas le chemin de tout le monde !
Et c’est là qu’on va, sur les chemins que personne ne prend jamais.

C’est peut-être ça le chemin des miraculés, ne jamais faire ce qu’on attend, toujours prendre ces chemins hors des sentiers battus.

C’est là que je t’emmène, sur les parterres où l’herbe grasse n’est jamais foulée.

En marchant sur ces sentiers qu’on s’invente, je sens la liberté éclater dans ma tête, son souffle qui décoiffe et rafraîchit, ce sentiment si puissant que rien ne peut plus arriver de mal, parce qu’on respire ici, et qu’il n’y a rien ni personne pour appuyer sur une corde sensible qui fait mal et qui fait taire ce souffle qui bouillonne dans la tête.
Je ferme les yeux, je sens, je ressens, chaque pas est un hasard, au diable le calcul et le tracé qui use les rêves.
Je choisie ce droit de trébucher, pas comme là bas, dans ces mondes où on vous pousse pour être sur le mauvais trottoir, dans le mauvais sens ou à l’envers de l’autre.

Peut-être que je n’ai jamais connu une telle liberté. Je n’ai connu que la liberté que j’ai volé aux autres à coups de coudes et d’épaules, fallait se faire une place, sinon on crevait ou bien on devenait le laqué d’un laqué, un de ces serviteurs qui s’ignore à grandes peines et qui pourtant voûte son dos pour dire « oui monsieur » et qui sourit sans savoir qu’il a l’air stupide ainsi voûté et à dire des « oui » imbéciles.
Ou bien, j’étais pas fait pour obéir.
J’ai jamais pu obéir sans une bonne raison, j’en ai jamais en trouver d’ailleurs, des bonnes raisons.
Ça doit être génétique. Dans la famille, on n’avait pas l’obéissance facile, on était des marginaux, c’est comme ça qu’on dit pour montrer du doigt sans avoir l’air trop hautain.
Marginaux, ça sonne bien finalement, c’est prendre les chemins que les autres ne prennent pas.
C’est sur, c’est pas aussi confortable que l’ordre établi, et y a pas de curé bien portant avec une grosse bedaine affligeante pour vous tirer la moral à quatre épingles tout en bavant sur ce petit garçon qui traîne ses genoux sur un banc, en attendant sa confession au tout puissant de là-haut-je-m’en-carre.
Et puis, y a la mère qui voit rien, qui tient son bréviaire en tremblant dans sa vitrine à commérage, un vieux corsage trop serré qui laisse dégueuler ses seins sur un tissu qui vaut pas mieux que le père qui la culbutera tout à l’heure, toujours à la même heure, sans jamais sortir de son habitude, sa ronde du soir dans les égouts de la mère.
C’est sur, c’est confortable la conformité, ça évite de se poser des questions, ça donne bonne conscience quand elle a un goût de vomi.

Mais toi, je t’emmène loin de toute cette boue.
On va prendre le temps de regarder et d’écouter.
Ferme les yeux, et conduit nous là où ton hasard à envie d’aller.

Sujet: Re: Pedone di fune [RP reservé] Mer 18 Mar - 18:50

Le vent souffle encore et encore, jouant avec mes cheveux, passant sur mes joues comme une caresse.
Et je ferme les yeux, je le laisse m'emporter.
J'aimerais le comprendre, alors je ferme mes yeux pour mieux m'ouvrir au monde.

Comme s'il s'était s'agit là d'un signal, le vent me semble plus chaud, plus doux sur ma peau. Il amène à mes narines les effluves subtiles des fleurs environnantes.
Je l'entends courir sur l'herbe, dans les branches des arbres allentours.
Parvient à mes oreilles foule de petits bruits, tel les oiseaux pépiant autours de nous diverses mélodies.

Je me sens bien.

J'ouvre les yeux, voulant que le plus grand nombre de mes sens soit captivé.

Tant de teintes différentes ! Tant de couleurs !

Un rayon de soleil semble tomber sur une feuille, tandis que mon oeil est attiré par un petit quelque chose jaune.

Mes yeux ne la quitte pas tandis que j'avance à petits pas. Lentement mes doigts quittent les siens, dans lesquels ils étaient pourtant bien. Je suis la petite chose qui volette ici et là.

-Un papillon... Il y en avait là où j'étais avant...

Je m'avance vers lui, lève la main, sans pour autant vouloir le toucher.

-Il semble si fragile !

Et voilà qu'il se pose sur cette main tendue. Je ne bouge plus, je ne respire plus, les yeux seulement fixés sur lui.

Puis j'en détourne mon regard pour croiser celui d'Arlequin.

-Regarde !

Mais déjà il repart, petite tache jaune...

Alors je tends la main vers Arlequin, pour qu'il me rejoigne. Nous pourrions partir à la poursuite de ce papillon, mais je sais que bientôt je serais captivée par autre chose, il y a tant à voir...

Sujet: Re: Pedone di fune [RP reservé] Sam 21 Mar - 19:07

Je la regarde s’émerveiller et voir s’envoler un papillon, petite chose éphémère et si grande à son échelle. Je la regarde souple et légère, aussi légère que ce papillon qui s’enfuit, de grâce et de finesse, raffiné jusqu’au bout des ailes.
Je les préfère aux ailes bleues, ce n’est plus une couleur réservée mais d’apanage, des ailes immenses et bleues.
On dirait qu’elle danse !
Insouciante, belle comme un oiseau libre, fragile comme sa progéniture à son premier envol.
S’éloigne, et puis s’approche, volette, et s’éloigne encore comme la mer se retire et abandonne au sable les rayons d’un soleil complice.

Tout est si différent ici, loin des bruits de la ville.
On pourrait se croire des rois tant la nature s’offre sans fioriture, sans détail insignifiant, chaque chose compte, chaque chose occupe une place unique et sans elle, sans cette place essentielle, la chaîne se rompt, l’équilibre est bousculé, c’est un oiseau qui meurt, une fleur qui se fane, un arbre qui se courbe, le sol qui s’effrite.
La place des mortels ici, est celles des humbles, pas des rois, pas des reines venimeuses ou des princes dévoyés.

Mais il est temps, temps de chercher un coin pour dormir, un endroit sous les arbres, un abri pour la nuit, et d’allumer un feu qui nous réchauffera pour cette nuit.

Viens !
La nuit approche, demoiselle sans nom, et puis il est temps de te trouver ce nom.

Sujet: Re: Pedone di fune [RP reservé] Dim 22 Mar - 0:54

Oh oui.
Mon prénom...
Un court instant j'avais oublié.

Je me mords la lèvre et m'approche lentement de lui.
Ça me fait mal dans la poitrine, et cette maudite boule dans la gorge
qui revient.
J'ai envie de crier maintenant.

Et pourtant ce n'est qu'un murmure qui s'échappe de mes lèvres.

-Tu crois qu'on trouvera ?

Je m'approche encore jusqu'à le frôler, et pose mon front sur son torse.
Mes yeux se ferment, mes bras tombent le long de mon corps.
Je ne bouge plus.
Ma respiration, rapide, bien trop, fait se soulever ma poitrine en un rythme désordonné.
Je me sens stupide, à attendre les mots qu'il dira et qui me calmeront, mais c'est ainsi.

Sujet: Re: Pedone di fune [RP reservé] Lun 23 Mar - 1:12

Chut…
Nous avons le temps, parce qu’un prénom ça doit sonner juste et il faut qu’il plaise, qu’il te plaise. Comme un écho il reviendra inlassablement, alors autant choisir le bon, celui qui est fait pour toi.
Mais…
Pourquoi n’as-tu pas de prénom ?
Il s’est passé tant de chose que je n’ai pas eu le temps de te demander.

Tu es si fragile, raconte moi tes secrets.
Moi, je vais m’asseoir près du feu qui brûlera tout à l’heure, je resterai sans dire un mot, et j’écouterai ton histoire.
S’il le faut, je regarderais ailleurs, je regarderais les flammes crépiter et s’envoler dans la nuit, vers le plafond des étoiles.
Et si ton histoire est trop dure, je prendrais pas cet air triste qu’on les gens de pitié, non, je prendrais ta main et je regarderais plus loin, au delà des apparences.
Je te promets pas de prendre ta peine et de la jeter aux orties, mais seulement de rester là, à t’écouter.

Et puis, si le cœur t’en dit, tu poseras ta tête sur mon épaule. Elle est pas bien épaisse, un peu osseuse, mais j’y mettrai du cœur moi aussi, pour qu’elle soit plus tendre.
Je te promets de baisser le regard si tes yeux se mouillent, ou alors je mouillerai les miens pour faire pareil, deux oiseaux sur la branche, assis sur la pointe des pieds, qui regardent les vipères d’en bas.

Raconte moi.

Sujet: Re: Pedone di fune [RP reservé] Lun 23 Mar - 21:21

Je ne veux pas que tu regardes ailleurs, j'ai besoin de sentir ton regard sur moi, parce que sinon j'ai cette désagréable sensation, comme si c'était un rêve, et que bientôt tu allais disparaître.
Et je ne veux pas.
Tu sais, je n'ai jamais raconté d'histoire, et la mienne, courte, ne fait ni pleurer, ni rire.
Je ne sais pas trop comment me raconter.
Et puis qui a-t-il donc à raconter ?
Si peu...

Je sais que je ne devrais pas jouer avec tes doigts, qu'il faudrait plutôt que je trouve les mots pour t'expliquer, mais... Comment faire pour que tu comprennes ce que je ne comprends guère ?
Tu savais toi, que l'on pouvait n'être rien, et en être conscient ?

Rien... Rien du tout...
Même pas une zumaine.

Rien...

Je sais que ma voix n'est qu'un murmure, mais je n'arrive pas à parler plus fort...

N'être rien... Et lorsque l'on commence à se dire que ça ne changera pas, voilà que les Dieux décident de nous faire devenir quelqu'un.
Pourquoi ?
Et tu sais ce dont j'ai le plus peur ?
Qu'ils s'aperçoivent que je ne suis qu'une erreur, et qu'ils me fassent revenir là où j'étais avant...

C'est étrange, tout à coups, devenir un bout de personne. Un bout, parce que je n'ai pas vraiment l'impression d'être entière...

Je ne sais quoi te dire de plus, je ne sais comment t'expliquer cette peur qui m'étreint parfois, cette boule dans la gorge qui m'empêche tant de choses, cette envie de profiter le plus possible de cette vie offerte, de toi, du monde...

Mais je crois que tu comprends un peu, hein ?

Sujet: Re: Pedone di fune [RP reservé] Sam 28 Mar - 12:11

Oui, je comprends.
Mais tu dois sourire même s’il est difficile, le sourire.

Les dieux n’ont rien à voir là dedans, il faut les laisser là où ils sont. Prend la main qui t’est tendue et marche, un pas, puis un second, et au troisième, peut-être tu trébucheras, mais la main te retiendra. Tu te redresseras, tu rentreras le ventre et assoira ton équilibre sur ces hanches parfaites au premier regard, et tu avanceras le pied, d’un pas, encore un, et puis un autre, et au suivant, la main sera là, mais elle ne te servira à rien, tu auras trouver l’équilibre, ton équilibre pour marcher où tu veux, quand tu veux, comme tu veux. Ton pas à toi, ta marche à toi, chaotique ou sereine, peu importe, ce sera ton choix et pas celui d’un autre. C’est ça, qui compte, que ce choix soit le tiens.

Rien... tu veux être quelque chose ?
Quelqu’un, peut-être ?
Mais… est-ce si important d’être quelqu’un.
Si tu veux être comme ces gens, ceux qui courent à droite, à gauche, avec un but précis, trop précis, ou ceux-là qui restent là, à discuter et à regarder les autres passer en se racontant des histoires sur les uns et sur les autres, du commérage de comptoir, du racontar qui ne sert personne, qui ne sert à rien, du temps perdu. Reviens dans trois jours, ils n’auront pas terminé leur refrain inlassable, toujours le même, toujours la même rengaine, les mêmes mots acerbes, du venin à donner aux cochons.

Finalement, il vaut mieux savoir qui on est, plutôt que de chercher ce qu’on est, parce qu’on est pas grand-chose, sûrement rien mais c’est toi qui le dit, parce que je ne vois pas l’image du rien dans l’iris de ton œil. Il brille et multiplie les teintes, des tonalités qui dansent et font sourire le regard qui s’y pose, un chouya de ça, un peu de celui-ci, et c’est un tourbillon de couleurs. Si c’est rien, alors je prends !

Petite fille fragile, sourie, ton regard est triste, c’est dommage, tu es si jolie.

Sujet: Re: Pedone di fune [RP reservé] Sam 28 Mar - 20:36

Je lui souris, parce que j'en ai envie, et puis qu'il me fait sourire par ses paroles.
Je n'y peux rien, c'est comme ça.
Je serre un peu ces doigts que j'ai saisi dans les miens puis, dans un geste qui n'est en rien prémédité, et qui me surprend un peu moi-même, je porte ses doigts à mes lèvres, pour y déposer un petit baiser, qui saupoudre mes joues de rouge.
Je reste sans parler, pas parce que je ne sais pas trop ce que je veux dire, plutôt parce que je ne sais quel mot employer pour exprimer ce que je ressens.
Je le regarde, il me dit jolie, je n'ai que ses yeux pour le croire.
Il me dit fragile, je n'ai que ses paroles.
Je veux trouver quelque chose de moi par moi-même.
Pourrais-je trouver mon prénom, seule ?
On m'a dit qu'il ne fallait pas chercher à l'attraper, se prénom qui parfois vient se murmurer à mon oreille mais qui toujours s'échappe, on m'a dit qu'il fallait l'apprivoiser...

Je souris, j'y arriverais, hein Arlequin ?

Sujet: Re: Pedone di fune [RP reservé] Sam 4 Avr - 0:11

http://cour-des-miracles.jdrforum.com/combles-d-estendra-f16/sur-un-toit-t57.htm#993

Sujet: Re: Pedone di fune [RP reservé]