Munuroë
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Histoire d'une fin annoncée
Parce que des fois Icon_minitimeMar 16 Mar - 17:56 par JustMax
Beaucoup s'en doutent depuis un bon moment.
D'autres se le cachaient pour y croire encore.

On a tenté plusieurs manoeuvre de réanimation?
Massage cardiaque, insufflation, et autre tripotage peu courtois.

Rien n'y a fait.

On s'est fait beaucoup de mal ces derniers temps.
Beaucoup de mal a s'acharner.

Le concept de Munuroe avait un potentiel, mais nous, avions nous vraiment la compétence …

Commentaires: 0
La chronique du Dr CPJ - C'estPasJust, chronique informative et politiquement incorrect.
Parce que des fois Icon_minitimeMar 8 Déc - 21:18 par Dr CPJ
Je repensais à ce que quelqu'un nous a dit en claquant la porte. D'ailleurs, un écho s'est glissé par la fenêtre après son départ en haussant les épaules et en dandinant du cul : Nous sommes fragiles et vacillants comme la flamme d'une bougie, trop instables pour qu'on y consacre son énergie créatrice.
C'est difficile de répondre à un écho. ça vient de loin, c'est aussi franc qu'un …

Commentaires: 3
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 Parce que des fois

Message Auteur
MessageSujet: Parce que des fois   Parce que des fois Icon_minitimeSam 5 Déc - 12:01



Le visage couché sur un lit, sur les draps rêches d’un endroit qu’il connaît à force, malgré tout.
Ses yeux plissés ne lâchent pas cette femme qui se force à sourire.
Ses cheveux noirs, ébouriffés d’être coiffés et décoiffés par des mains qui croisent son regard, le sien qui ne voit qu’elle, cette femme qui se force à sourire comme si c’était la dernière fois. Ou la première fois.
Le visage enfouis dans le drap, il s’agite un peu. Faiblement, le regard plissé, il entrouvre les lèvres pour laisser un son ternir la grisaille de la chambre. Il a mal mais il est trop faible, alors les cris qu’il aurait du pousser pour gifler tous ces gens qui savent mieux que les autres et plus que lui, plus que lui… restent sans sa voix pour les porter et dire, parler, se faire entendre et que tous comprennent ce qu’il essaye de dire, sans les mots, avec ses yeux mi clôt, sans ses mains qui ne bougent plus, même plus accrochées au drap. Des mains si petites, la peau transparente, et ses doigts caoutchoucs qu’on voudrait tachés de caramel et de fraise, Tagada dans les yeux qui brillent de l’enfant.

On le maintient par les pieds et les bras pour ne pas qu’il bouge. L’aiguille pénètre la chair sous la peau, les nerfs dans son dos. Il se raidit, serre les dents comme il peut, comme il veut, et puis, et puis il cesse de bouger, il ne lutte plus.
Les autres le regardent et n’entendent pas ses cris qu’il aurait du pousser si seulement… ces cris de mal. Ces cris aurait pu dire non, c’est fini, il n’en veut plus, il n’en peut plus, il est au bout, au bout d’un combat perdu depuis toujours.
Ses pleures à peine perceptibles s’effacent dans la lumière éblouissante de la chambre. Quelques larmes qui coulent sur ses joues, chaudes et silencieuses.
Dans le lit, dans une chambre quelconque, ordinaire comme tout ici, un endroit fait pour personne, un endroit qu’il n’aurait jamais du connaître, un endroit ou parfois on en sort vainqueur. Pour lui, l’ordinaire a gagné, le combat se termine au milieu de cette chambre, allongé sur un lit aux draps blancs et rêches, rugueux comme la peau d’une vieille femme.

Ses cheveux sont fins, noirs et raides. Il est beau dans ses draps blancs et pourtant si froids par manque d’humanité, parce qu’elle est ainsi l’humanité, à se faire croire que la souffrance est occulte, inculte et qu’elle est mieux emprisonnée dans une chambre quelconque à l’abri des regards, loin des bien portants qui préfèrent l’ignorer et s’inventer des peurs pour se faire peur.
Et puis, il y a les autres, cette femme qui regarde cet enfant allongé dans un drap blanc, sur un lit ordinaire, dans une chambre qui en verra d’autres.
Cette femme qui refuse de comprendre ce qu’on ne devrait jamais avoir à comprendre, elle qui se bat avec lui depuis avant sa naissance.
Elle, qui lui a donné la vie, et la mort.
Pour une aiguille enfoncée dans les veines, un moment de prison au couleur de la neige qui glisse lentement au creux de son bras.

Elle lui demande pardon chaque jour depuis qu’elle a senti ses premiers mouvements dans son ventre arrondi. Pour lui, la question du pardon ne s’est jamais posée. Pardonnée, sa vie si courte et douloureuse. Ses premiers pas maladroits et le sourire qu’elle avait ce jour là, ses larmes de joie qu’elle a versées remplies d’espoir et oubliant l’échéance et la fin programmée. Des rires, des larmes, des chants et des enfants qui courent, chahutent et rient encore, se charrient, se cherchent des poux pour mieux s’apprivoiser. Ses chants d’écoliers qu’on apprend dans les classes de la petite école, ses murmures sur le bout des lèvres plein de joie et de bonne humeur, de cachoteries espiègles et de regards malins qui se croisent en attendant la récré. La récré où tous se précipitent oubliant la sortie en rang, pour enfin se rouler sur le goudron d’une cour d’école, la cour de toutes les enfances.

Il n’aura plus d’aiguille enfoncée dans le dos, plus de sangles pour maintenir les dernières forces qui auraient pu empêcher la douleur de pénétrer sa chair.
Il n’aura plus les cheveux décoiffés par des mains qu’il ne connait pas et qui appartiennent à des visages qui ont oublié qu’il n’est pas seulement un examen ou une prise de sang, une piqure dans le dos qui fait mal à s’en tordre de douleur quand on a la force.
Ses yeux se ferment sur cette femme qui n’arrêtera plus de pleurer, les sanglots de l’autre, les chuchotements dans l’encadrement de la porte, et les bruits qui filent dans le couloir comme l’eau du canal Saint Martin.

Aujourd’hui, Pierre, Paul, Thibaud, François ou un autre est mort du SIDA, demain ce sera Nicolas, Floriant, David, Mohammed, Abdel ou Li Mei, quelle importance, la couleur, le pays, le nom, c’est toujours un enfant qui meure.
JustPhil
Ad'min
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JustPhil

Date d'inscription : 08/07/2008

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