WANTED 1 : Ysmyad - 500 biftons

Beaucoup s'en doutent depuis un bon moment.
D'autres se le cachaient pour y croire encore.

On a tenté plusieurs manoeuvre de réanimation?
Massage cardiaque, insufflation, et autre tripotage peu courtois.

Rien n'y a fait.

On s'est fait beaucoup de mal ces derniers temps.
Beaucoup de mal a s'acharner.

Le concept de Munuroe avait un potentiel, mais nous, avions nous vraiment la compétence …

Je repensais à ce que quelqu'un nous a dit en claquant la porte. D'ailleurs, un écho s'est glissé par la fenêtre après son départ en haussant les épaules et en dandinant du cul : Nous sommes fragiles et vacillants comme la flamme d'une bougie, trop instables pour qu'on y consacre son énergie créatrice.
C'est difficile de répondre à un écho. ça vient de loin, c'est aussi franc qu'un …

Sujet: WANTED 1 : Ysmyad - 500 biftons Lun 19 Jan - 15:26

Et voilà, c'est parti...
L'orc n'a qu'à bien se tenir...

Posté à côté du téléphone, j'attends les nouvelles.
En épluchant les CV des candidates au poste de Paméla.
Y'en a une ou deux intéressantes quand même... Mais ces foutues photos d'identité qui s'arrêtent aux clavicules ! Quelle belle connerie !
Bon, je vais convoquer la brunette, là. On verra bien ce qu'elle chausse en soutien-loches. Et accessoirement, si elle tape correctement à la machine, c'est bien aussi. C'est quoi son ptit nom ? Cindy ? C'est mignon ça, cindy. Allez, va pour Cindy.

...

[A vous messieurs]

l'orc maugréait dans sa moustache (qu'il ne porte pas d'ailleurs)
et voilà, ma trombine sur tous les murs de Lonedonne, si au moins la photo était avantageuse, pfff même pas...
Me voici livré à la vindicte populaire sans autre forme de procès, soit, qu'il en soit ainsi !
sourire narquois
Si personne ne sait faire régner la justice dans ce pays, je le ferais à ma sauce, qu'à cela ne tienne ...
qui z'y viennent les tafioles, je les attends de hache ferme !
Ysmyad alluma un feu de camp et s'installa sereinement, les oreilles toujours aux aguets, comme son père le lui avait appris, lorsqu'ils partaient tout deux en chasse pendant des jours

Themis se baladait au bord de l'eau, faisant des ricochet dans le port, flânant sur les quais. Elle s'asseya au bord de l'eau, et divagua là, quelques temps...

Elle est belle la mer... Elle monte, elle descend... Profonde et insaisissable... Habitée de milliers d'être plus ou moins vivants.
Agitée lorsqu'elle est en colère. Calme, lorsqu'elle veille sur les marins.

Bref, elle rêvassa quelques heures, pensant ainsi à quelques autres futilités toute plus intéressantes les unes que les autres.

Et merde ! J'ai pas vu l'heure... Il fait nuit ! Y'a bien une auberge dans le coin ?

Elle fouilla... Chercha... Trouva...

Fermée ! Rah, la poisse...

Elle pose sa main sur la porte, s'appuie...

Oh, on a du forcer la serrure... Bon... Autant en profiter pour dormir au chaud. Mais prudence ma fille, le malfrat qui l'a ouverte est peut-être encore là.

La sylpheline poussa la porte et entra. Ne voyant personne, elle se dirigea vers le second étage, et oh stupeur...

Merde ! Le Wanted... Comment s'appelle-t'il déjà ? Ah oui, Ysyamdde... Ymsamd... Ysmyad... Oui, c'est ça... c'est bien lui. Qu'est-ce que je fais ? Rah, je ne suis même pas inscrite...

Tiens, mais c'est quoi là ? Un aubergiste... C'est pas fermé alors en fait ! Roh, mais il ne devrait pas être ici ! Il me faut prévenir M. Bensussey ; peut-être aura-t'il une récompense pour cette information.
Passons la nuit ici, et nous irons le trouver demain à la première heure.

Themis prit une chambre, paya son du à l'aubergiste... Elle n'eut aucun mal à trouver le sommeil ; l'air du large, ça fatigue.
Le lendemain, elle alla trouver Humphrey Bensussey dans le bureau de celui-ci.

Monsieur Bensussey ? Vous ètes là ?

Elle lui raconta sa découverte... Une fois le devoir accompli, elle attendit la réaction de celui-ci.

Ysmyad dormait paisiblement dans cette nouvelle auberge qu'il avait trouvé, où jusque là il n'avait croisé âme qui vive.
Il avait dû en défoncer la porte pour pouvoir entrer, et depuis c'était devenu son pied-à-terre.
La nuit dernière, il sentit quelqu'un se glisser subrepticement dans son lit ...
Son premier réflexe était d'attraper sa lame et de trancher la gorge de l'imprudent(ou l'impudent), mais il se contint et attendit de comprendre l'origine de cette intrusion, les oreilles aux aguets et les yeux mi-clos.
Une odeur de sueur moite et pourtant si douce, remplissait ses narines, la présence était féminine, sans nul doute ...
Une étrange chaleur s'irradia tout à coup le long de son corps lorsque l'inconnue se lova avec légèreté contre lui
Ouvrant finalement un oeil, Ysmyad reconnut de suite la catin de Lonedone
Il ouvrit donc ses bras pour l'accueillir, souriant béatement
Pas un mot ne fût échangé, le sommeil reprenait le dessus ...

Mon flair de traqueur, dû principalement à mon grand nez, était mis en échec depuis quelques jours.
Je sais bien, c'est le rhume, mais tout de même!
Presque une semaine que je cherchais sa trace. Quelques indics disaient l'avoir vu par ici, d'autres par là.
Finalement, c'est Themis, mon informatrice préférée, qui a réussi à dégoter l'information capitale.
L'orc se terrait dans une auberge du port. Il a sans doute dû largement graisser la patte de l'aubergiste pour qu'il le laisse rentrer.
Impossible de le déloger comme ça, ça fait du bordel dans l'auberge, c'est bon pour aucun business.
Faut attendre qu'il sorte de sa cage.

Avec mon espion à l'intérieur, j'ai attendu.
Attendu un signal, une lumière au balcon, pour me prévenir de la sortie de l'orc.

Plus rapide que je ne le pensais, il se glisse le long des murs du port, et me glisse presque entre les doigts.
De loin, j'arrive à garder sa trace, il remonte vers LoneDonne... et bifurque vers Vil Basker.

Hé hé, tant mieux, plus tranquille, il n'y aura personne pour gêner la confrontation.

Je le laisse prendre confiance en lui, s'escrimer sur des nuages jaunes du plus vilain effet.
Il se fatigue.
Mieux vaut ça, je ne suis pas le plus frais du monde moi-même. Le rhume ralentit mes mouvements, me monte à la tête...
Mais le contrat est là, devant moi, prêt à être rempli. Sans doute ma dernière chance, d'ailleurs, d'autres affaires me retiendront les prochains jours.

Sabre au clair, je m'avance subrepticement, à distance honorable, et je bondis.
Dans des circonstances normales, et moi au meilleur de ma forme, j'y serai allé plus décontracté, sûr de ma supériorité.
Mais là, il fallait faire vite, et sobre.
La lame qui brille dans la lumière blafarde du marécage.
J'ajoute du sang aux couleurs verdâtres de notre environnement.
Propre net, sans bavure. Plus qu'à rapporter sa tête à Humpfrey... et faire un détour pour mentionner à LeKris que j'ai pris l'affaire dans mes mains, et que ça n'a pas tardé.

LeKris était partagé entre exultation et ulcération.

Il apprenait que son assassin avait été exécuté mais qu'en même temps son ennemi avait trouvé refuge dans une auberge d'aster damne! Lui qui avait parcouru toutes les terres de Munuroë pour se faire justice lui-même en avait été spolié par un aubergiste un peu trop corruptible.

Il se dit qu'il allait y avoir une auberge bientôt à reprendre pour cause de décès de son aubergiste.

Qu'à cela ne tienne!

Sire! Une parole est une parole et je n'en ai qu'une! Je t'ai promis 500 biftons en plus de la prime officielle pour la tête de cet individu! Tu recevras tes 500 biftons!

LeKris avisa la tête de son assassin qui trônait sur un plateau d'argent. Il se retourna sans plus de considération sur celui ci!

Un crime ne peut rester impuni! Même ici sur Munuroë je ne puis le tolérer!

Adieu Ysmyad!

Je me lève enfin, Themis n'est plus à mes côtés.
J'ai la tête dans le sac, jpige pas j'ai au moins 12heures de sommeil, mais que m'arrive-t-il ?
je titube en descendant au rez de chaussée.
je toise le tavernier qui, je m'en souviens encore, ne voulait pas ouvrir cette porte la première nuit où je suis arrivé ici...
Ptin, il commence juste à pouvoir ouvrir faiblement un de ses yeux ^^
Bah ça lui apprendra le respect à lui aussi, tiens !

- Hey toi, il te reste du café ? frais nom de dieu, pas comme l'aut' jour, me sert ton horrible jus qui date du mois dernier ...

Le tavernier sursaute, et m'apporte fissa un cafetière pleine encore fumante, accompagnée de sa fiole de rhum, comme j'ai dû lui apprendre à ses frais.
Comme d'habitude, j'arrose le café d'une bonne rasade de rhum (c'est pour le refroidir msieur)', et je m'envoie le tout dans le gosier.

- RHAAAAA

Putain il était vraiment chaud, je crois que je vais exploser ...
Pour calmer la douleur brulante sur ma langue, je finis la fiole goulument.
Je me relève, hmmm, bizarre...
D'habitude ce traitement me remet d'attaque du tonnerre...
Mais là, j'ai encore de gros nuages dans la tête...
Je me dirige vers le bar :

- Te reste une fiole , ma tafiole ?

Le tavernier me ressort une bouteille pleine, que je vide d'un trait, et repose violemment sur le comptoir.
Je sens le sang monter dans mes tempes, ça devrait aller.

- Oublie pas de faire mon lit, j'reviens !
Et si tu croise la catin, sers lui ce que tu as de meilleur, hein !

Allez hop dehors...
Putain, le froid me saisit dès que je sors, moi d'habitude tellement insensible aux changements de températures...

- Allez quoi, on se reprend ma poule, c'est pas le moment de dormir !

Je me dirige tant bien que mal vers mon lieu de chasse favori du moment.
Une fois rendu, je commence à abattre les vilaines bestioles...
C'est alors que j'aperçois un humain du coin de l'oeil !

- Rhaa merde pas aujourd'hui, jsuis pas en forme ...

je fais un pas chassé pour voir la progression de l'importun, merde, il est déjà sur moi...
je cherche à me déplacer à nouveau, j'ai déjà pris quelques baffes...

-PUTAIN! c'est le gros naze !!!

Pas le temps de me soigner, il est encore là, ...
Je lève mon arme péniblement et essaye d'asséner au moins un coup...

- Mais tape bordel, t'as quoi dans les bras aujourd'hui...

Je soupire, j'ai eu le temps de taper, je crois, mais AÏE...
Le Sire Annal m'a eu, proprement, je dirais !
Non seulement j'ai du coton dans le cerveau mais en plus mon âme flotte à tout va maintenant !
Pas possible, la gueuse a dû me refiler un truc bien louche pendant mon sommeil...
Je reviens illico sur ma dépouille, Sire Anno a déjà reculé de quelques pas.

- OK, me dit-il, j'ai été un peu violent sur ce coup, un combat à la loyale t'irait-il, l'Orc ?

Fichtre, il est belliqueux mais honnête...

- Ca roule, mon gars, j't'attends !

Il revient, je suis toujours aussi lent.

- Putain, j'vais encore m'en prendre une bonne moi ...

J'arrive à taper enfin, je lâche mes coups sans compter, à tel point que le trépas m'accueille à nouveau ...
Saloperie d'Odieu, je me dépêche de revenir ...

- Mouahaha, je l'ai quand même eu !!! - me dis-je en voyant sa dépouille.

Priètre satisfaction, mais je ne suis qu'un Orc, je m'en contenterais ...

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