La cuisine (sous le pont)

Beaucoup s'en doutent depuis un bon moment.
D'autres se le cachaient pour y croire encore.

On a tenté plusieurs manoeuvre de réanimation?
Massage cardiaque, insufflation, et autre tripotage peu courtois.

Rien n'y a fait.

On s'est fait beaucoup de mal ces derniers temps.
Beaucoup de mal a s'acharner.

Le concept de Munuroe avait un potentiel, mais nous, avions nous vraiment la compétence …

Je repensais à ce que quelqu'un nous a dit en claquant la porte. D'ailleurs, un écho s'est glissé par la fenêtre après son départ en haussant les épaules et en dandinant du cul : Nous sommes fragiles et vacillants comme la flamme d'une bougie, trop instables pour qu'on y consacre son énergie créatrice.
C'est difficile de répondre à un écho. ça vient de loin, c'est aussi franc qu'un …

Sujet: La cuisine (sous le pont) Lun 2 Fév - 0:56

Toute petite pièce biscornue située à la poupe, elle sent encore la fumée et des relents de nourriture qui devait déjà être aigre quand elle a été préparée... un ou deux siècles plus tôt.
Infecte.

Divers ustensiles sont répandus un peu partout, des placards ouverts aux portes de guingois. Une marmite énorme, du cuivre massif d'un demi-centimètre d'épaisseur, est renversée dans un coin. Crevée comme une feuille de papier...

Sujet: Re: La cuisine (sous le pont) Dim 15 Fév - 18:37

BROM !!

Arrivée fracassante. Au sens propre du mot. C'était le coup de trop pour la petite porte de service qui n'a pas supporté le choc. Le trou béant dans le bois pourri laissait entrer le vent glacé. Encore une fois, Gabriel avait eut une idée miraculeuse. Avant même qu'il n'observe la pièce, un mélange d'odeur de vieux chou, et de poisson avarié lui sauta au nez. A première vue il s'agissait d'une cuisine abandonnée depuis un moment... Il fouilla les placards à la recherche de quelque chose pouvant apaiser sa faim... Sans succès.
Une grosse araignée velue était le seul met un tant soit peu comestible, mais totalement exclu... Par pur souci éthique, et Gastrique. Il attrapa quand même un vieux couteau de cuisine qu'il mit à sa ceinture. Dérisoire, mais il n'aimait pas se sentir désarmé. Ses yeux se posèrent sur la lueur d'un candélabre délabré, il n'avait pas eu l'idée que quelqu'un était passé là il y a peu.

- "Il y a quelqu'un ? Désolé pour votre porte..."

Autant désolé que pouvait l'être la chaudron de cuivre face à lui. Il s'avança incertain vers le couloir empoignant le chandelier pour se guider dans l'obscurité moite du bateau...