Munuroë
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Histoire d'une fin annoncée
Elle Icon_minitimeMar 16 Mar - 17:56 par JustMax
Beaucoup s'en doutent depuis un bon moment.
D'autres se le cachaient pour y croire encore.

On a tenté plusieurs manoeuvre de réanimation?
Massage cardiaque, insufflation, et autre tripotage peu courtois.

Rien n'y a fait.

On s'est fait beaucoup de mal ces derniers temps.
Beaucoup de mal a s'acharner.

Le concept de Munuroe avait un potentiel, mais nous, avions nous vraiment la compétence …

Commentaires: 0
La chronique du Dr CPJ - C'estPasJust, chronique informative et politiquement incorrect.
Elle Icon_minitimeMar 8 Déc - 21:18 par Dr CPJ
Je repensais à ce que quelqu'un nous a dit en claquant la porte. D'ailleurs, un écho s'est glissé par la fenêtre après son départ en haussant les épaules et en dandinant du cul : Nous sommes fragiles et vacillants comme la flamme d'une bougie, trop instables pour qu'on y consacre son énergie créatrice.
C'est difficile de répondre à un écho. ça vient de loin, c'est aussi franc qu'un …

Commentaires: 3
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 Elle

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MessageSujet: Elle   Elle Icon_minitimeLun 19 Jan - 22:50



Au commencement il y a les sensations. Celles qui vous agressent dans un déluge de larmes et de sang, une cacophonie de rage et d’écarlate. Par bonheur le néant emporta tout puisque je n’en garde aucun souvenir. Comme chacun je suppose. Les bébés n’ont pas de mémoire, fort heureusement.

Je ne retiens rien de mon enfance hormis ce jour fatidique où il abusa de moi.

J’étais chez ma grand-mère lorsqu’il se plaça derrière moi et me toucha, à même la peau, en cet endroit interdit que seules les petites filles devraient pouvoir toucher lors de leur toilette quotidienne. J’ignore quel âge j’avais lorsque ce monstre profita de mon innocence pour se repaître de cette façon ignoble. J’ai le sentiment que ces individus mauvais et pervers prennent toujours leurs victimes par derrière. Est-ce pour mieux fantasmer ? Est-ce pour éviter le regard de la culpabilité ? Les yeux laissent transparaitre l’accusation, le désarroi. Ma grand-mère était dans le jardin, à ce moment là. J’étais moi-même assise à la grande table de la salle à manger. Je me souviens de cette scène comme si c’était hier. Je me rappelle son infecte odeur qu’il conserve encore, le vieux sale. Je me remémore où, ne comprenant pas tout à fait ce qui venait de se passer, je savais que c’était mal. Je me sentais salie et allais dans la cuisine saisir un morceau de sopalin que je mouillais généreusement. Puis je m’enfermais dans les toilettes pour me nettoyer, frotter avec insistance car je me sentais salie.

A partir de ce jour il me fut pénible de faire ma toilette. Je me lavais chaque
jour mais avec répulsion, surtout envers certaines zones de mon corps qui me
dégoutaient maintenant.


Je me souviens d’une deuxième fois, lorsque j’étais couchée pour faire la sieste, dans une chambre à l’étage. Il y eut peut-être d’autres moments mais je ne souhaite pas m’en rappeler, il suffit de la première fois en technicolor pour
que la nausée me vienne instantanément. Je gardai ce souvenir enfoui en moi
aussi longtemps que possible jusqu’à ce qu’un jour, n’y tenant plus, je décidai
de lui en parler à elle. La femme qui m’a élevée. La sainte. J’exigeai de lui
parler dehors, en promenant le chien, alors que la nuit était tombée, j’étais
alors âgée d’une dizaine passée de quelques années, assez pour aller au collège ou au lycée.


Je ne retiens qu’une chose : son interrogatoire froid. Sec. Cru. Elle fut
sans pitié, demandant des détails, des choses que je ne pouvais prononcer. Elle me demanda si je voulais appeler le pédophile avec elle, son père bien aimé, pour en parler. Je refusai.


Par la suite, j’appris qu’elle ne m’avait pas crue.

Sauf quand ma sœur parla à son tour. Et pourtant là encore je n’en sus rien. Nous avions chacune été victime du même salaud mais n’en avions parlé à personne sauf à celle qui nous avait donné le jour. Celle là même qui ne nous protégea pas le moins du monde alors que c’était son devoir. Elle fut toujours là, sauf pour ça.

La seule chose qui intéressait la sainte c’était qu’il n’y ait pas de scandale,
surtout pas.


Gwynhafra

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MessageSujet: Re: Elle   Elle Icon_minitimeLun 19 Jan - 23:35


Les années passent, avides de douleurs multiples, lacérant ma chair et mon âme. C’est en rencontrant le pou que j’entre dans l’ère des marques sanglantes. Si la scarification est un art, une démarche, je me mutile parce que je souffre, parce qu’il faut bien extérioriser ce désespoir qui menace de me noyer. Et je refuse l’étiquette de ceux qui se scarifient pour se donner un genre. Je ne ressens qu’une chose : la peine. Un chagrin si grand et si lourd que seules les lames peuvent parler à ma place. J’en porte encore les marques bien que la peau, miséricordieuse, blanchisse avec le temps.

Il me harcèle, insistant encore et encore pour cueillir la fleur, celle que je
refuse de lui donner. Pourtant je l’aime, malgré sa laideur. Un premier amour
est dévastateur. Je biaise, feignant de vouloir attendre dix huit années après
ma naissance mais sachant au fond de moi que c’est un non définitif. Il
continue. Je cède.


Panique.

Là encore, je me sens sale.

Lui ne voit que son trophée, ses expériences, ses propres désirs.

Et moi je sombre toujours plus bas, reine des larmes. Elles discourent à ma place, en n’importe quelle circonstance. Cela peut être gênant.

Vient alors ma première TS. Par cachets, à la tombée de la nuit. Quelle déception lorsque je m’éveille le lendemain, errant dans les rues telle un zombie désarticulé. Je plane, je vogue au gré des vagues à l’arme blanche. Perdue, je suis perdue. Imaginant un « lui », l’homme qui saura me comprendre et m’aimer sans m’imposer ces choses que la société nous impose, celles qui
impliquent le contact étroit des corps. Je veux de la compréhension, je veux de la compassion, je veux de la douceur, je veux une totale acceptation. De moi. De tout mon être. Mais « il » n’existe pas, celui là même qui est
sorti tout droit de mes rêves de jeune fille. Je suis lasse de tout ça,
fatiguée de la vie qui ne m’offre aucun attrait, incapable de voir le bon là où
la débauche et la violence règnent en maîtresses implacables. J’attends une
autre opportunité.


Je crois mon espoir réalisé lorsqu’il apparaît… Lui, le bel ange d’Asie aux traits si beaux, si fins, lui qui daigne poser son regard sur moi. Trois lunes
suffisent pour que nous nous avouions notre amour réciproque. Et que je signe par là un pacte pour une longue descente aux enfers. Il ne met pas longtemps à révéler la malignité qui se cache derrière ses traits si parfaits. Il cogne fort, parant ma peau de volutes pourpres, prunes, océan de nuit… J’ai mal. Si mal. Et pourtant j’accepte, scellant ce secret derrière mes lèvres closes. Pourquoi ? Je l’ignore. Par amour, par stupidité. Les deux vont de paire. Un jour pourtant je prends la décision de partir. Mais l’histoire ne se termine pas sans que je découvre l’un de ses nombreux manquements. Parmi ceux là, ma réputation salie, sabotée par ce mâle en manque de domination. Je ne suis plus sous emprise, il enrage. Ce qui ne tue pas rend plus fort et c’est là un adage de fort bon conseil puisqu’avec lui je renais de mes cendres, phœnix de lune, de nuit. Il ne peut plus rien contre moi, je suis forte, je résiste, il recule. Je reste stoïque, de marbre.


Dernière édition par Gwynhafra le Sam 24 Jan - 23:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Elle   Elle Icon_minitimeSam 24 Jan - 23:45

La sainte ne me lache pas avec ma première histoire, craignant toujours le scandale puisque Moustique en parle. A chaque fois c’est l’affrontement. Je pleure. Je crie. Comme d’habitude. Si j’avais su qu’elle et moi pouvions parler de nos cicatrices, les choses auraient-elles été différentes ? Je l’ignore et je serai dans cet état pour le reste de ma misérable vie.

A la pesée rien ne vaut.

Dernière chance, et c’est pendant ce temps étiré que je suis jetée sur les prairies luxuriantes de Munuroë. Je ne comprends rien, je suis en décalage totale avec les créatures de ce monde… Je tente de m’enfuir, de me battre… Peine perdue, je suis aussi immatérielle qu’un nuage. J’erre sans but lorsque je rencontre d’autres êtres, à mon image. S’ensuit un échange d’informations où je comprends que Munuroë ne me fera pas de cadeaux. Ici c’est chacun pour soi et seuls les plus forts pourront survivre… Dommage, je n’ai jamais fait partie des plus combatifs, mon instinct de survie étant réduit à néant. Par contre je sais évoluer. Les sillons sanglants tracés à même la peau m’ont donné le goût du pourpre.

Ainsi je me ferai l’incarnation du sang.

Pour le moment je me laisse porter par le vent et tue. Je me plais à étouffer les rampants croisant ma route. Ils meurent sans un cri et j’ai de la chance lorsque ces misérables lâchent un de leurs trésors dont je m’empare avec dextérité. Je ne peux fuir cette nouvelle existence et j’apprends vite. Je survivrai parce que j’ai un but : détruire, me venger.

Il vient à moi et me propose un job. J’hésite, puis je me lance. Je passerai les
auditions dans ce club, le Soit Sang Neuf. Tout est dit. Dieu existe et me mène jusqu’à un bouquin décrivant les races évoluées de Munu. Je choisis la plus fade, la plus insipide afin de me parfaire dans mon rôle, celui qui est ma vie. Lorsque je ferme les yeux le néant s’illumine de rouge. Vastes réseaux de
chemins inexplorés aux sombres secrets gardés par des dragons en furie. Rien ne m’arrêtera sauf peut être la fin ultime lorsque je désirerai l’embrasser. Elle
m’appelle, m’invite, mais si je la regarde en face, pour le moment je ne
souhaite la rejoindre. Le vent menace d’emporter tout par sa violence, sa
ténacité, mais rien. Je reste ici, ancrée en ces terres qui ne sont même pas
miennes.


Nul besoin de nuit pour que je m’effondre parfois en de lourds sanglots tantôt
glacés, tantôt brûlants. Est-ce vain de demander reconnaissance, compassion,
soutien ? Désabusée, mon visage ne laisse pas transparaitre ce que je suis, brisant la loi du livre ouvert. Je pose le pied sur le premier pavé de Lonedonne et me fraie une voie parmi les déchets de cette ville branlante. Rien n’est reluisant, rien ne me plait ici, la faune est par trop patibulaire. Je me
battrai, je tuerai. C’est au cours de l’un de ces voyages que j’apprends la
nouvelle, si tard, si tôt. Elle, l’extension de mon être, l’autre moitié de
moi… N’est plus.


Il parait qu’elle s’est passé la corde autour du cou.

J’accepte, je pleure, je crie.

Les jours vont se succéder à un rythme désarticulé, emportant dans leur entourage mon envie, ma vie. Je ne me nourris plus, ou presque, j’écoute, je ressens. Je n’existe plus, devenue invisible ? Je ne sers à rien. Elle n’a rien
laissé, elle n’a rien tenté. Cette mort ne lui ressemble pas mais je ne réfute
pas ce geste. Pas encore.


L’autre montre alors son vrai visage, lui plein aux as et manipulateur, le voleur, le violent. Lui le drogué qui s’est plu à la manipuler, à la torture
psychologiquement. Et le pire dans tout ça, c’est l’impuissance. Si je suis ici
il doit bien s’y trouver. Je vais le traquer, je vais le retrouver et lui faire
payer.


Je croise Dieu qui ne réagit pas, perdu dans les limbes de la divinité, un
ailleurs inaccessible aux simples mortels.


Parfois je fixe le visage, l’image que me renvoie la mémoire du miroir. Un visage blanc aux yeux verts, encadré de longues boucles dorées, châtains. Des cernes marquent ma peau, comme si je ne ressemblais pas assez à une loque. Si mon sommeil était mauvais, il est pire depuis qu’elle n’est plus là, m’interrogeant sans cesse, souffrant dans le silence de mon mutisme. Je parle, je me confie, je cherche des solutions même si, en moi, la fatalité a déjà rendu les armes.

Viens, reviens.

Voici donc l’incantation qui m’a renvoyée à Munuroë. Un appel qui me promet la rédemption, la paix. Mensonge. Puisque rien ne dure vraiment, qui pourra me donner ce que réclame à grands cris silencieux ? Des orages éclatent entre la Sainte et moi, toujours pour la même chose. Elle refuse de voir que ses mots lacèrent mon être de la même façon qu’une lame a tranché mes chairs. Mais elle est butée, aveugle. Parfois je voudrais embrasser cette ombre qui me suit de près, me collant à la peau. Mais ce n’est pas simple. Rater serait pire que tout. Je crois que nul n’imagine à quel point je suis fragile. Si je ne parviens pas à le cacher complètement, je réussis tout de même à masquer l’étendue des dégâts derrière des sourires, un ton léger… Eh oui, je ne suis point hypocrite mais j’arrive à dissimuler ce que je suis réellement, par survie, par réflexe.

S’ils lisaient mes écrits, soigneusement cachés dans ma vie, ils hurleraient d’effroi.

Les aides artificielles me guideront, j’espère, pour retrouver le sommeil et cet apaisement qui autrefois gardaient mes larmes, l’élixir salé de tous les maux.
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MessageSujet: Re: Elle   Elle Icon_minitimeVen 13 Fév - 21:18

Aujourd'hui je suis seule et je ne le suis point. Antithèse ? Constatation. En parler soulage sur le moment mais finalement ne sert à rien. Les problèmes ne sont pas résolus et je songe à ma vie de misère. Je ne suis pourtant pas trop à plaindre, j'ai un toit, de quoi manger... Mais cela ne me suffit pas. Je voudrais être heureuse. Il n'est pas le complément de mon âme, il n'est pas celui qui sera à mes côtés pour le restant de mes jours, trop de choses nous séparent.

Munuroë.

Je déteste cette ville.

Elle n'est rien pour moi, crasseuse, dangereuse. Et moi, si fade, sans couleur, sans odeur, il faut toujours que je trébuche contre l'une de ces maudites poubelles animées de vie, il faut toujours que mes pieds soient mordus par des restes voraces. Pollution, radiations... Que sais-je ? La nuit n'est même plus mon maie, au dehors, puisque la torture rôde. Si ce n'était que la mort, ce serait avec joie que je l'accueillerais, mais ce n'est pas ça. Et mes larmes ne pourront rien y changer.

J'envoie des parchemins, des missives... On me répond, on échange... On me soutient, aussi. Et pourtant mon cœur saigne et tremble, seul dans cette immensité-néant, enserré par des chaines acérées, barbelées.

J'ai mal, si mal, mais je ne peux rien contre ça.

Rien.

J'ai tant de peine et de rage en moi, mais rien ne sort, hormis parfois en quelques lignes, en quelques traits. Mais si je parvenais à peindre ce chagrin, serais-je satisfaite de me trouver face à ce qui me ronge ? Non, je ne pense pas. Tout redeviendrait comme avant. Je pleure tant que je ne prends même plus la peine d'utiliser ce crayon, sur mes yeux, le seul artifice que j'appréciais. Mais à quoi bon si c'est pour le gâcher en rigoles noires sur mes joues ?

Narcissique.

C'est ce que vous devez vous dire, tranquillement assis à lire mon histoire. Si vous voulez. Votre avis m'importe peu en fait, je ne vis pas pour vous, ni à cause de vous. Votre regard sur moi ne m'est rien.

Tantôt le vent m'a détournée des obstacles qui jonchaient les rues, gardant les mados à l'abri de leurs maisons closes, plaquant l'élixir salé de tous les maux sur ma peau glacée. J'aurais pu avancer sans fin si ce n'était le besoin de me préserver, me cacher à l'abri de ces regards sournois qui épient, tout autour de moi. Nous sommes tous regardés, enviés, jalousés, détestés.

Et je marche seule au milieu de cette masse de déchets humains, bousculée, repoussée.

A contre courant.
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MessageSujet: Re: Elle   Elle Icon_minitimeSam 14 Fév - 20:26

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MessageSujet: Re: Elle   Elle Icon_minitimeLun 16 Fév - 23:28

J'avais réussi à louer une chambre au Lonedonne Hotel et les biftons avaient changé de mains. Pour un bouge de ce genre, je dois dire que j'avais été surprise du peu de crasse. La propreté était même suspecte... Je pense qu'il y avait eu un crime sanglant ences murs, et le gérant avait dû faire de sfrais pour remettre cette chambre en état sous peine de voir sa clientèle changer decrèmerie. On aime rarement voir s'étaler des fleurs pourpres encore fraiches... Que ce soit sur le parquet ou la tapisserie. J'avais négligemment balancé mes vêtements sur un paravent bancal qui trainait là.

Allongée sur le lit, les cheveux défaits, je songeai au jour présent, tandis qu'une main soutenait ma nuque. Les yeux grands ouverts, je me revoyais ce matin, pleurant devant le petit déjeuner, sans parvenir à me calmer. Un message d'elle, quelques mots sur un parchemin et c'en était terminé. Il fallait pourtant se ressaisir car les voyous qui trainaient à Lonedonne n'attendaient qu'une seul signe de faiblesse pour vous tomber dessus. Et il en était hors de question. Je posai les doigts sur mes joues. MA peau était sensible. A force de trop souffrir ? Trop réfléchir ? J'avais préféré m'enfuir à Munuroë pour l'éviter, lui. Je dormais ici depuis vendredi soir, déjà. Samedi... Samedi... Tandis qu'autour de moi c'était fêtes et week ends, je n'avais droit à rien de tout ça. Chacun muré dans son silence, refusant de faire le premier pas. Je refusai d'avoir tort. C'était lui le coupable. Il avait finalement obtenu ce qu'il voulait alors quoi !

Insensible à ma douleur.

Indifférent à ce que je ressens.
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MessageSujet: Re: Elle   Elle Icon_minitimeSam 21 Fév - 20:38

Elle referma la porte de la chambre doucement. Ils avaient parlé jusque tard dans la nuit. Il y avait eu des larmes, des maux, mais pas de sang. Contre toute attente.

Il ne servait à rien de rester là dessus.

En songeant à tout ceci elle se dit que depuis ce funeste mois d'octobre, elle était plus entourée par des personnes connues depuis un an que par ceux qu'elle prenait pour des amis. Le seul intérêt de cette histoire avait été de montrer que la mort révélait le vrai visage des monstres.

Une larme.

Elle avait rêvé d'elle, cette nuit. Elle l'avait contactée sur son portable, sans lui laisser de moyen de la joindre. Puis elle l'avait rejointe dans une chambre, celle où elle avait parfois dormi, chez la mère de leur mère. Etrange que ce soit ce lieu là qui lui soit venu en rêve. Elle avait révélé qu'il avait essayé de la tuer, qu'il avait placé les mains autour de son cou mais qu'elle avait pu se sauver. ET Gwynhafra lui avait demandé qui était donc cette femme étendue à la morgue, celle auprès de qui elle s'était assise. Sur le linceul de laquelle elle avait posé la tête. Elle qui, la première fois qu'elle avait vu le corps s'était dit "Non ce n'est pas elle. Elle ne lui ressemble pas du tout". Les images se brouillent et le r^ve s'effiloche comme une toile tendue par le vent. Leur mère avait été là. Brièvement.

Mais plus dure fut la chute.

Gwynhafra se réveilla et Lucie était toujours morte depuis cette nuit là. Par un soi disant acte de suicide. Ce à quoi elle ne croyait PLUS depuis le comportement et les actes de ce salaud.

Elle ressentait sa perte chaque jour depuis ce 11 octobre 2008. Elle se sentait seule dans sa douleur, ayant besoin d'en parler sans parvenir à évacuer son chagrin. Elle se posait sans arrêt des questions, s'interrogeant sur l'injustice du monde, sur la futilité de l'existence.

[Je te dédicace ceci, même si je sais que ce n'est pas toi qui as fait ton adieu au monde...]


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