L'élu

Beaucoup s'en doutent depuis un bon moment.
D'autres se le cachaient pour y croire encore.

On a tenté plusieurs manoeuvre de réanimation?
Massage cardiaque, insufflation, et autre tripotage peu courtois.

Rien n'y a fait.

On s'est fait beaucoup de mal ces derniers temps.
Beaucoup de mal a s'acharner.

Le concept de Munuroe avait un potentiel, mais nous, avions nous vraiment la compétence …

Je repensais à ce que quelqu'un nous a dit en claquant la porte. D'ailleurs, un écho s'est glissé par la fenêtre après son départ en haussant les épaules et en dandinant du cul : Nous sommes fragiles et vacillants comme la flamme d'une bougie, trop instables pour qu'on y consacre son énergie créatrice.
C'est difficile de répondre à un écho. ça vient de loin, c'est aussi franc qu'un …

Sujet: L'élu Ven 27 Mar - 12:05

O Fortuna - Therion

Je suis de ceux qui finissent le dos au mur et l’arme sur le ventre, ceux qui ramènent les os des morts pour en faire des bracelets, je ronge les fémurs pour en faire des colliers, j’arracherai vos chairs et je dépècerai vos corps.

Je suis celui qui vient des régions lointaines.

Je me relève des morts et des cadavres en putréfactions, je suis la chair des mers et le ventre de la terre, je suis par delà les monts, par delà l’imagination, dans vos pires cauchemars je vis, je respire et je surgie, arme en main, pour enfoncer les lames des cieux dans vos tripes et faire jaillir le sang dans la boue des caniveaux.

Je suis tout ce que vous ne connaissez pas encore.

La colère et la haine, le crachat au visage, la goutte sur le pue, mon domaine est celui des écorchures et des chairs déchiquetées, le feu et la cendre, la mer qui se retire sur le lit des morts, la rive des ordures, la pourriture à front de colline.
Détestez moi, je n’attends que ça, défiez-moi, je vous crèverai comme de la charogne.
J’éviderai vos chairs, je lacérerai la peau de ton cou et j’effilerai l’aorte du bout de l’ongle.

Ce monde est écoeurant.

Et ces gangs, ces petits vermisseaux qui rampent devant des chefs de meutes, des loups sans cervelles, sans rien dans le ventre et qui mâchouillent de l’herbe comme des moutons, agneaux de Dieu priez pour lui, il n’a que faire de votre sort.
Regardez les s’amuser, regardez les rire, regardez les comme ils sont médiocres, ridicules petits chefs de gang.
Vous n’êtes digne de rien, vous n’êtes rien, de la fange, de la boue, l’excrément des dieux.
Je vous écraserai comme de la vermine.

Je suis l’aboutissement de vos faiblesses.

Appelez vos prêtresses, brandissez vos chapelets, je commencerai par trancher leurs têtes. Je n’ai ni foi ni loi, j’obéis à l’appel, à la création, à des maîtres d’ailleurs.

Je suis l’élu.

Sujet: Re: L'élu Sam 28 Mar - 1:21

De monde en monde, je viens.
Il m’appelle, j’obéis.
Je suis la sangsue sur la plaie, le ver sur l’infection, je nettoie, je purifie, j’extermine.
Je suis le bras de Dieu.

Je viens du feu, du ventre de la terre, des crevasses où jaillissent les laves, le sang de la terre.
Lui, viendra du froid, de la glace et des mers pétrifiées.
Tremblez, mortels
J’entends son pas au loin, il résonne comme un glas, celui de vos morts.
Préparez-vous, demain il sera là, et nous viendrons aux portes de Lonedonne.
Nous apportons la fin, la mort, la désolation.

J’ai pris sa main, elle avait mal, tellement mal.
Autour, les cadavres, les morts, des cris, des hurlements, des membres arrachés, des corps étripés, les chairs brûlées, les corps à vifs, le sang, des rivières rougeoyantes.
Son cœur battait la chamade aux creux de mes bras. Je l’ai tenu, son souffle tiède sur mon visage, ses yeux qui me fixaient, mouillés de larmes.
Une larme de sang au coin de la lèvre.
Déjà, les charognards dévoraient les corps sans vie.
Les vautours de la chair.
Elle était jeune et belle, fraîche comme une rose, fragile comme son pétale.
Sa peau était si douce, si blanche malgré le sang qui la souillait.
Je l’ai soutenu, j’ai porté son corps haletant dans mes bras, et puis, sa tête a basculée, son souffle s’est éteint.
J’ai déposé son corps sur le sol de cendre, j’ai fermé ses yeux.
Lentement, j’ai retiré mon épée enfoncée dans son ventre et je l’ai laissé là, au milieu des cadavres.

Je suis resté devant tant de corps éventrés, le temps de chasser ces regards de ma tête, tant de batailles, tant de terres brûlées, dévastées, ravagées.

Je suis le bras de Dieu, je n’ai pas de cœur, pas de foi, pas de loi, je suis la mort, j’apporte la mort.
Je ne connais pas la pitié, je me torche avec la morale, je crache sur les bréviaires, je suis le serviteur, j’obéis.

Vous allez aimer ma colère, ma rage est le venin de Lymbia, ma reine.

Sujet: Re: L'élu Lun 30 Mar - 23:45

Je viens d’un monde où la guerre n’est pas un chagrin, où la mort n’existe que dans le dernier souffle. Je viens d’un monde de cendre et de feu.
Je suis né au milieu des flammes qui déchiquettent l’écorce des terres, parmi les tempêtes brûlantes et la chaleur dévorante.
Je suis né d’une mère guerrière, d’un père chef de guerre et d’une tribu de guerrier.
Je suis issu d’un peuple de guerriers sans pitiés.

(by_XxKalixX)

Mon monde et celui des guerres, des apprentis voyageurs des dieux, là où sont formés les armées célestes qui déferleront par la volonté suprême.

Dans ces terres brûlantes, pas de lac pour rafraîchir et panser les blessures, pas de ciel bleu pour rendre des couleurs à l’âme, pas de forêt luxuriante pour donner des couleurs au jour, mais des volcans, des déserts de charbon et un ciel de poussières et de cendres.
Et les batailles qui se succèdent, jusqu’à ce que la reine nous appelle.
Alors, le voyage commence et la fin s’annonce sur le monde désigné.
Nous apportons la désolation, nous ne connaissons quelle.

J’ai vu tant de batailles
Je n’ai pas de pitié, pas de cœur, je suis un guerrier, le guerrier ultime.

Votre monde a déçu les dieux.
Je viens faire le ménage, nettoyer vos déchets.
Brûler vos terres trop riches
Et piller vos villages, détruire, raser, annihiler tout ce que vous avez connu.
Craignez moi, je suis à vos portes
Mon voyage s’achèvera bientôt et vous connaitrez la souffrance

Où es-tu ma reine !
J’attends tes ordres.

Sujet: Re: L'élu Mer 1 Avr - 10:43

Quel spectacle délicieux. Je ressens tous les coups qu’il porte. La chair tendre qui se déchire, les os qui se brisent. Ma main est posée sur la sienne à chaque coup porté. Je n’ai pas besoin de la guider, sa colère et sa haine suffisent. Sa rage bouillonne et j’en frissonne. Il est parfait, mon premier soldat. Bientôt, je me présenterai devant lui. Il me reconnaîtra. Il saura l’offrande qu’il doit me faire. Je suis sa reine.

Dieu a enfin reconnu mon existence, ma nature, ma souffrance. Il l’a choisi, lui, l’Elu, pour me servir. J’en crève, mais je dois admettre que je n’aurai fait meilleur choix. Entends mon appel Heeliad, il est temps.

Je t’apprendrai ce qui te manque, toi qui n’éprouve rien face à ces guerres. Seule ta colère grandit quand le sang coule. Mais avec moi, tu sauras te délecter de la souffrance des mortels. Je te montrerai qu’on peut ne pas achever l’âme torturée, et la faire souffrir d’avantage.

Je suis Lymbia, déesse de la guerre et de la haine. Tu es le premier Elu, mon premier soldat. Lève ton arme, salue moi, et fais moi ton offrande. Nous serons liés à jamais, Heeliad Yhtula.

Sujet: Re: L'élu Lun 6 Avr - 19:54

Il est temps, temps de sortir de ma cache et de chasser.
Je viens à toi ma reine, je ferai couler les sangs des faibles et des forts, je les crèverai comme on crève la vermine.

Les dieux ont ouvert les Redoutes, les sangs des morts coulent dans mon âme, ces guerriers ancestraux qui vivaient ici, il y a longtemps.
J’ai ressenti le désespoir qui les animait, l’esprit de vengeance, cette haine terrible qui a fait naître les Gardiennes.
Elles sont mes chiennes.

Je suis ton soldat, le premier élu
Et je vais semer ton chaos.

J’ai parcouru ce monde, de long en large, j’ai suivi les traces, la sueur sur la feuille, les empruntes sur la terre, j’ai pointé l’oreille au firmament, je me suis hissé au sommet des plus hauts arbres.
Et je n’ai rien vu.

Ma reine, ton monde est peuplé de lâches.
Ils se cachent comme le ver, ils rampent derrière les buissons, ils n’ont pas l’âme des guerriers.
Je pourrais mettre le feu dans ces auberges et déloger la charogne, mais les dieux protégent ces lieux.

J’en ai croisé un qui courrait…
Ils courent tous dans ce monde, ma reine ?
Quel est ce monde que vous avez créé…
Pourquoi se cachent t-ils, pourquoi courent-ils au lieu de se battre
Pourquoi ma reine, pourquoi…

Sujet: Re: L'élu Ven 10 Avr - 23:36

La terre se mit à trembler au centre du petit village, les passants regardaient ce spectacle étonnés, tandis que certains vieux criaient, braillaient à la malédiction ancestrale. Le sol cessa ses vibrations, et la population s’interrogeait sur ce qui venait de se passer. Un ronflement surgit de nulle part, dans les minutes qui suivirent, un ronflement se faisant de plus en plus pressant, jusqu’à…

Je me suis réveillé sous un tas de paille se trouvant à proximité de l’endroit d’où venait le bruit. La première chose qui me frappa ce fût le froid alors que l’on était en pleine saison printanière. Lorsque je sortie ma tête du tas de paille, ce que je vis me fît perdre connaissance, c’était comme si j’étais dans
le pire de mes cauchemars. Le village était devenu un immense charnier, une véritable boucherie. Des corps gisaient partout, la plupart étaient déchiqueté, mutilé. Une rivière de sang s’écoulait doucement dans le village, sur la fine couche de glace qui c’était installé. Je me relevais tant bien que mal, mes jambes vacillaient à chaque pas. La peur, le dégoût et la haine m’envahie.
Lorsque je vis Arton je ne puis me retenir de vomir mes tripes. Dire qu’il y avait quelques heures avant on le voyait jouer avec les autres, heureux de vivre, et là…Son corps était étendu à côté de la fontaine, il avait plusieurs fractures ouvertes au niveau des jambes et des bras, quant à sa tête, il n’en
restait qu’une moitié et son cerveau embrassait le sol ensanglanté.

Qu’est-ce qui avait pu se passer ? Quelle chose, quelle créature avait pu faire cela ?
Déboussolé, j’errais dans le village quand je vis un être de dos. Ses cheveux blancs tombaient au bas de son dos, ils étaient maculés de sang tout comme son corps, et on pouvait distinguer sa peau bleue grise. Il se retourna vers moi, ses petits yeux rouges me fixèrent et me glacèrent. Il cracha à terre un morceau de bras qu’il rongeait et s’avança vers moi d’un pas lent. Là peur me tétanisa, je ne pouvais bouger j’étais comme glacé. Quand il arriva à mon contact, il passa sa main rugueuse sur mon visage, puis avec son ongle il me
l’écorcha doucement. Le froid semblait émaner de lui, et venait m’envahir, mes muscles se raidir, les battements de mon cœur ralentissaient. Il approcha sa tête près de la mienne, je sentais son odeur fétide quand il ouvrit sa bouche, avant qu’il la referme sur ma joue et m’arrache un morceau de chair. La douleur
me coupa les jambes, je tombais à genoux en me tenant la joue, je pouvais sentir mes dents. Il me releva en me tirant par les cheveux, me planta lentement son doigt par le côté de l’œil et me retira celui-ci. Ce fût trop
pour moi, je perdis connaissance.

A mon réveil j’étais assis contre un mur avec des douleurs atroces sur tout le corps. Pendant ma perte de connaissance il avait du continuer à me grignoter, il me manquait ma main gauche et un doigt sur l’autre ainsi que plusieurs petits morceaux au niveau du torse et des jambes.

La bête n’était plus là, mais le froid persistait, ce printemps fût le dernier de Fasmi et sera mon dernier. Je ne sais pas pourquoi je suis toujours vivant mais je sais qu’il ne me reste plus beaucoup de temps à vivre. J’ai pris le fond de courage qu’il me restait pour écrire ces quelques lignes afin que le
monde sache ce qui s’est passé ici….

Maintenant sur la terre de Fasmi le vent glacial souffle, plus âme ne vit ici. Terre de désolation qui a laissé place à l’obscurité, la glace et le vent.
Jadis cette terre était luxuriante et grouillante de vie. Mais… surtout pathétique aux yeux des Dieux qui décidèrent d’envoyer un élu pour éradiquer celui devenu insupportable à leur yeux. Korhang Ofaar guerrier des temps ancien fût rappelé par delà les morts pour accomplir sa nouvelle destinée.

Je suis la créature des Dieux, mon nom vous glacera au plus profond de vous. Ceux qui se croiront assez fort pour me défier, m'amuseront. Je prendrais mon temps pour les faire souffrir, je les décortiquerai membre par membre, je me délecterai de leur chair et de leur souffrance.
Pour les lâches et les peureux, leurs sort sera… le même.
J’obéi qu’à Lymbia et pour elle je vous torturerai avant de vous envoyé voir la mort.

Sujet: Re: L'élu