Cabine du capitaine (Sur le pont : arriere du bateau)

Beaucoup s'en doutent depuis un bon moment.
D'autres se le cachaient pour y croire encore.

On a tenté plusieurs manoeuvre de réanimation?
Massage cardiaque, insufflation, et autre tripotage peu courtois.

Rien n'y a fait.

On s'est fait beaucoup de mal ces derniers temps.
Beaucoup de mal a s'acharner.

Le concept de Munuroe avait un potentiel, mais nous, avions nous vraiment la compétence …

Je repensais à ce que quelqu'un nous a dit en claquant la porte. D'ailleurs, un écho s'est glissé par la fenêtre après son départ en haussant les épaules et en dandinant du cul : Nous sommes fragiles et vacillants comme la flamme d'une bougie, trop instables pour qu'on y consacre son énergie créatrice.
C'est difficile de répondre à un écho. ça vient de loin, c'est aussi franc qu'un …

La pièce est sombre, relativement vaste pour une cabine de bateau.
Une table reversée gît dans un angle, une couchette éventrée dans un autre, des objets divers, souvent brisés, jonchent le plancher.

Les vitres sont sales, mais intactes.
A la limite, c'est le détail qui met mal à l'aise...

Un gros meuble de bois mal fermé occupe toute une paroi. Dans les casiers de ce meubles, de grands rouleaux de parchemins. Quelques tiroirs, dont un ouvert qui révèle deux bouteilles d'encre (l'une brisée et vide), des plumes (tachées pas l'encre en question), et divers instruments bizarres (un compas, une longue-vue, et d'autres machins impossible à identifier).

Je glisse vers l'ouverture, me réfugie à l'intérieur. Fait trop noir, je vois rien, mais au moins il pleut pas dans la pièce et le vent, ben, à part hurler par la porte, il peut rien contre moi ici !
Bon, refermer cette porte... GnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnNNNN ! Saloperie de vent ! Voilà ! Ouf.
La vache, fait calme une fois que tout cet air furieux et cette flotte glaciale sont refoulés dehors...
Chuis épuisée, moi...

Je me roule en boule dans un angle bien sec, grelottante dans mes vêtements trempés.
Pas le courage de chercher de quoi faire du feu ni un truc plus confortable là tout de suite, faut d'abord que j'arrête de trembler de partout...

Mais...
Mais !
MAIS CA BOUGE CE PLANCHER !!!!

Oh non pitié...
Pas un bateau...

[en provenance de l'entrée ]

En m'agripant à la rambarde, je monte à la rampe du navire. Punaise que c'est lugubre ! J'ai connu des bouje qui avait plus d'allure que ça, mais pas le choix !

Tant bien que mal, j'arrive à une porte close. Elle doit être bloquée, ou rouillée, ou cadenacée, ou que sais-je encore. De mon épaule, mon dos, je pousse, de toutes mes forces, me contorsionne, m'aide de mes pieds, mes jambes, mes ailes... Je prends un peu d'élan, m'explose l'épaule contre le porte. Rien n'y fait, elle ne bouge pas.

Epuisée et lasse, je souffle un moment, posant ma main sur la poignée. La porte s'ouvre alors doucement, sans aucun mal.
Regard furtif autours de moi. Le ridicule ne tue pas, peut-être, mais si on m'avait vu, il aurait tout de même fallut éliminer les témoins de cette misère intellectuelle passagère.
Je referme la pporte derrière moi. La pièce est sombe. Au fond, j'aperçois difficilement une couchette dans un état pitoyable ; surement des ébats de taurens qui ont mal tournés... Ca expliquerait aussi ce qui semble être une table renversée là-bas.

Je me dirige vers un grand meuble... Des parchemins... On y voit rien ; J'vais aller m'poser les fesses sur le couchage en attendant que ça se lève.

Dans la pénombre de la cabine, Themis n'avait pas vu Fyria, recroquevillée dans un coin.

La pooooorte !
Je grelotte tellement que je l'ai pas dit, n'empêche.
Elle a pas l'air en aussi mauvais état que moi, elle. Elle farfouille dans la pièce avant de s'approprier le plumard... Veinarde, elle c'est le modèle à ailes imperméables, sûrement. Tandis que moi... Elles tombent en bouillie à la moindre averse... Ah non franchement la pluie c'est ma malédiction.

Galère...
A propos de galère, foutu raffiot !
Je hais les bateaux.
Je hais la mer, ça me fout la trouille.
Normal, je sais pas nager alors hein...
Bref.

Bon, je fais quoi ?
Je me signale ? Elle a pas l'air de m'avoir vue.
Ce serait ptêt pas une mauvaise idée, sachant qu'elle est plus valide que moi...
Allez, je le tente.

Euuuuuh... Salut.

Sauf que je grelotte tellement que c'est tout entrecoupé de claquements de dents, que ça chevrotte et que ça dérape dans les aigus.

T'as pas vu un truc qui fait chauffage, des fois ?

A moitié pigeable.
Espérons qu'elle ait l'oreille fine.

Age : 94 Race : ... Date d'inscription : 30/01/2009 Nombre de messages : 27

Une ombre parmis les ombres, elle observe un bref instant et s'evapore dans le mur.

La voix derrière moi me fait sursauter. Punaise, mais y'a pas idée de se cacher comme ça... Du coup, j'ai l'palpitante qui galope ; encore un peu, et ça m'dégraferait le soutif... Je l'a reconnais, c'est Fyria... Une sylpheline, comme moi, ou presque.

Hum, salut... Fyria, c'est ça ?

Non, j'n'ai rien vu qui fasse.... j'n'ai rien vu : on voit que dalle ici... Mais y'a des trucs dans ce meuble là...

Je me lève pour retourner voir le meuble et ses trésors, histoire de me donner un peu de contenance devant l'autre. Mais je m'arrête, je ne bouge plus... Je me sens observée. Je scrute la pièce autour de moi.

Hi...

Le cri était à peine audible... Une ombre s'est faufilée contre le mur, j'en suis sure.

T'as vu ça ?

L'ombre de quelqu'un à travers le hublot ? Qui peut bien être sur le pont par ce temps ?

Mortualya venait donc de passer la porte la refermant derrière elle le plus rapidement possible... elle avait sentie une chose passer dernière elle, elle regarda par le petit hublot, mais ne vit rien...surement elle avait du avoir une fause imperssion..

Cependant tous la regardaient..

BOuhh!!! Vous avez vue un fantôme??

Elle scruta du regard la pièce...Les deux silouhettes quelle avait déchiffré sans ce peu de lueur, était Themis et Fyria...
Bonsoir vous deux.

Alors on se réfugie dans la logue du capt'n.. en espérant le trouver??...Dans une jolie pièce...enfin jolie, plustôt devrais-je dir, abrit...

Elle s'installa dans un petit coin..

Themis regardait Mortualya, incrédule.

Mais c'est qui encore celle-là ? Tain, la dégaine ! Et elle cause fort... Bon, toujours est-il que ça devait être son ombre à l'instant...

Je suis Themis... et elle, c'est Fyria... On a comme toi été surprises par cette fichue tempête.
Ici, on est au sec... mais il fait toujours si sombre, et de plus en plus froid...

La sylpheline s'était remise à fouiller dans le grand meuble.

Hum, des parchemins, de l'encre... Inutile... Un compas, une longue vue... C'est génial, on va pouvoir rien voir, mais de loin... Hum, et ça c'est quoi ?

Ah, des bougies, génial...

Ca m'donne une idée... Mais bien sur, il serait plus judicieux de nous en servir pour nous éclairer.

Dis toi, t'aurais pas du feu sur toi, par hasard ?

[Suite à ça ]

Mais c'est un vrai bordel ici!

Avec sa chance, il est tombé sur une cabine bourrée de sylphes... pas les plus laides en plus, mais c'est pas le moment de se déconcentrer. Et en plus il est à moitié à poil, de quoi les faire ramper. Mais non, c'est vraiment pas le moment.

"Self control, pense à une taurenne!"

Technique assez affreuse, mais toujours efficace. Avec ça, abstinence assurée pendant deux jours. Bref, va encore falloir sortir un truc intelligent, et c'est vraiment pas le jour à se sentir poète. Elles doivent aussi se peler, tout le monde est dans la même galère, alors autant oublier les formules d'usage. Quoiqu'avec la nuit qui tombe, un minimum de courtoisie s'impose, et il y a moyen de faire du chiffre.

"Sourire charmeur enclenché, et c'est parti. Un mélange façon Vil"

Mesdames... y a du chauffage ici?

'Tain chuis célèbre, tout le monde me connaît.
Moi je vois trois quarts rien, juste des bouts de visages dans la lueur vague qui vient de dehors, mais à peine. Ouais il me semble que j'ai déjà croisé la fille qui était sur le lit, mais j'en reviens pas qu'elle connaisse mon nom. Encore cette saleté de rumeur de ce gros pervers de Dieu, ça ! A cause de lui tout le monde chuchote derrière mon dos. Ca m'agace grave. Mais j'ai pas encore trouvé comment on faisait pour clouer le bec à un dieu.

La fille sursaute et pousse un ptit cri, assorti d'un "t'as vu ça ?" effrayé. J'ouvre la bouche pour répondre que non je vois rien, j'entends mal, j'ai trop froid, merde, chuis tellement crispée de partout que les crampes commencent à me tenailler comme mille petits démons des glaces qui me plongeraient des petits tridents sous la peau.

J'ai pas le temps de lui répondre, une autre fille déboule.
Le genre "moi, rien ne m'effraie, je suis une dure, huhuhu". M'énerve, tiens. D'emblée. La loge du capitaine ? Ah bon c'est la loge du capitaine ? Ouais, logique, ça doit être des cartes les machins dans le truc, là, le... meuble, voilà. Oh merde j'ai la cervelle qui fige... 'fin voilà, apparemment oui, c'est la cabine du capitaine, mais j'ai pas choisi, c'était la première que j'ai trouvée c'est tout.

La première fille se présente, le nom me dit quelque chose, tiens, je crois bien que j'ai entendu parler d'elle... le genre de fille à connaître beaucoup de gens. Elle farfouille dans le truc... ouais bon, le meuble, en exhume une poignée de bougies. Ah. Lumière. Feu. Rien que l'idée me détend un petit peu, je relève la tête depuis mon coin.

Là-dessus, nouvelle ouverture de porte, nouvel arrivant, et nouvelle bouffée d'air glacé et chargé d'eau. Je geins. Merde, arrivez en groupe au lieu de faire le compte-gouttes, j'en peux plus, j'en peux plus, j'ai FROID !

Et ce crétin qui demande si y'a du chauffage !
Ouais, super, c'est les tropiques ici, tu veux un ptit caïpirinha ?
On se les GELE carrément, me dis pas que tu le sens pas, t'es là à te balader trois quarts tout nu et tu poses la question ?

N'énerve tiens !
Marre !
Je veux de la lumière et du chaud !

Je fais un geste vers les bougies, un petit geste.
Une étincelle part en tourbillonnant se poser sur une mèche, petit grésillement, et elle prend feu.
C'est tout petit mais oh que c'est bon...

Voilà pour le feu.
De grâce trouvez un truc pour faire un peu de chaleur...

Je suis à ras de me mettre à pleurer, là.
Je serre les dents à me les faire péter.

Ca répond à votre question, monsieur ?

'reusement, les claquements de dents étouffent le sarcasme.

Un nouvel arrivant, nouvelle vague de froid.

Bizarre, j'ai pas vu son ombre à lui... Par contre j'le connais, c'est Viltambouille, un gigolo de bas étage. Paraîtrait même qu'il oublierait de se faire payer ; ridicule, et tellement peu professionnel.

Et son sourire niais... Ca fait pas dix seconde qu'il est là, que j'ai envie qu'il arrête.

Mortualya n'a pas le temps de répondre à la question de Themis, que Fyria envoie une étincelle et allume une des bougies.

Chic ! J'vais pouvoir voir un peu mieux ce qu'il y a dans ce foutu meuble. Je me retourne, ne prêtant pas plus d'attention à mes compagnons de galère, lançant tout juste un petit merci à Fyria. Elle doit pratiquer la magie... Chose que j'ai tout le mal à maitriser...
Les parchemins sont des cartes de navigation pour la plupart, mais l'une d'elle attire mon attention. Un plan de ce rafiot, ça peu toujours servir... Je le mets dans mon sac pour l'instant, et continue ma fouille.
Dans un placard, une bouteille de Rhum à peine entamée...

Ca peut réchauffer non ?

Je regarde dans la pièce, à la lueur de la bougie...

Ah !

Un seau...

Themis prit le récipient, y mit quelques parchemins sans âge, et le tour d'un cadre brisé à terre, qui par chance était sec. Elle alluma le papier avec la bougie, et le feu prit.

Chaleur et lumière !

La sylpheline éteignit alors la bougie. Elle ne savait pas combien de temps ils allaient rsté là, mieux valait économiser les bougies...

Je gémis toutes sortes de bénédictions et de remerciements en crapahutant vers le seau enflammé, le paradis sur terre, sur mer, sur l'enfer liquide et glacé qui nous environne, là tout de suite, la Thémis c'est une angelette, une divinité, je l'adore, je l'aime, elle peut me demander mon sang je lui donne, dès qu'il sera dégelé !!!!

Arrivée tout près du foyer, je reste assise, les bras autour des tibias, le menton sur les genoux, grelottante, geignante, prostrée. La chaleur qui revient dans mes membres me pique comme plein de petites aiguilles douloureuses.

Tâtonnante, j'attrape un bout de bois qui me fait mal sous la fesse gauche, je l'ajoute au feu, puis je tâtonne pour en trouver d'autres.

...surtout pas le laisser s'éteindre...

Je me suis jamais sentie aussi mal depuis... depuis que j'ai failli me noyer, tiens.

Je m'assieds près du feu également, et je sors la carte, la scrute... Hum, pas si grand que ça...

Hum, y'a une pièce principale... Y'a peut-être à manger la-bas.

Je débouche la bouteille de Rhum, en bois une gorgée, et la tend ensuite à ma voisine.

Je vois arriver la bouteille, je la prends, et puis je la passe à la personne juste à côté.

J'peux p... pas...
S...suivant.

L'alcool euuuuh... j'encaisse mal.
C'est pas bon pour moi ces trucs-là, vaut mieux que je m'abstienne.
Mais bon sang qu'est-ce que je tremble !!!!!
C'est pasque je me réchauffe tout doucement, ça...

Le problème avec les d'moiselles, c'est qu'il vaut mieux éviter les troupeaux. Autant une seule, ça a du charme, mais quand elles se regroupent ça devient vite invivable. Mais tant pis, il est là, il y reste! Et la blonde a réussi à faire du feu, comme quoi elle l'a pas qu'entre les cuisses. Grelotant, il s'approche de la source de chaleur, et y approche les mains.

"Tiens, mais je les ai déja vu les deux autres... c'est le rendez-vous des gais lurons, dans cette épave."

Justement, elle lui tend une bouteille. A l'odeur, du rhum, et de toute façon y a toujours eu que ça dans les bateaux. Au moment où il va goûter la gnôle, ça tangue un bon coup et il s'en fout partout.

Et soirée de merde...

Finalement il arrive à boire, et tend la bouteille à celle qui reste dans son coin, mais faut pas espérer qu'il se déplace...

J'en viens de la pièce principale, et ça a vraiment pas une allure d'épicerie. Je voudrais pas m'avancer, mais y a des chances que vous gardiez votre taille de guêpe d'ici la fin de la tempête. A moins qu'il y ait une réserve, et que les rats soient pas trop gourmands...

Une réserve ?

Une réserve, une réserve... Qu'est-ce qui pourrait faire office de réserve sur ce plan ? Les cabines, surement pas... La pièce principale, il dit que non... Le pont, n'y pensons même pas. Les cales... Peu-être bien...

Elle pointa du doigt les cales sur le plan.

Les cales ! S'ils cachaient des vivres, c'était surement là !

Mortualya trouvait que les deux petites se débrouillaient comme des chefs...

Puis arriva un beau mal...

ça promet un homme parmi des femmes...pensa t'elle.

Mais elle ne fit geste..

Puis se leva et se joignis à eux au tour de ce feu de fortune.

Elle prit se son sac quelques feuilles quelle posa a quelques pas du feu, ça pourrait être utile..

puis regarda vil

Ma foi une gorgée de rhum, n'as jamais fait de mal..

Merci, viltambouille..dites moi vous voulez jouer au Capitaine??

Un petit sourire se fit voir sur ses lèvres

Ah ben il avait ptêt pas besoin de bibine pour être maladroit, le monsieur...
Ou alors c'est un de ces genre de personnes à toujours tout renverser... C'est vrai, ça arrive, j'en connais, j'avais un amie comme ça, elle s'en foutait toujours partout... Ca me fait sourire, ça pasque c'est un joli souvenir, je l'aimais bien, elle...

Ceci dit y'a un truc que je viens de saisir et que je parviens pourtant pas à comprendre... Comme je me réchauffe tout doucement, je vais ptêt arriver à poser la question sans hoqueter ?...

Dites... Vous aviez pas mangé depuis quand ?

Hum... Si je m'expliquais ? Allez.

Pasque... hum... Ca fait pas un quart d'heure que je suis sur cette saleté de bout de bois flottant, pour ma part, et euuuuuh... Ben la tempête va quand même pas durer trois mois, si ? Dans quelques heures ce sera fini !

Vous... Vous savez pas tenir quelques heures sans manger ?

Meerde... Mais c'est quoi ces remontrances... On sait bien que la gloutonnerie c'est un vilain défaut mais j'suis qui, moi, pour leur faire ce genre de remarques. Je pique un fard. 'reusement ça doit pas trop se voir dans la pénombre ambiante.

A moins que... vous êtes là depuis plus longtemps que moi, peut-être ?

C'est là que l'autre fille, la dernière arrivée, se rapproche. Un bon point, elle m'apprend le nom du mec, que je ne connaissais pas. Viltambouille... le pauvre. Bon, sans commentaire... Par contre, elle n'a pas l'air de s'être départie de ses grands airs de caïd que rien n'impressionne... Je rêve, elle fait même carrément du gringue au gars ! Y'en a qui auraient le feu au cul même prises dans les glaces jusqu'à la taille... 'fin j'exagère, là, si elle le connaît, ptêt que bon soit bref. C'est pas mes oignons.

Je détourne les yeux de la fille et de son demi-sourire énervant. Ce qu'il y a de bien avec les émotions, même les moches émotions comme d'agacement, c'est que ça réchauffe... J'essaie de déplier mes ailes. Puuuuuutain ça fait mal... Ils ont vraiment trop de bol, eux, avec leurs origines plus diptères que lépidoptères... Leurs ailes elles sont nickel, quoi ! Moi, visez-moi ce gâchis... J'arrive à les ouvrir, mais l'effort me fait mal. J'ai crispé mes mains sur les genoux, sûrement grimacé... Mais y'a pas d'avance faut que je les sèche. Les rampants nous envient souvent, je le sais, voler c'est vrai que ça aide, mais ils ne savent pas à quel point ça peut être handicapant, des fois...

Je regarde autour de moi, mais y'a rien de combustiles, à première vue... Je regarde Thémis avec espoir, puis Viltambouille. La dernière... Nan, décidément elle me revient pas. J'ai jamais aimé les fanfarons, mâles comme femelles...

Vous auriez encore un peu de bois sous la main ? Désolée... Il me faut sécher ces deux vieilles serpillères, sinon...

Grimace éloquente.

J'entre sans mot dire...je regarde ce qu'il m'est permis de voir dans la pénombre...divers frissons me traversent; un vague sourire... une drôle de grimace...walaa...me voilà bien encore...

Je me cale sur le côté de la porte, comme une sauvage, en attendant de savoir ce que je vais faire.

Mais que faire, sinon attendre? Cette tempête finira bien par se calmer.

Il pénètre dans la cabine trempé jusqu'aux os, la guitare sur toujours sur la tête comme si la pluie continuait de tomber sur lui, c'était finalement la guitare qui lui dégoulinait dessus ...
Il la retourna pour en vider son contenue, finalement il y avait eu plus d'eau que de mal. Après quelques flammes bien placer pour sécher sa guitare il vérifia que son instrument était toujours accordé à l'aide de son pouce vengeur Driiaaaaaonnng !
Elle n'était donc plus accordée, après quelques manipulations tout était revenu dans l'ordre, pensant être seul il redonna un petit coup de pouce avant d'entendre derrière lui un bruit de plancher qui craque.

Ba, j'ai pas manger depuis ce matin moi... Et j'ai pas besoin de faire de régime, alors...

Ouai, elle a raison, faudrait surtout trouver du bois... Là encore, les cales me semblent être une bonne idée ; si ils stockaient du charbon, c'était surement là...

Tiens, mais j'la connais... Elle est déjà de retour celle-là... Maxence... Elle semble pas nous voir ; elle a été aveuglée par notre saut de lumière ou quoi ?

Je vais pour la saluer, lui dire que nous sommes quites, mais High fait une entrée bruyante, me coupe dans mon élan... Il ne s'est pas encore retourné, qu'il commence à faire un de ces bordels avec son machin en bois !

C'est bon, j'ai trouvé ce qu'on va faire bruler !

Ca va faire un combustile parfait ! Et on aura la paix !

Themis se lève, salua Maxence, et tappa du doigt sur l'épaule osseuse de Highway.

Tiens, je t'empreintes ça...

Il jette un oeil par dessus l'épaule de Themis, essayant de voir l'endroit qu'elle montre.

"Et dans cinq minutes elle nous invente le fil à couper le beurre."

Ouai, il faudrait aller voir...

A peine fini de parler que la silencieuse s'approche. Tout bien réfléchi, elle a pas l'air farouche. Et si il pouvait se rappeler son nom, ça aiderait pas mal, pourtant d'habitude il a bonne mémoire pour ces choses là. Souriant à nouveau, il se tourne vers elle.

Je ne tiens jamais la barre le ventre vide. Ce sera sûrement réglé rapidement...

Un petit clin d'oeil, avant de répondre à l'autre... qui a une légère tendance à être désagréable, soit dit en passant. Faudra voir à se détendre.

Eh bien non, je ne sais pas tenir quelques heures... je chasse depuis ce matin, sans succès, et j'ai comme qui dirait un p'tit creux. Et une tempête comme ça, généralement ça dure un peu, on en a au moins pour la nuit. Ne vous sentez pas obligée, ça en fera plus pour les autres.

Et en vl'a une autre qui se pointe, et qui dit même pas bonjour. Soit, c'est toujours mieux que les autres geignardes. Et comme si ça suffisait pas, encore un, en plus celui là a décidé de faire le maëstro avec une guitare. C'est pas ici qu'il trouvera un bon public.

Si on vous dérange, vous le dites...

A peine ai-je poussé la porte qu'une bourrasque me pousse à l'intérieur.

Houla! Bonne claque.

Mes yeux ne se sont pas encore familiarisé mais je perçois du mouvement.

Bonsoir. Veuillez excusez mon intrusion mais je sollicite votre bienveillance pour m'accorder droit d'asile sur votre nef le temps que la colère d'Aegir se calme. M'autorisez vous à....

Ben ça! C'est pas l'équipage ni le Capitaine ici?

*Air très très surpris*

J'attrape la guitare de High et la brise au sol afin d'en faire du p'tit bois.

Voilà une bonne chose de faite !

Avant que je ne puisse mettre mon combustible dans le sceau, un zumin rentre.

LeKris !!!!

Je lui saute au coup, tant il faisait bon de le revoir ici...

Et non, ce n'est que nous... Et vu l'état de ce machin, j'suis pas certaine que l'équipage soit des plus... vivant.

Je le lache... Embarrassant... Que vont-ils croire ? J'y peux rien, j'ai gardé de cet homme un souvenir impérissable... Et si je m'écoutais, j'l'embarquerais dans une cabine, seul, pour lui montrer ma reconnaissance...

Hey on ne touche pas à ma guitare!

Il se retourne et découvre Themis proche de lui et d'autres dans un coin, elle tire sur le manche de sa guitare pour lui enlever des mains, et la casse devant ses yeux sans qu'il puisse réagir ...

Ma ... ma, Ma guitare ...

Une larme coulait de l'orbite du skeleton allant s'écraser sur le plancher ...
Des fragments de la guitare une forte lumière blanche jaillit aveuglant les gens présents dans la pièce. Petit à petit la lumière s'intensifiait et s'élevait dans la pièce, puis la lumière disparu tout à coup la guitare lévitait dans les air comme par magie, et se dirigea vers son propriétaire qui la saisit jalousement.Alors que tout le monde était encore soit aveuglé, soit abasourdis la porte s'ouvrit et le vent s'engouffra dans la pièce telle que certaines feuilles posées sur les tables s'envolent, et quelque chose de plutôt mou vient se cogner dans son dos. Il entend une voix familière, c'est celle de Lekris!

Et que plus personne ne touche à cette guitare, ou il sera le prochain combustible !