Les quartiers de l'équipage Archives

Beaucoup s'en doutent depuis un bon moment.
D'autres se le cachaient pour y croire encore.

On a tenté plusieurs manoeuvre de réanimation?
Massage cardiaque, insufflation, et autre tripotage peu courtois.

Rien n'y a fait.

On s'est fait beaucoup de mal ces derniers temps.
Beaucoup de mal a s'acharner.

Le concept de Munuroe avait un potentiel, mais nous, avions nous vraiment la compétence …

Je repensais à ce que quelqu'un nous a dit en claquant la porte. D'ailleurs, un écho s'est glissé par la fenêtre après son départ en haussant les épaules et en dandinant du cul : Nous sommes fragiles et vacillants comme la flamme d'une bougie, trop instables pour qu'on y consacre son énergie créatrice.
C'est difficile de répondre à un écho. ça vient de loin, c'est aussi franc qu'un …

BROOOOM

Le plancher a cédé, il y a maintenant un trou sur le pont, il n'est pas grand pour autant, juste de quoi apercevoir la lumière des éclairs et se prendre quelques giclées d'eau amenées par le vent. Quelle importance je suis déjà trempée.
Je suis là, en dessous du trou après avoir traverser une épaisseur de bois pourri, et du tissu aussi je crois, mes côtes et mes hanches entaillées par les planches, mes bras griffés, mes habits déchirés et qui sait ce qu'il y a d'autres encore... Mon corps entier est douloureux et engourdi.
Et j'ai envie de vomir, à cause du bateau qui tangue ou de la vue de mon sang qui coule, je ne sais pas.
Je ne sais pas où je suis dans ce foutu rafiot mais difficile d'ignorer que j'y suis tellement j'ai mal, partout. Je sens un truc dans mon dos, j'ai l'impression d'être bloquée, d'étouffer aussi, il y a des... non, je ne vois rien, je ne sais plus trop, mes sens se troublent... Les sons sont devenus forts et bizarres, les objets flous... Et puis je suis fatiguée d'un coup !... Je... j'essaye de gémir, mais aucun son ne sors de ma bouche... Je... Je veux juste dorm...

La tempête s'intensifie, le bateau tangue de plus en plus sur la mer déchaînée et les vagues deviennent si hautes, et le pont du navire si proche de la surface sombre que l'écume s'abat sur le pont, traverse le trou que j'y ai creusé et gicle sur mon visage...

L'eau glacée, salée, sur mon visage, je sursaute, j'ouvre grand les yeux en aspirant fort, d'un seul coup, mon buste se relève par réflexe, et puis la douleur qui revient dans le dos et les côtes, intense, aiguë et perçante... Je pousse un hurlement strident, juste le temps de me rendre compte que chaque partie de mon corps peut encore bouger, même dans la douleur, et que je respire bien aussi, même si là, en bas du poumon gauche, si je respire trop fort, la douleur est atroce, comme chaque mouvement qui sollicite cette partie, j'explore et j'effleure du bout des doigts et je suppose une côté cassée. De la même façon que ma main découvre mes blessures, mes yeux scrutent la pièce et analyse rapidement la situation. Je suis chanceuse dans ma malchance, je me retrouve coincée entre plusieurs morceaux de bois provenant du plafond, des caisses et une colonne et bien calée, je subis à moindre mesure les mouvements du bâtiment qui font valser les hamacs au dessus de ma tête. Et je suis vraisemblablement protégée des divers objets qui roulent de bâbord à tribord.
Je ne sais pas vraiment où je suis dans ce foutu rafiot et je ne cherche pas à savoir, toujours trempée, légèrement contrarié par un début de faim et de soif, maintenant blessée, j'ai froid, je grelotte, j'aime pas ça, j'ai peur, j'ai peur, j'ai peur... Et en plus de tout ça, une terrible envie de vomir... brrrrrr

Age : 94 Race : ... Date d'inscription : 30/01/2009 Nombre de messages : 27

Il fait froid, soudain.
Une brume s'engouffre dans la pièce, une brume glaciale.
Elle se faufile sur le sol, plate et agile comme un serpent, et elle s'approche..
Doucement
Lentement
Elle entoure le corps de Milena.

Le froid devient insupportable...

La brume s'enroule autour de ses chevilles
La serre... brutalement
Et puis relâche sa pression pour glisser le long de ses cuisses, sur ses hanches, sur son ventre...

La brume forme peu à peu une main
Il manque un doigt, le petit doigt semble avoir été tranché.

Emma...

La main se délite et puis recule, recule... la burme s'évapore dans la cloison.

La petite Sylpheline se réveille, les bronches en feu, brouillée d'eau qu'elle est. Le pont est rincé par l'écume des lames qui balaie tout. Heureusement qu'elle s'était attaché au final ! Exténuée d'avoir fait l'effort de contrer au vent jusqu'à ce maudit navire.

"Mais ... mais ... MAIS on est en mer !!!", s'exclame-t-elle incrédule avant de bouffer encore de la vague à pleine gorgée.

Toussant, elle vérifie autour d'elle, prenant conscience de sa périlleuse situation. Il va falloir décarrer et vite fait ! De son sac, il n'en reste que les bretelles qui pendouillent lamentablement à ses épaules. Zut ! Un bon sandwich au fromage moisi, ça aurait été parfait dans ce paysage d'apocalypse !

Prenant sur elle, elle dégaine son arsenal de fourchettes qui maintiennent la choucroute de ses cheveux sales en un paquet à peu près unis. Une organisation que n'aurait pas renié les filles du bouge le plus crasseux de LoneDonne : désastreuse. Elle rassemble son courage et avise une fissure dans les planches, à quelques mètres de là. Autant dire une foutue distance considérant la houle, le vent et tout un tas de paramètres comme l'âge du capitaine. Où qu'il soit celui là, il faudra qu'elle l'enguirlande vertement. Et pas qu'un peu. Une main pour le navire, une pour soi avait clamé un marin couturé de cicatrices dans la taverne où elle avait l'habitude de se cacher pour échaper à la vigilance de sa soeur ... demi-soeur se corrige-t-elle en mordant un cordage alors que le pont se dérobe sous elle ... et rêver à ces fanfaronades bourées d'alcool, de femmes et d'exploits improbables.

A la force de ses crampons improvisés (les fourchettes, faut suivre !), elle arrive cependant à bon port. Enfin à bonne fissure. Elle s'y laisse glisser, glissant en fin de course sur un hamac qui pendouille. L'obscurité semble de mise et elle perd tout repère, manquant de se cogner la tête contre un sac plus rembourré encore que ses fesses. Ca pue la mort et on y voit quedalle, ça pleut comme si on était déjà dans l'eau, bref c'est pas l'idéal. Elle se prend à rêver de soleil, de montagnes gargantuesques de nourriture, de parfums. Au moins elle semble en un seul morceau. Ce qui ne semble pas être le cas des ombres autour d'elle. Elle jurerait même en avoir entendu une gémir. Oui, elle a recommencé ! Elle s'y dirige de son mieux, roulant à plat ventre entre les obstacles jusqu'à la forme qui émerge d'une brûme étrange qui se dissipe à son arrivée. Une femme, plus mal en point que lorsqu'elle s'était écorché le genou il y a des années de ça.

"Dis, m'dame la z'humaine, ça va? Vous avez besoin d'aide?"

On est assez dans la mouise pour que je veuille aider une inconnue. Et ben, c'est bien commencé !

Venant de la pièce principale.

Pour accéder sous le pont, j'ai à peine parcouru quelques mètres sur le pont mais ça a suffi à me tremper de nouveau. La tempête n'a pas l'air de se calmer loin de là. Et impossible de dire si on s'est beaucoup éloigné des côtes, on n'y voit absolument rien, à part des crêtes écumeuses.
Le navire roule dans des creux de 3 ou 4 mètres. Mais j'ai le pied sûr...

Je file sous le pont, enfile rapidement la coursive. Tout craque, tout grince mais j'entends des voix en provenance de la cuisine. Bon, d'abord le quartier de l'équipage, et après rejoindre les autres.

On n'y vois rien, dans cette pièce mais je distingue le trou au plafond d'où se déversent des paquets d'eau de mer.
Et en dessous, coincé entre un morceau de plancher et un coffre, une silhouette.
Je m'approche, évitant la danse frénétique des hamacs.
Non... Deux silhouettes.
Une humaine et.. une môme ? Que fout une gamine dans ce bateau ?
Bon, de plus près, l'humaine a pas l'air très en forme. C'est elle qui a du traverser le pont...
Vu son teint de linceul et ses yeux affolés, elle doit être à moitié dans les vapes. Pas la peine de l'interroger.

Pousse toi gamine.

Je parcours rapidement son corps de mes mains, palpant à la recherche de fractures. Rien aux membres. Ah là, sans doute une côte.. Faudra voir si elle tousse du sang...

Bon, une blessée dans les vapes et une mome dépenaillée, c'est un peu trop pour moi.
Je retourne vers l'entrée, avance de quelques pas dans la coursive et hurle.

Eeeeeeh ooohhhhh !!!! J'ai une blessée et une mome, ici, chez l'équipage.

Est-ce qu'on m'aura entendu, avec ce vent ? Ets-ce qu'on répondra à mon appel ?
et, question informulée : QUI viendra ?

Héhooooooooo !!!!

J'appelle dans la pénombre de sous le pont.
Il y a du mouvement devant, assez loin, et moi je me cramponne à un poteau, vu que le navire se tortille sur les vagues comme une bestiole à l'agonie.
Macabre, cette image.
...
C'est pas tout ça, il est où ce blessé ?

Vous êtes où ?

Bon, j'y vois rien.
Je sors l'équivalent magique du canif suisse : ma petite étincelle. Mais au lieu de l'envoyer, je la garde suspendue au bout de mon doigt, et je la lève bien haut.
Ah. Là.
Une forme penchée sur deux autres.

J'approche, malaisément, encombrée par la cape et mes ailes mouillées en-dessous que je traîne toujours après moi. Le corps allongé... Une fille. Une blessée, pas un. Notez, ça change rien. A côté c'est une petite sylpheline qui a l'air d'aller bien. Et l'homme...

Oooooh ! Monsieur Six, c'est vous ?

Oui bon, pas le moment pour les embrassades et les grandes claques dans le dos.
Je m'agenouille sur le plancher raboteux. Pfiouh... Ca repose les épaules de plus devoir traîner ces deux paquets inutiles...

Qu'est-ce qu'elle a ?

J'abaisse mon doigt vers la fille, pas de blessure apparente...
A ce moment une gille de flotte vient me claquer à la figure, éteignant l'étincelle. MErci la cape de LeKris !!! Je lève le nez pour voir qui nous fait cette mauvaise blague. Un trou dans le plafond...
Tilt.

Chute ? Elle a quelque chose de cassé ?

Je me penche sur la fille, elle est consciente.

[en provenance de la cabine 1]

Je tombe...

Aie !

Rah, mon dos... Heureusement, un truc mou à amortis ma chute... Je me fais vieux.

Je me relève, difficilement.

Manille ? Ma princesse !

Arrivant de la cuisine sur les pas des sylphelines, il aperçoit du monde qu'il ne connait pas.

Ah? Fyria à l'aire de connaître au moins un de ces particuliers?

Elle est déjà à la tâche pour la soigner quand le vent et l'eau balaie la flammèche de la sylpheline.

Elle ferait une bonne infirmière.... Rhaaaa.. une infirmière..... heuuu... ta g**** Lekris! c'est pas le moment!

Je me ressaisi et attrape un torfichier qui traine par là. J'y boute le feu et le place au dessus de l'hôpital de campagne Sainte Fyfy

Occupez vous des soins, moi de l'éclairage.

Au fait! Bonjour les autres! Ca boum? Pas mal la visite touristique hein? Faut juste éviter de toucher, manger ou boire quoique ce soit car on a découvert que l'équipage était mort d'infection mais à par ça ça farte!

Ca se sent que j'en fais trop là?

Mon nom est légion car nous sommes plusieurs.

On a répondu à mon appel, ça, pour y avoir répondu... Ca arrive de partout... des coursives, du plafond...

Héhooooooooo !!!! ... Vous êtes où ?
Je n'ai pas le temps de répondre que j'aperçois un lumignon qui s'avance à un mètre du sol. Un esprit ? un feu follet ? Un phone-home ?

Ah non... une sylpheline toute humide : Fyria. Elle me salue vite fait avant de se jeter sur la blessée.
Je vais pour la saluer quand, en même temps, un ratling s'écrase sur un rouleau de cordage accompagné d'une trombe d'eau qui manque noyer la sylpheline alors que de la coursive surgit, sur les traces du petit chaperon ailé un humain très dynamique et enthousiaste qui semble trop s'amuser. Un fou ? Je distingue une petite silhouette ailée derrière lui...
Ça en fait du monde entre les hamacs.

Sans perdre de temps, le fou heureux et Fyria s'occupe de l'humaine.
Tout en les observant, j'écoute ce que raconte le débonnaire.

Une infection ? Comment êtes vous au courant ? Vous avez trouvé des cadavres ? Le papier mentionnait qu'ils les avaient jeté par dessus bord... Avez vous été dans la cabine du capitaine ? Il semblerait qu'il s'y soit réfugié, avec le mousse...

Quelques minutes plus tôt...

Le froid, l'air s'engouffre, glaciale, morbide et... matériel... Je jurerais de le voir glisser au sol telle une ombre. Je retiens mon souffle quand il se rapproche de moi et entoure mes chevilles... et serre... Le froid me brûle la peau et ce... cette chose cisaille mes chevilles. J'ai un haut le cœur, les yeux grands ouverts, humides, je reste interdite et effrayée alors que je le sens glisser sur ma peau et monter vers en direction de mon visage. Et puis... une... une main ? Serait-ce possible ? Une main à quatre doigt ?
Emma ?...

Je murmure ce prénom lentement, souffreteuse, il se dissipe à travers la paroi. Je laisse ma tête tomber contre le bois, murmurant toujours, fermant et plissant mes yeux, serrant mes poings, contractant tous mes muscles, pendant un instant je ne n'entends plus que ma respiration, trop forte et mon cœur qui bât, à me rompre les tympans... l'angoisse...

Puis je sens de l'agitation autour de moi, une voie de petite fille d'abord, je hoche la tête faiblement pour répondre à sa question, un peu plus détendue physiquement, mais je garde les yeux fermés, je préfère admirer l'ombre dans mes paupières que de voir ce qu'il se passe, et surtout, surtout de revoir cette chose qui fait mal, cette main à quatre doigts et qui parlent... Non, non, non, ç n'est pas normal, c'est la douleur qui me donne des hallucinations... Pourtant, je ressens encore l'étreinte aux chevilles... Non ça doit être une corde, je me suis emmêlée les pieds dans du cordage tout simplement, et j'ai tiré dessus, le fil s'est resserré autour de moi, ça ne peut être que ça... Et voilà qu'on me palpe encore... Et qu'est ce que je déteste ça ! Je n'ouvre toujours pas les yeux, je fais la morte... Et en plus il cri...
L'agitation se fait encore plus dense, une voix de femme, puis une autre d'homme, et quelqu'un qui est tombé dans mon trou aussi... Il a plus de chance que moi, mais maudite sois-je de ne pas regarder où je pose mes foutues pieds !

Mort, infection, cadavre... C'en est trop, je n'en peux plus, mes poings se resserrent à nouveau et ma gorge, me brûle. C'est toujours dans ces moments où on veut se faire oublier, ne pas un faire bruit et s'abandonner à la vision monotone de ses paupières qu'on a envie de tousser...
Sans pouvoir me retenir plus longtemps je tousse, la toux provoque un réflexe qui m'oblige à relever le buste, ce mouvement brusque ajouté à ceux répétitifs du diaphragme pendant la quinte de toux me rappelle cette douleur atroce et vive qui dévore mon côté gauche, j'hurle et je gémit attrapant des deux mains la colonne de bois pour me fixer dans une position moins douloureuse...
Je les regarde un à un, les sylphelines, le rat, les zumins, l'air désespéré et emplit d'incompréhension. Toute blanche, j'ouvre la bouche et je débite à toute vitesse, en un seul souffle et comme si ma rapidité de diction pouvait me sortir de ce pétrin :

S'passdeschosbizarrici !

J'ai relevé brusquement la tête quand Six a parlé de cabine du capitaine. Il sait. en tout cas il sait quelque chose. Mais au moment où j'ouvre la bouche pour répondre, la fille s'agite, tousse, geint. Un petit filet de sang perle à ses lèvres.
D'accord, côtes et poumon. Et c'est urgent.

Chuuuuut, chut, allonge-toi, on sait, on en parlera plus tard, allonge-toi, chuuuut, ça va aller mieux, très vite...

Je pousse doucement sur le haut de sa poitrine pour qu'elle se recouche. Bon, plus le temps.
Il y a une déchirure dans son corsage, plus ou moins à hauteur de la taille. Trop petite. Je tire sur l'étoffe qui cède avec un petit bruit de protestation. Ca c'est mieux.
Pendant que je glisse la main contre la peau de la fille, je glisse quelques mots rapides à Six, et un regard à Thémis.

On a trouvé quelque chose, oui. Thémis vous dira, hein ?
Ni capitaine ni mousse, juste un vieux cahier...

Ah, c'est là.
Je le sens sous ma main.
La peau est intacte, mais en-dessous, il y a cette chaleur malsaine qui parle d'os brisés et de chairs meurtries.
Je souffle doucement. Je n'ai jamais soigné que moi-même comme ça, ah si, une fois, la main d'un géant. Mais ça c'est grave, il va falloir que je fasse attention.
Lentement, je laisse le flux s'écouler hors de la main. Je sais c'est pas un flux, mais je sais pas comment dire. Ca fait pareil que l'étincelle comme sensation, mais c'est plus diffus, plus doux, je sais pas le décrire, je vous dis. Un flux. Et ça soigne.

Je reste concentrée, quelques secondes, le temps que cette fièvre s'éteigne en elle, que tout redevienne bon. Net. En place. Rhôôô m'énervez pas, y'a pas de mots, c'est tout. Voilà... Je rouvre les yeux, je la regarde.

Ca devrait aller mieux, maintenant.
Mais attention, c'est peut-être encore fragile...

Wow... Le coup de barre que j'me paie, là...
Je vois tout qui tourne...

La blessée a lancé quelque chose tellement vite que je n'ai pas tout capté. Manifestement elle déguste!

Fyria fait merveille! Il est clair qu'elle maîtrise bien son sort de soin!

Bravo! Beau boulot! Et vous êtes capable de redresser toutes les situation comma ça avec vos mains?

Patate! T'es lourd là! Que tu veuilles détendre l'atmosphère passe encore mais de là à tomber dans le graveleux je t'ai connu plus fin! Allons bon! Je me parle à moi-même maintenant! De mieux en mieux!

Et pan! Voila qu'elle tourne de l'oeil l'infirmière! Et quand le toubib est pas là c'est qui qui le soigne?

LeKris n'a que le temps de rattraper d'un bras Fyria qui chancelle, tenant toujours de l'autre main la torche.

Heho! Fyria! ? Ca va?

Elle est claquée la pauvre!

On la couche et on la laisse se reposer deux minutes! J'ai les mains prise! Quelqu'un peut rouler mon manteau sous sa tête pour en faire un oreiller?

Age : 39 Race : Humain Date d'inscription : 25/12/2008 Nombre de messages : 79

Tombant de la, j'atterris avec lourdeur au milieux d'une foule d'inconnue.

Bon dieu, j'ai dut avoir l'air bien ridicule, les jambes suspendue au milieux de tout le monde.

Euh....Salut.

Ouais, je sais, c'est con, mais j'trouve rien d'autre à dire. Les contacts zumins, c'est pas mon truc.
Je sais c'est bizarre pour un zumin, mais bon.

Rapide coup d'oeil aux alentours...A première vue, y'a une zumaine autour de laquelle s'est formé un attroupement. 2 Sylph dont une qui a pas l'air en forme, et 2 autres zumins.
J'sais que ces deux races ont tendances à aimer se coller les uns aux autres, mais en pleine tempête, je sais pas pourquoi, je trouve que ça colle pas.

Y'a quelque chose qui va pas ?

Ça en a pris du temps , des sautillements du rampage et des accrochages pour venir..les vents se faufilent partout , la pluie par endroit.. se demander si une passoire est pas plus étanche...Enfin ..des bruits, des voix.. on dirait presque qu'une réunion entre amis. J'entre enfin et perçoit un cercle de lumière , éclairant des silhouettes, mais c'est qu'il y a du monde...Et des couchés des debouts de toutes les tailles.. Je fige un moment...Des fantômes?

Non..la voix de M.Teroy..et le nom de celle d'une petite fée qui me rit toujours au nez de lui faire les poches...vides. Voletant vite je regarde les gens .. . Obéissant comme toujours fait pelote à blottir sous la tête de la petite rubis. Réflexe, je pose ma main sur son front, pas de fièvre mais de la sueurs. Elle semble simplement exténuée. Je lui passe un peu de mon énergie , je suis pas futée Je regarde Lekris sans mot dire, voit Six , un autre qu'elle se rappelle avoir faite les poches... que de monde avec des mines tristes, sombres, voit enfin un autre corps a coté , allongé... Me rapproche et regarde le teint pale, le souffle régulier.. elle a un pouls, filant mais présent..les lèvres bleutées comme le dessous des ongles..elle a manqué d'air c'est évident Fyria a du la soigner...Mais pourquoi hum.. Lève les yeux et demande à Six, vu que c'est lui a qui a appellé a l'aide , enfin elle pense...

Elles ont quoi?

Puis Harzka ..ahhhh..elle est là! Grand sourire de réconfortée, un bonheur dans la noirceur. Refixe ses yeux sur Six.

J'avais suivi Fyria. La blessée... Je ne la connais pas... Non, évidemment, une zumine comme elle, ça ne me dit vraiment rien... Un zumin, et la petite Harzka. Elle, je la connais... Sa soeur n'est pas là.

Un bruit sourd... Et merde ! Mike... Manquait plus que lui...

Nos regards se croisent, il cherche Manille visiblement... Un accord tacite... Ce n'est pas le moment ni le lieu de régler nos comptes.

Puis Fyria se penche vers la blessée, très vite... Je dois expliquer à Six ce que nous avons découvert... Allez, de la contenance, il y a du monde, et il y a Mike ; c'est le moment de montrer que je suis forte... et fière.

Un cahier... un journal de bord plutôt... Toutes les pages étaient arrachées, sauf trois... Ca parle de morts... De l'équipage qui change... Les uns meurent, les autres changent... Je ne sais pas en quoi... Le capitaine semblait écire à une certaine...

Rah, c'était quoi ce prénom déjà ? Anna ? Mia ?

Euh, je ne me souviens plus de son prénom... Mais une femme. Peut-être sa femme.
La cabine du capitain était sacagée... Pas de trace du capitaine, ni du mousse dont vous parlez...
Mais, comment savez-vous cela vous ?

Pendant son explication, Nhess et Kal Hesson sont arrivés, chacun à leur manière...

La petite Harzka va être contente...

Un vrai paquebot ce raffiot vu le nombre d'invités...
Je ne cherche même plus à voir combien on est. Un humain de plus, Nhess qui nous rejoint....

Je répond à Nhess :
La grande est tombée et s'est blessée. La petite l'a guérie, apparemment, mais ça l'a fatigué.

Voilà pour l'essentiel. Ah non, ce que m'a dit Fyria :
Ils
viennent de la cabine du capitaine. Ils n'y ont trouvé personne. Ils
sont au courant pour la maladie. Probablement le reste du livre de bord.

Ca résume ce qu'on sait. C'est à dire rien...

J'ajoute, à destination des autres :
On
vient de la pièce principale. Une prétresse, Eressea et une fille bleue
y sont restées. Rien à manger, mais un poêle qu'on a allumé et des
bougies.

Concis et précis, je m'épate moi même...

Je
propose d'attendre d'éventuels passagers qui auraient entendu mon
appel, comme vous, le temps que les deux demoiselles récupèrent.
Ensuite, on pourra peut être aller au chaud ? Hmm?

Bon oui, ça fait un peu le gars qui joue les chefs... En même temps, je suis un des seuls à tenir en équilibre....

Un regard avec Themis avait suffit pour enterrer la hache de guerre... Ca va, elle se tient en forme. Ah, si seulement, elle avait su se tenir, nous aurions pu continuer à faire affaire ensemble...

J'écoute attentivement les discussions, cherchant toujours Manille du regard... Je ne la vois pas... Mais ce que j'entends m'effraye au plus au point... Une infection... Oh, Manille, dans quoi nous as tu entrainés ?

Manille... Hum, elle a du traverser le pont... Je vais aller la chercher... J'espère qu'elle va bien. Elle est solide et forte, elle doit pouvoir tenir même par ce temps sur le pont...

Je... Je reviens... Je vais chercher Manille...

Tombée…

Regarde la demoiselle, et, palpe un peu ses jambes. Ses bras. Chaleur aux côtes. Ah voilà, ecchymoses boursoufflant un peu
trop la peau, je prends le mouchoir à
mes cheveux et vole un peu vers le trou ou coule la pluie glacée, l’humecte en écoutant
les paroles de Six…. Personne de trouvé à bord, rien de rassurant. Pas de nourriture, au nombre ou on est
maintenant ca va être un problème sérieux d’ici peu…Et ça c’est sans parler d’aller
se vider la vessie et Cie.Certain avantage d’être UN marin. Je dois bien avoir
le teint un peu jaune la! Je pensais bien allez dehors mais avec ce vent. Je
rapporte le bout de tissu si doux sec, et le pose sur la côte de la demoiselle,
c’est tout ce qu’ je peux faire pour le moment, quand elle se réveillera, j’ai
un peu de poudre d’écorce de saule dans mon sac. Mais pas d’eau…

Mais qu’est –ce qu’ils ont bien pu avoir, en même temps, eux
ils sont morts, pas nous. Tout un équipage, et ce n’est pas une petit navire.E
t en même temps.Ca c’est passé il y a des lustres jugeant l’état des lieux.non? Les virus et bactéries devraient être morts. Avec
ce lavement continu que le sel, le vent et le soleil font à cette épave
flottante. Non?
Et oui, mieux vaut qu'elles se reposent... je peux les veiller si vous voulez...

Je m’approche de Harzka, enfin la prend dans mes bras sans
rien dire et lui fait un bisou…Frottant ses épaules, juste contente de trouver
ma sœur qui disparait tout le temps et qui se sort de tout, saine et sauve,
comme toujours.

Mike reviens quelques minutes plus tard, accompagné de Manille, qui, Dieu soit loué, et qu'un galinax soit sacrifié, a tenu bon sur le pont, et a réussi à prendre l'escalier pour passer sous le pont, et Mike la retrouvé au pied de l'escalier.

Ah, Manille... Qu'est-ce que je ferais si...

Alors, elles vont mieux ?

Courroucée d'avoir été appelée Gamine par un sac d'eau ambulant, s'apprête à le frapper dans les roustons lorsque le bateau est soulevé par une vague magistrale qui lui fait perdre l'équilibre et la projette contre une paroi, manquant de s'assommer contre les planches pourries d'humidité.

"Sale grand vas ! Ce n'est pas parce que j'ai ... ", maugréé-t-elle en comptant mentalement, "Onze ans que j'suis une gamine !!"

Boudeuse, s'enterre la tête dans les épaules et entreprend de sécher sa chevelure. Du moins jusqu'à la prochaine vague. Elle marmonne dans son coin. Visiblement, pas besoin d'elle, tout le monde s'est précipité dans la grande pièce. De la lumière, des cris, piétinement, personne ne fait plus attention à elle et ça lui convient.

Elle adresse un court sourire à sa soeur qu'elle salue de grands signes des bras avant de se creuser de nouveau un abri dans un sac moins puant que les autres, juste assez grand pour qu'elle y rentre en entier.

Manille avait cherchée son papa mais l'avait pas trouvé elle avait gravit quelques escaliers et puis son Papa était apparut comme ça
elle lui fit un gros calin et repartit avec lui
-Papa t'as l'air pas bien ... ça va ?
Faut qu'on r'trouve Kira et de quoi manger j'ai faim !

Wouw !
La vache !
Je savais pas qu'il y avait tant de lumières ici. C'est très joli... D'ailleurs je verrais bien mieux si y'avait pas tous ces foutus papillons noirs, sales bêtes ! Barrez-vous !

De quoi ?
Hein ?
Non, du tout, je dors pas !
Ah si ?
'ffectivement, je suis allongée, là... Je dormais ? Naaaaan...
Je...
Oh merde.
J'ai du avoir un coup de flou...

Euuuuh... Désolée.

Je me redresse doucement, assise sur le côté.
J'ai les paupières qui clignotent...
Merde alors c'est qui tous ces gens ? Y'en a plein qui n'étaient pas là... avant. Plein ! Au moins... au moins plein. Un zumain roux, une sylph' toute blanche, un ratling, une petite taurenne... Et puis un truc qui bouge dans un des sacs, je vois pas bien. Merde, mais alors...

Je... Hum... je suis restée partie longtemps ?

Ca me gêne, je rougis... Pour me donner contenance j'avance vers ma blessée, sur les genoux. Elle a l'air d'aller bien, en tout cas elle ne saigne pas de la bouche. Je me retourne et lève les yeux vers tous les gens. Ils sont grands, ça tangue un peu...

C'est soigner les autres, j'ai pas trop l'habitude, j'ai sûrement forcé un peu, c'est rien...

Je tends une main vers un truc stable pour me relever. Ah bon ben c'est un bras. Zumain. Comme la tête de Six est juste au-dessus, ça doit être à lui... Je me hisse debout, test d'équilibre, pas top mais ça peut aller... C'est les ailes, ça tire vers l'arrière. Je me lâche... OK. Ca tient. Mais il fait re-froid, c'est terrible !

Zut... Ma cape...

Restée par terre.

Euuuuh. Pardon. Votre cape.

Regard d'excuses à LeKris.
Prudente, je redescends d'un cran pour attraper le col, et je me relève, la main prête à cramponner mon bras de sauvetage. Ouf.

J'ai raté quoi ?

J'ai raté quoi ?

Elle n'a pas l'air très vaillante. Et puis, les ailes, si c'est pratique pour butiner dans la campagne, quand c'est mouillé dans une pièce de navire encombrée de hamacs, déjà, ça perd un peu de son intérêt, je trouve..
Elle n'ose pas se retenir de nouveau à moi, alors je prends l'initiative. Je la soutiens, bras sur l'épaule, juste devant les ailes.

Pas grand chose. Vous avez guéri l'humaine. Nhess a complété les soins. Elle semble aller mieux. Physiquement du moins. Quelques nouveaux arrivants..
Mouvement de menton vers l'humain volant.

Bon, ce n'est pas le meilleur endroit pour rester, même si la tempête a l'air de se calmer. Pour le moment.
Je désigne le plafond troué d'où goutte l'eau salée.

Je m'adresse à l'assemblée qui me regarde d'un air morne. On sent les effets de la fatigue et du roulis à l'œuvre...
Avez vous croisé d'autres personnes dans ce navire ? Vu que personne d'autre n'est venu, voilà ce que je vous propose.
Que tous ceux qui sont fatigués, trempés, glacés aillent dans la pièce principale. Elle est calfeutrée, éclairée et chaude. Vous longez la coursive principale, passez devant les cabines et vous y êtes.
Que ceux qui se sentent encore vaillants m'accompagnent dans les cales, voir si on ne peut pas trouver rhum et nourriture..

J'espère que je n'aurais pas de discussions ou de contestation, je suis pas d'humeur. Et d'ailleurs, pour y couper court, je n'attend pas de réponse. Je lâche précautionneusement Fyria avec un petit sourire d'excuse. J'empoigne une lampe à huile accrochée au dessus d'un hamac, je l'allume à la torche de l'humain après avoir vérifié le niveau d'huile et je me dirige vers les cales.
Espérons que certains me suivent, il est hors de question que je me trimballe tout seul l'éventuelle nourriture...

Direction la cale avant

Non !

Trop tard... LeKris disait de ne rien toucher... de ne rien boire ni manger... C'est peut-être contaminé.

Rapide coup d'oeil autour de moi... Je regarde surtout Lekris. C'est bête, mais sa présence me rassure, et je compte pas le laisser s'éloigner de moi. S'il bouge, je bouge avec lui...

Ca va, ca va, un peu la nausée avec tout ce roulis.

Je réponds à ma princesse, un peu déconnecté... Puis le roulis semble se calmer. J'commence à être fatigué.

Ah ah ! Excellente idée...

Je prends Manille par la main pour ne plus la perdre... jamais.
Puis je me ravise...

Va au chaud avec les autres... Ca à l'air de s'être calmé, mais tu sera certainement plus en sécurité dans cette pièce principale, où il fait chaud...
Moi, je vais avec le zumin pour chercher de la nourriture, et je te rapporte ça dès que j'ai trouvé.

Je ne prête aucune attention à Themis... Elle a toujours été un peu hystérique.

[direction cale avant]

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